« Le Conseil d’administration de Renault se réunira demain matin afin de se prononcer sur la gouvernance du groupe. Une communication sera effectuée à l’issue de cette réunion. »
29 mots, pas un de plus. Cette annonce, c’est la réunion plus tôt que prévu du Conseil d’Administration de Renault. L’objet de cette réunion sera l’avenir de Thierry Bolloré en tant que Directeur Général. Nommé à la Direction Exécutive du groupe en février 2018, Bolloré est annoncé partant car trop proche de l’ancien numéro un, Carlos Ghosn.
L’allié Nissan a fait « le ménage » de son côté pour tourner la page de l’ère Ghosn, et verrait d’un bon oeil que Renault en face de même pour repartir sur de nouvelles bases au sein de l’Alliance.
Il y a deux jours, Le Figaro s’est risqué à annoncé le départ du DG. Mais, on pensait que Jean-Dominique Senard et le Conseil d’Administration allaient prendre quelques jours de réflexion pour lui trouver un successeur. Visiblement cela a été plus rapide que prévu. L’Etat actionnaire à hauteur de 15% dans Renault, ne s’est pas montré hostile à ce départ et a donné son blanc-seing au PDG pour gérer cette situation. La priorité est de renforcer l’Alliance. S’il faut sacrifier Th. Bolloré pour cela, et bien soit.
Senard reprend la main ?
Qui est à la manoeuvre ? Difficile de savoir précisément. En effet, certaines sources affirment à l’AFP que c’est M Senard qui veut aller de l’avant. D’autres que c’est l’état qui presse le pas en coulisse. Enfin d’autres estiment que les performances en baisse du groupe Renault obligent à un changement rapide.
La relation Senard / Bolloré est plutôt tendue (euphémisme) selon ce qui est rapporté. Bolloré aurait fait le ménage autour de lui, s’attirant quelques inimitiés et a porté le projet bancal de fusion avec FCA. Déséquilibré, le projet a également réussi à fâcher le partenaire Nissan. Senard aurait même mis sa démission dans la balance, même si officiellement, l’Etat et lui regardaient le projet présenté par FCA.
Ce départ annoncé de Thierry Bolloré est vraisemblablement le signe que Senard reprend définitivement la main sur Renault. Reste à savoir qui sera nommé pour voir si l’horizon de Renault et l’Alliance sera dégagé et serein. Rendez-vous demain.
Dallas ton univers impitoyable. Tavares va lui proposer une place?
Non plus sérieusement … ils auront essayé de le faire tenir jusqu’au bout face à Nissan. En fait depuis l’affaire des faux espions de Renault … il ne fait pas bon d’être à cette place. Patrick Pelata peut en témoigner. Alors si son départ annonce une fusion entre Renault et Nissan … ce sera utile … Si c’est juste pour « rassurer » Nissan … ben c’est con!
Ca serait utile aussi pour remonter le cours de l’action qui a dévissé de 15% en septembre.