C’est le journal « Les Echos » qui a obtenu une interview de Thierry Bolloré, à la veille du Conseil d’Administration exceptionnel qui se réunit en urgence demain matin.
« La brutalité et le caractère totalement inattendus de ce qui est en train de se passer sont stupéfiants. (…) Ce coup de force est très inquiétant », affirme M. Bolloré dans cet entretien. Ce départ forcé du Directeur Général de Renault est le énième (dernier ?) épisode du spin off « Groupe Renault » dérivé de la série originale « Carlos Ghosn & Nissan ».
« La seule chose que l’on me reproche peut-être, c’est d’avoir été nommé directeur-général adjoint début 2018, sur proposition de Carlos Ghosn, à l’unanimité du conseil ». Th. Bolloré a appris sa prochaine éviction (probable) par voie de presse en atterrissant mercredi matin d’un vol en provenance du Japon.
Les relations entre le PDG Jean-Dominique Senard et le Directeur Général Thierry Bolloré semblaient pourtant au beau fixe. Au moins, devant les appareils photos et les caméras. Selon ses dires, Thierry Bolloré pensait la même chose. « (…) j’apprenais par voie de presse que le Président Jean-Dominique Senard, qui jusque-là ne cessait d’affirmer qu’il n’y avait pas une feuille de papier à cigarette entre nous, souhaitait mon départ ».
Une direction intérimaire pour prendre le temps de trouver le bon profil ?
Et son « mauvais bilan » que certaines sources citent comme raison de cette éviction ? Thierry Bolloré le balaie d’un revers de main. « (…) Renault est l’un des très rares constructeurs automobiles à ne pas avoir fait de « profit warning » en dépit du contexte de crise sectoriel que nous traversons ».
Sauf que Renault « brûle » de l’argent, beaucoup d’argent. Et cette consommation de trésorerie n’est sans doute pas vue d’un bon oeil. En effet, le « free cash flow » (flux de trésorerie disponible) est mis sur un piédestal.
Thierry Bolloré ne devrait pas se laisser faire sans réagir. Mais, son sort n’est-il pas déjà déterminé ? Il ne le pense pas.
Les Echos et BFM TV de leur côté avancent plusieurs noms pour assurer une direction générale intérimaire. Clotilde Delbos, Directrice Financière, pourrait être proposée comme DG intérimaire. Deux dirigeants parmi Olivier Murguet (Directeur Commercial), Gaspar Gascon Abellan (directeur adjoint de l’ingénierie Alliance) ou José-Vicente de los Mozos (directeur de la production et de la logistique) pourraient l’assister dans sa tâche. Cette direction permettrait à Jean-Dominique Senard et au Conseil d’Administration de Renault de trouver LE bon profil, interne ou externe pour remplacer Thierry Bolloré.
Illustration : Renault
Il faut tourner la page de Ghosn et donc de Bolloré par la même occasion.
S’il faut virer tout ceux embauchés sous l’ère Ghosn, va y en avoir des gens chez Pôle Emploi… 😉
Il ne faut pas tomber dans la chasse aux sorcières aussi.
Les têtes les plus emblématiques suffiront.
Tout les embauchés sous l’ère Ghosn ne sont pas des « collabos » !? 😉
Ils ne font que dans la voiture…
Ghosn a déjà viré ceux qu’ils avaient embauché et qui lui résistaient… ils restent plus grand monde a part les « toutou » a son maitre.
Sauf que les départs chez PSA initiés par le Monsieur sur la base que les proches de Ghosn sont « wanted » ont fait grincé des dents. Il se murmure que l’État, les salariés, les managers et les syndicats œuvrent pour son départ. Bon lieutenant de Carlos ne semble pas faire bon « visionnaire ». Carlos Tavares va lui donner une place! Chez Opel? (je blague).
Faut espérer que LVDA ne fera pas partie du train des départs…
Th. Bolloré a appris sa prochaine éviction (probable) par voie de presse en atterrissant mercredi matin d’un vol en provenance du Japon….
Il peut s’estimer heureux…
Carlos Ghosn a appris sa prochaine éviction (avec certitude) par la police atterrissant d’un vol à DESTINATION du Japon….
d’autres ont appris leur licenciement lundi dernier a 8h20.. et a 9h30 ils etaient chez eux au chomage.
C’est surtout l’état français qui voulait son départ, et aurait fallut fier l’info aux Figaro, ce que n’a pas apprécié Sénart.
L’info étant ebruité, oil est devenu nécessaire d’avancer le conseil auprès plus tôt.
Le problème de Bolloré n’est pas sa gestion de l’entreprise, mais le fait qu’il est détesté chez Nissan et vu la bas comme un homme de main de Carlos, qu’il a d’ailleurs publiquement défendu en parlant de complot des les premières heures de l’arrestation de Carlos.
La meilleure de l’état français et donc de Sénart, c’est de réparer les liens avec Nissan. Maintenant que la direction de Nissan a fait peau neuve, il était évident qu’il allait aussi sauter, et il devait le savoir.
il y a surement eu d’intenses négociations à haut niveau, milieu politique et/ou avec des membres des CA , pour arriver à couper les têtes des deux côtés, « symboliquement », pour repartir sur de nouvelles bases entre les 2 constructeurs. Chacun sacrifie son PDG, auteurs d’embrouilles de l’Alliance, avec divers motifs
ex: Saikawa n’est surement pas tout blanc, mais ce dont on lui reproche est ridicule: toucher une prime d’intéressement dans le cas où l’action de Nissan augmente à la bourse….chose qui peut arriver lorsque le constructeur a fait un bon résultat, ET c’était le cas en 2013 où Renault et Nissan avaient fait des records.
quant à Bolloré, il a commis quoi de grave pour être révoqué? (a t il eu déjà assez de temps pour faire quelque chose?)
Les familles Renault et Nissan, faut jamais rater un épisode
https://www.youtube.com/watch?v=5UUIWxvgNmY
version française….
https://www.youtube.com/watch?v=hfZvStHsyCI
l’univers impitoyable des « big boss » ! et donc c’est Sue Ellen qui va reprendre la boutique ?
la version française, c’était « saoule Hélène »…
Le dépeçage du groupe va commencer, les vautours sont déjà la ..
C terrible pour la marque.
L avenir s assombrit
Faut pas exagérer non plus…
Bolloré dénonce un coup de force inquiétant, et il sait de quoi il parle, c’es un spécialiste.
oups! j’ai écrit ça en pensant à Vincent, c’est donc une erreur 😉
c’est son cousin lointain… comme dans Dallas les grandes dynasties gouvernent..
Oui mais les 2 hommes se comportent différemment à l’avantage de Thierry Bolloré.
et non ! ceux sont 2 grands narcissiques !
Bon, une financière pour le cash cela promet des lendemains qui chantent!
Des financiers, il en faut, mais l’industrie crève depuis 20 ans de les mettre tout en haut. Dans l’industrie, il faut des techniques/ingénieurs en haut pour donner un cap qui tienne la route et le financier en dessous, pour qu’on ait les moyens de le suivre.
L’inverse pose généralement de gros problèmes et des boites centenaires n’ont pas passé le milieu des années 2000 après le débarquement en nombre de la finance aux dents longues et aux poches profondes, à partir du milieu des années 90.