Renault Retail Group : nouveau plan de cession de 8 sites

Renault semble multiplier les mesures pour obtenir du cash. Désormais le groupe automobile s’attaque à RRG (Renault Retail Group). La filiale de distribution du constructeur poursuit en effet son plan de restructuration. 8 sites supplémentaires sont désormais mis en vente. Une annonce qui intervient après celle de la vente de la Fonderie de Bretagne et de la cession de ses parts dans Daimler.

Renault va mettre en vente 8 concessions supplémentaires

Renault a annoncé, le 11 mars 2021, un nouveau processus de mise en vente de 8 établissements supplémentaires sur le territoire national. Une décision qui intervient après la vente de 10 établissements, plan dont la mise en œuvre est toujours en cours.

La cession des sites de Rennes, Nantes, Toulon, La Seyne-sur-Mer et de la plaque du Nord de la France qui comprend les sites de Lille, Douai, Valenciennes, Seclin, a ainsi été annoncée par le constructeur.

1 200 salariés sont concernés, les syndicats en ont été avertis lors du comité social et économique (CSE).

Plusieurs repreneurs potentiels en fonction de l’implantation géographique

De sources porches du dossier, le groupe GGP serait en discussion en ce qui concerne pour reprendre les concessions implantées sur la plaque Nord. Synethis serait en lice pour les sites de Toulon et la Seyne-sur-Mer. Le point de vente de Rennes serait quant à lui racheté par LS Group. Nantes pourrait aboutir dans les mains de Rouyer.

En 2020, les 10 cessions concernaient les établissements de Nîmes repris par le groupe GGP, Orléans par le groupe LWarsemann, Nancy par le groupe ByMyCAR, Strasbourg, Mulhouse, Montbéliard et Belfort par le groupe Hess. Les négociations sont toujours en cours pour les sites de Toulouse et Montpellier tout comme le siège de Beaugrenelle à Paris pour laquelle 10 acheteurs sont encore en lice.

Les emplois préservés selon RRG

Philippe Buros, directeur ventes et marketing du groupe Renault et président de RRG, a tenu à préciser que les emplois seront préservés et que la reprise du contrat de travail est garanti lors de la cession.

Se voulant rassurant pour les salariés, il indique également que les opérations de revente seront réalisées avec « des acteurs de la distribution reconnus et déjà bien implantés sur ces zones de chalandise ».

RRG doit baisser son poids dans les immatriculations du groupe Renault

Pour Philippe Buros, « RRG doit se réimplanter, redéfinir un plan d’action et baisser son poids dans les immatriculations du groupe Renault ».

En 2018, RRG a pesé jusqu’à 45 % des immatriculations du constructeur, pour ensuite baisser à 37 %.

Suite aux cessions qui vont être opérées, la proportion devrait être ramenée entre 20 et 25 % du volume des marques du groupe et environ 115 000 immatriculations.

RRG demeure dans le rouge

Autre problématique de taille : les comptes de RRG demeurent dans le rouge. Après avoir enregistré une perte de 202 millions d’euros en 2018, la filiale distribution a affiché un déficit de 41 millions d’euros en 2019. Une bien mauvaise performance que la crise sanitaire liée au Covid-19 n’aurait fait qu’aggraver. Une perte de près de 80 millions d’euros pourrait être observée en 2020.

Une situation qui, selon Philippe Buros, explique en partie cette deuxième vague de cessions. Une troisième vague pourrait voir le jour alors qu’une révision territoriale des établissements situés dans l’ensemble de l’Europe va être menée, en respectant à chaque fois la législation nationale sociale.

Notre avis, par leblogauto.com

La mise en vente de concessions de RRG fait partie du plan Renaulution, présenté par le nouveau Directeur Général du groupe Renault, Luca de Meo. Objectif : apporter au groupe une nouvelle rentrée de cash.

Les besoins semblent particulièrement pressants … alors que Renault a annoncé la semaine dernière son intention de céder l’intégralité de sa participation dans Daimler et de vendre le site de la Fonderie de Bretagne.

Au final, une fois les différents cessions réalisées, RRG disposera en France de 76 sites en contre 94 auparavant. En Europe, la présence sera quant à elle de 200 sites.

Sources : RRG

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(16 commentaires)

  1. Donc Renault possède des concessions en direct ?
    Je savais pas, je croyais que toutes les concessions auto étaient indépendantes des constructeurs

    1. Renault Retail Group est une Business Unit qui réunit plusieurs sociétés distinctes sur le plan juridique, mais qui fonctionne comme une entité unique, avec un management transversal dans 13 pays en Europe. Le réseau Renault Retail Group est « l’entité de distribution » qui appartient en propre au constructeur. Avec près de 11 800 collaborateurs répartis sur 225 sites et établissements, Renault Retail Group est chargé de la commercialisation des marques Renault, Nissan et Dacia dans les grandes villes européennes. Renault Retail Group est rattaché à la Direction Générale Ajointe Commerciale de Renault.

      1. Tout a fait. Cette opération de vente de succursales a aussi été opérée par PSA. Dont la plus emblématique et plus grosse concession Peugeot d’Europe, l’ARS (Atelier de Réparation de Sochaux) fût cédée au groupe Nedey qui continue de l’exploiter.

    2. A une époque on appelait ça des succursales, quand certaines concessions appartenaient au constructeur

  2. @Jdg – l’intérêt de la concession filiale c’est qu’il est possible de mieux négocier le tarif d’un véhicule en les mettant en concurrence avec un mandataire ou l’achat à l’étranger (c’est plus facile en étant frontalier).
    Pour être déjà aller dans les concessions Renault Lilloises (La Madeleine et Ronchin) franchement ça ne donnait pas envie d’être client : des commerciaux boudinés en costumes cintrés avec pompes pointues à la machine à café, des petits jeunes qui faisaient patienter les visiteurs, les responsables dans leurs bureaux en train de rire au téléphone … et un potentiel client qui avait entendu parlé d’un véhicule et qui cherchait un essai, un prix … et qui finissait par repartir après 15 min d’attente vers une concession de l’autre coté de la frontière 🙁

    1. L’Atelier des Champs-Elysées va finir par être vendu aussi(comme Peugeot, Citroën et DS ont dû faire quelques années plus tôt) 😮

    2. Après en soi, est-ce encore utile de nos jours ce genre de showroom?
      A l’heure ou les salons automobile sont en crise, ou la communication des constructeurs se fait majoritairement sur les médias et ou les concessions doivent se métamorphoser pour attirer le client?

  3. Il restera plus qu’à décider que la vente de véhicule se fera exclusivement sur le web sans possibilité de remise (façon TESLA) et la boucle est bouclée 🙂

  4. D’expérience, quand on a vraiment un problème sur une voiture Renault, les garages RRG sont nettement plus compétents que les concessionnaires, et ont manifestement accès à des ressources que ces derniers n’ont pas.

    Donc le fait d’avoir dans une région des concessions et des « garages RRG » est plutôt une bonne chose pour faire jouer une saine émulation. Dommage si cela diminue.

    1. @Ema : est-ce parce que ta Zoé n’est pas encore maîtrisée par les concessionnaires, par protectionnisme de la marque (ce ne serait pas très équitable) ou pour ne pas trop véhiculer les failles récoltées auprès des circuits de réparations vers les clients /presse ?

  5. voitures à petites marges + réduction des volumes et remises bloquées = le réseau en souffrance..
    bonne chance aux repreneurs à périmètre de salariés constants…

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