Renault se désengage de Challenges

Débuté à l’été 2017, le rapprochement entre Renault et Challenges sera acté à la fin de la même année. Pour le groupe Renault, le but est alors de mettre un pied dans les médias pour obtenir du contenu. La « mode » est aux concepts de véhicules autonomes et connectés. Avec différents magazines à sa disposition, Renault, sous l’impulsion de Carlos Ghosn, pense fournir du contenu aux passagers de ses voitures.

C’est le projet AEX (Augmented Editorial Experience) et l’idée est de créer des podcast, du contenu exclusif etc. réservés aux clients Renault. S’il n’a pas besoin d’actionnaire, Challenges et Perdriel ne peuvent dire non à l’offre qui leur est faite. On parle alors d’une douzaine de millions d’euros pour 40% des parts. Le losange garantit une indépendance éditoriale. Une recapitalisation à lieu courant 2019. Renault injecte 2,25 millions d’euros tandis que Perdriel injecte 2,75 millions d’euros.

Redevenir simples clients des médias

En décembre 2019, le fondateur des sanibroyeurs SFA, du Nouvel Observateur, et bien d’autres, rachète les parts de Renault et reprend son indépendance. Challenges reste un magazine à la situation fragile. Le magazine continue de perdre de l’argent malgré les 190 000 à 200 000 exemplaires diffusés chaque semaine (dont 180 000 abonnements). La situation devrait toutefois repasser dans le vert d’ici 2021.

Renault a vendu sa participation pour 6 millions d’euros. Autant dire que le placement ne fut pas rentable. Evidemment, le but n’était pas de « faire de l’argent » mais d’explorer une voie de développement possible pour l’automobile.

Renault assure que cette vente des parts du groupe de presse (qui publie Challenges, Sciences et Avenir et les revues L’Histoire, Historia et La recherche) ne signifie pas la fin du programme AEX. Au lieu d’investissements capitalistiques Renault préfère sans doute une voie plus « classique » avec une relation client-fournisseur. Les médias classiques se sont engagés massivement dans les podcasts et sont tous – ou presque – prêts à fournir leurs contenus.

(8 commentaires)

    1. ça n’a pas marché mais ça ne me semblait pas si ridicule que ça.
      En France on a bien un fournisseur d’accès à internet qui fait des offres d’abonnements avec des contenus exclusif de chaines TV et d’abonnement à des magasines tout ça parce qu’ils font tous partie du même groupe. La logique était la même, t’offrir du contenu exclusif pendant que tu glandes dans ta voiture le temps qu’elle t’emmène à la destination que tu lui a rentré (dicté?) dans le GPS, en espérant que tu achètes une voiture en fonction des loisirs qu’elle peut te proposer puisque le plaisir, la tenue de route ou la performance deviendront des arguments de ventes obsolète.

    2. L’idée n’était certainement pas mauvaise, et perdre 6 millions de plumes est dérisoire pour un groupe comme Renault.
      Le message subliminal est plutôt que la voiture autonome n’est pas pour demain et qu’il sera temps, dans quelques années, de se reposer ce genre de question.

      1. En effet, 6 millions d’euros à la poubelle, dans le contexte actuel et vis a vis des ouvriers français qui triment dans les usines tout les jours, c’est rien du tout.

  1. La SNCF a déjà perdu près de 400 millions d’euros de recettes avec la grève contre la réforme des retraites entamée le 5 décembre dernier, a déclaré le président du directoire de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, dans un entretien au Monde, mardi 24 décembre 2019.

    1. sncf achete des trains Alstom 30% plus cher que la concurrence. ca fait des milliards depuis tant d’années. Alstom ne vend pas ces trains aussi cher a l’international.

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