Renault vend sa participation dans Daimler pour se désendetter

Renault possède 16 448 378 actions du groupe Daimler ce qui représente 1,55% du capital. Cette participation remonte à 2010. A l’époque, Carlos Ghosn et Dieter Zetsche avaient conclu un accord pour une collaboration technique et stratégique avec une participation croisée. Nissan avait alors pris lui aussi 1,55% de Daimler qui possèdait 3,1% de Renault en échange.

Le partenariat technique n’est pas remis en cause par cette vente. Les deux groupes ont annoncé que ce dernier continuerait et n’était pas touché par cette vente de participation. Récemment, on a parlé d’une possible entente dans les grands fourgons. La vente des titres doit être faite avant le 16 mars 2021 prochain.

Près de 1,2 milliard d’euros

Au cours du jour, à 72 euros l’action, cela représente 1,18 milliard d’euros. Cette participation a rapporté, grâce à la bonne santé de Daimler, près de 400 millions d’euros sur les 10 dernières années avec les dividendes.

Nissan n’a pas dit s’il allait lui aussi vendre sa participation dans Daimler. Mais, il est le dernier de la participation croisée. En effet, Daimler a transféré dans un fonds salarié la participation de 3,1% dans le groupe Renault. De fait, il n’en est plus le propriétaire. Qui a dit que cela sentait mauvais pour l’accord de partenariat technique ? En dehors des utilitaires point de salut ?

[Mise à jour – 12 mars 2021 : « Renault S.A. (« Renault ») annonce le succès de la cession de l’intégralité de sa participation dans Daimler AG (« Daimler ») (soit 16 448 378 actions représentant 1,54% du capital de Daimler) au prix de 69,50 euros par action (soit un montant total de 1,143 milliard d’euros) dans le cadre d’un placement auprès d’investisseurs qualifiés tels que définis à l’article 2(e) du Règlement (UE) 2017/1129, tel que modifié, par voie de construction accélérée d’un livre d’ordres (le « Placement »). »]

(24 commentaires)

    1. Le gars, il n’a visiblement pas compris que la Megan-e était un CUV qui viendrait s’ajouter à la Megane « normale »

  1. Super que Daimler se débarrasse de partenaires produisant de la qualité médiocre! ca ne peut que être positifs pour son image de marque!

      1. C’est moi ou le sentiment Renault bashing est encore extrêmement fort en France !?
        « La très allemande Mercedes C va rouler avec un diesel Renault »
        https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20140620trib000836150/la-tres-allemande-mercedes-c-va-rouler-avec-un-diesel-renault.html
        Quand Mercedes choisie, en 2014, les 1,5 dCi et 1,6 dCi… c’est parce qu’ils sont bons… aux yeux de Mercedes.
        Quand ils arrêtent, en 2020, les 1,5 dCi… c’est parce qu’ils sont plus aux normes et qu’ils veulent rationaliser leurs moteurs avec les autres blocs 100 % Mercedes… mais les moteurs Renault ne sont pas devenus brutalement mauvais du jour au lendemain à minuit !?

      2. Enfin Thibaut ! Vous ne le connaissez pas ?
        Il est originaire d’Italie, du Piemont, d’une petite ville au nord du Turin : Front.
        C’est Pierre Lebas du Front !

      3. ça, c’est évident qu’il trolle. Le pire est qu’il me semble, d’après une stat que j’ai vu, que les Mercedes les plus fiables sont celles utilisant des moteurs Renault. A vérifier

  2. Sur le court terme cela parait un choix malin pour Renault si on considère que l’action Daimler est plus haute que celle de Renault sur les 3 dernière année.

    Si Daimler vend ces parts Renault il fera lui une perte, vu la chute du titre Renault sur 3 ans.

