Renault : Senard opposé à une nationalisation

Renault est capable de s’en sortir sans nationalisation

« Je n’ai rien contre l’Etat, je dis simplement que ce n’est pas utile de dépenser l’argent des contribuables et de l’investir dans une entreprise qui devrait trouver ses propres forces et générer sa propre trésorerie », a déclaré Jean-Dominique Senard au cours d’une audition à l’Assemblée nationale.

Le dirigeant s’estime en effet « très confiant » dans l’avenir de Renault et de l’automobile malgré la crise qui frappe durement le secteur à l’heure actuelle.

Senard rassurant sur les perspectives de Renault à court terme

Jean-Dominique Senard s’est voulu en effet rassurant sur les perspectives de Renault à court terme. Jugeant que le prêt de 5 milliards – garanti par l’Etat – permettrait au constructeur automobile de passer le cap de juin-juillet, tout en concédant que l’été serait « fondamental ». Si ce prêt était utilisé, il serait remboursé « très rapidement”, a-t-il par ailleurs indiqué.

Selon le patron de Renault, l’activité repart « plutôt bien » depuis le début du déconfinement, après une période marquée par une chute des ventes et de graves difficultés de trésorerie.

Une renationalisation pas à l’ordre du jour affirmait Senard en mars dernier

Non, une renationalisation de Renault n’est pas à l’ordre du jour ! C’est en tout cas ce qu’avait affirmé à la mi-mars Jean-Dominique Senard, son patron, interrogé par Le Parisien-Aujourd’hui en France.

Des propos qui tentaient alors de stopper les rumeurs, alors qu’Edouard Philippe a évoqué quelques heures auparavant la possibilité que les entreprises françaises les plus vulnérables face au choc économique provoqué la crise du coronavirus puissent repasser dans le giron de l’Etat.

Interrogé par le journal Le Parisien, Jean-Dominique Senard avait affirmé qu’une renationalisation de Renault n’était pas dans les tuyaux, alors que la crise du coronavirus pourrait fortement aggraver sa situation financière, déjà bien mal en point avant que ne survienne la pandémie.

Senard fait référence à la crise de 2008

« Souvenez-vous de 2008-2009″, avait par ailleurs lancé en mars dernier le patron de Renault, évoquant la grave crise économique et financière qui avait frappé le monde entier, dont la crise des subprime – liée aux crédits immobiliers US – avait été l’étincelle.

Alors que « la situation était également très difficile », Jean-Dominique Senard a tenu à rappeler que le gouvernement n’avait pas été contraint de renationaliser le constructeur. Précisons qu’à cette date, il assurait encore la présidence de Michelin.

Même si « nous n’en menions pas large à l’époque », « il n’y a pas eu besoin de renationalisation. Et vous avez vu d’ailleurs comment cela s’est retourné. Parce qu’il ne faut pas s’y tromper, le jour où la conjoncture redevient plus favorable, dans l’industrie automobile, cela peut être extrêmement rapide et fort », avait-il affirmé.

Notre avis, par leblogauto.com

Arguments quelques peu surprenants que ceux de Jean-Dominique Senard : le constructeur n’a pas selon lui besoin d’être nationalisé … car il est en mesure à l’heure actuelle de trouver ses propres forces pour faire face à la crise automobile.

Or, cette situation est rendue possible – selon ses propres déclarations – grâce au prêt, … garanti par l’Etat …, qui lui a été accordé …

Sources : Renault, Capital, AFP, Le Parisien

(24 commentaires)

  1. Effectivement il serait encore plus difficile de virer les tchi ouvriers une fois l’entreprise nationalisée

  2. Vous auriez dû écouter son allocution d’hier (audience a l’assemblée nationale) avant d’écrire cet article. Pourquoi piocher dans des articles passés quand vous avez à votre disposition des sources d’infos toutes fraîches ?
    Cela vous aurait évité (entre autres …) une conclusion à l’interprétation toute personnelle et approximative.

    1. Non c’est pas moi mais bon l’auteur semble complaire un certain auditoire avec ses articles dont vous (Triste monde). Alors que d’autres sites annoncent les essais des hybrides du losange et les futurs modèles… LBA se complait à relayer toutes les on dit sur Renault Et à ne plus parler des autos de Renault. Ça leuR passera.

      1. Je confirme. Parlons produits, technologie, sport et même stratégie si tant est que l’article soit solide et apporte une plus-value.
        Depuis quelques temps, j’ai l’impression de lire le « Closerauto », quelque chose de très éloigné de ce qui me fait prendre plaisir à me connecter.

        1. C’est malheureusement ce qu’il nous reste. La France arrive au niveau de la famille Grimaldi. Un mâle aîné noir discriminé. (Espérons qu’il arrivera au pouvoir sous le titre de Coste Alexandre Ier!! Sur le circuit de Monak le vrai il donnera le départ des tutures à hydrogène !!)

  3. Forcément il a des actionnaires dont un assez réticent à cette éventualité, il va pas leur dire qu’il accepterait que l’état renforce sa position au capital.