    Par contre je pense quand même que sur le long terme cela montre que Daimler va dorénavant plus construire son avenir ave Geely (chassis, moteur électrique, batterie…) et de moins en moins avec Renault (sauf voiture utilitaire ou Renault est bien placé)

  3. C’est magnifique, Renault gagne plus d’argent avec les actions d’un autre constructeur qu’en vendant ses propres voitures…

    1. Pour le moment, oui, je pense qu’ils avalent encore des couleuvres qui leur coûtent extrêmement cher.
      Mais dès que la situation sera assainie, ils pourront enfin gagner de l’argent.
      Ils sont dans une situation assez proche de PSA en 2014.
      Mais les éléments pour rebondir sont là !

  4. Stellantis vend ses immeubles de bureau et envoie tout le monde en télétravail ad vitam aeternam, Renault vend ses actions Daimler. Il faut croire qu’ils sont plus doués en gestionnaire de patrimoine qu’en constructeur automobile. Waren Buffett n’a qu’à bien se tenir.

  5. si ca ne remet pas en cause le principe de partenariat sur des vhl communs ou en utilisation de GMP, ca fait rentrer du cash…
    si par contre, cela enterre ces mises en commun, , c est effectivement une logique tres court-termistes mais bon, le besoin d’argent oblige souvent a des choix pas toujours les plus efficients

  6. L’airbus des batteries est encore loin. Renault qui s’entête avec Nissan qui ne veut pas de lui. Daimler qui se fait tranquillement bouffer par le chinois Geely.
    Le vœu pieux de Macron sans les actes, quand on sait que l’état reste un actionnaire important de Renault et que la part institutionnelle de l’actionnariat de Daimler est encore à ce jour à plus de 50%.
    Les leviers sont là, c’est dommage. J’espère que l’état rachètera ces parts que la direction de Renault veut vendre.
    Car le jour où Nissan sommera le divorce, Renault se fera bouffer par les chinois.
    Geely a déjà Renault Trucks par l’intermédiaire de Volvo. Il dévore peu à peu Daimler.
    A ce train là, l’airbus des batteries, sera sous houlette chinoise devant des états européens spectateurs non consentant…

    1. Nissan ne peut demander le divorce.
      43 % du capital appartient à Renault, donc c’est bien le problème de Nissan qui ne reconnait pas à Renault SA la propriété manifeste de l’entreprise…

      1. @zeboss
        Je ne sais pas si l’on peut dire que Renault est propriétaire de Nissan, mais pour le reste tu as raison. Beaucoup ont tendance à oublier que c’est le français qui a sauvé le japonais.

        1. actionnaire majoritaire et dans la législation japonaise, bénéfices ou pertes sont intégrables au détenteur principal.
          En clair Renault tire profit mais peut aussi plonger avec Nissan, société indépendante en terme légal mais liée capitalistiquement.
          Une sorte d’aberration puisque Renault ne peut presque pas imposer sa politique (sous peine de s’entendre dire d’être « impérialiste ») mais doit subir les errances de gestion depuis la mise sur la touche mal calculée de C.Ghosn qui avait quand même vachement favorisé Nissan, le tout un peu en spectateur.
          La solution eu été a défaut de fusion / intégration, d’en faire une filiale à 100% comme Dacia.

          1. « La solution eu été a défaut de fusion / intégration, d’en faire une filiale à 100% comme Dacia. »
            Et c’est ce qui a fait sauter Carlos Ghosn.
            « actionnaire majoritaire et dans la législation japonaise, bénéfices ou pertes sont intégrables au détenteur principal. »
            Dans la législation japonaise certes, mais l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est une société de droit néerlandais, donc législation d’un pays européen.

      1. Volvo trucks c’est AB Volvo de mémoire qui a Renault trucks et Mack trucks. Mais je me souviens plus qui est actionnaire du groupe.

          1. et par contrecoup, RVI alias Renault / Berliet est un peu bridée…

          2. et les chinois peuvent regarder ce qu’il se passe chez Arquus, fournisseur d’une bonne partie des véhicules de l’armée française, ainsi que d’autres armées
            😎

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