  4. Les prêts garantis pas l’état sont consentis par les banques.La conclusion de Madame Studer n’a aucun sens.

    1. Bcbg prout prout, l’Etat c’est toi ? Quand la BCE fait valser la planche avec des QE. Tu penses que c’est toi qui donne l’autorisation ? On est mal si les autres se mettent à la « Blockchain ».

      1. Certes, mais au final ce sera Renault et non l’ Etat qui devrait rembourser.
        Si l’ Etat se porte garant, c’ est aussi dans l’ idee qu’ il n’ aura rien a depenser.

        1. @greg
          « au final ce sera Renault et non l’ Etat qui devrait rembourser »
          si Renault s’en sort oui.
          Par contre si Renault plonge, c’est l’Etat qui devra casquer.
          zéro risque pour les banques.

  5. Si Jean-Dom’ explique qu’il ne s’oppose pas à une nationalisation, Renault est mort dans les 24 heures qui suivent, son cours en bourse s’effondrera, d’où sa position.

    1. Alors quand l’action ne vaudra plus rien, il faudra compter les billes !! Quand on voit le début de l’effondrement de Renault et Nissan par le guet-apens tendu à Carlos. On voit bien que Abe a été manipulé. Mais par qui ? On connaît la suite !! Les mêmes qui s’opposent à la CPI qui jusqu’ici ne faisait rien de mal puisque en dehors de quelques Serbes et de la famille Kadhafi tous les accusés étaient noirs !! Ce qui dans le contexte actuel fait tâche !! Maintenant que la CPI enquête sur les crimes de l’armée US. On rechigne !! Ça va venir.

      1. Oui avant on disait « femmes publiques » Maintenant elles toutes privatisées. On le vois bien au début c’était du petit bizzness maintenant il y a des harems partout. C’est conforme à l’analyse de Marx ! ????

  6. voir ci dessous à quoi correspond un prêt garanti par l’Etat…. ça ne coute AUCUN EURO à l’etat sauf si Renault était dans l’impossibilité de le rembourser…
    c’est l’Etat qui rembourserait les banques prêteuses si RENAULT a utilisé ces prêts….
    Si vous nationalisez une entreprise, l’ETAT prend une part ou tout du capital
    de l’entreprise…

    RENAULT : la convention de crédit mise en place
    AOF•03/06/2020 à 08:48

    (AOF) – Le Groupe Renault a mis en en place avec un pool de banques une convention d’ouverture de crédit d’un montant total maximum de 5 milliards d’euros bénéficiant d’une garantie de l’Etat français. Cette ouverture de crédit, qui pourra être utilisée en tout ou partie, permettra d’assurer le financement des besoins de liquidité du groupe, dans un contexte de crise sans précédent.

    Les principales caractéristiques de cette ouverture de crédit sont les suivantes :

    Un montant total maximum de 5 milliards d’euros, pouvant être tiré en tout ou partie et en une ou plusieurs fois d’ici le 31 décembre 2020 ;

    Une maturité initiale de chaque tirage de 12 mois, avec faculté pour Renault de proroger la maturité de trois ans ;

    Une garantie de l’Etat français à hauteur de 90% du montant total emprunté ;

    Le pool bancaire est composé de cinq banques : BNP Paribas, Crédit Agricole, HSBC France, Natixis et Société Générale.

    1. C’est même dans l’intérêt de l’Etat, non ? Puisque actionnaire. Cela influe sur le cours de l’action. (Hors intérêt/masse ouvrière)

      D’ailleurs, c’est étonnant qu’un état puisse profiter de ce système favorisant une entreprise plutôt qu’une autre de laquelle elle ne serait pas actionnaire ?

      Robert, si tu sais eclairer…

      1. La basse des antibrouillard c’est d’éclairer à ras le bitume. ????????? Mais surtout de ralentir !! Surtout si le contrôle technique comporte une interdiction de déplacer le véhicule de l’état trop endetté

    2. Bravo un pool de banques assurances !! En cas de problème pour les comptes dans ces banques il me restera 100 000€ garantis par qui ?

  7. En gros Le PDG de RENAULT se veut rassurant, en affirmant qu’il n’a pas BESOIN d’être nationaliser.

    Mais heureusement la vigilance de l’auteur, a permis de ne pas se faire avoir par ce subterfuge. Car on le sait bien, tous les groupes autos sont dans le rouge et aux abois! Peu importe leur décisions, elles sont mauvaises. Un conseil de pour les consommateurs et les investisseurs fuyez tous les groupes automobiles!

    Tous? Non il y en a un qui malgré la crise, sait prendre les bonnes décisions. Celui là est un partenaire de confiance, qui en plus est un précurseur et un vertueux. VAG ne vous décevra jamais, en bourse comme au volant : foncez vers V.A.G!

    http://www.thesocialmediagroup.com/quelques-references/

    1. … »précurseur et vertueux… » le dieselgate c’est qui ?
      V.A.G la honte de l’industrie automobile qui a fait un mal terrible à tous les constructeurs….

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