Renault reste sur les Champs-Elysées

Renault est présent sur les Champs Elysées depuis 1910 ! Il y a 112 ans, Louis Renault décidait d’ouvrir au 51 avenue des Champs-Elysées un magasin pour communiquer sur ses voitures. C’était la première marque automobile à faire cela. Désormais sis au 53 (49/51/53 en fait) de cette même avenue, l’Atelier Renault (ex-Pub Renault) va fermer ses portes le 7 novembre 2022. Un lieu éphémère ouvrira au 33 de l’avenue (ex-magasin Claudie Pierlot) pour accueillir les visiteurs le temps que l’Atelier ne se fasse une beauté.

En effet, Renault a sélectionné l’architecte français, Franklin Azzi pour la réhabilitation des 2 350 m² de surface de l’Atelier.

Un chantier d’environ deux ans sera nécessaire pour donner vie au nouvel emblème de la marque au cœur de la capitale française. À sa réouverture en 2024, les visiteurs et clients pourront découvrir le nouvel écrin de Renault transformé en un laboratoire d’expériences regroupant toutes ses solutions de mobilité. Le lieu, dont le nouveau nom est pour le moment tenu secret, sera à l’image du renouveau de la marque tant d’un point de vue architectural que conceptuel. Le projet et le nouveau nom de l’Atelier Renault seront prochainement dévoilés.

Si on compte bien (et sous réserve de l’obtention des autorisations administratives), environ 2 ans nous amène aux alentours des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le challenge sera sans doute d’ouvrir le nouveau lieu pour les JO qui auront lieu sur juillet-août 2024. Les touristes devraient affluer et les médias du monde entiers être là. Autant en profiter.

Renault précise que « le site est destiné à être transformé en un lieu de vie, un lieu d’échanges et un lieu de ventes » pour :

• offrir une nouvelle expérience client,
• symboliser le savoir-faire et l’excellence industrielle français,
• contribuer au projet de « réenchantement » des Champs-Élysées,
• devenir l’épicentre de l’organisation Retail Renault Group Paris intramuros

A quoi cela sert d’être présente sur les Champs-Elysées ?

Autant la présence dans les années folles pouvait se comprendre avec la nécessité de se faire connaître de tous pour Renault et affirmer le prestige de la marque, autant à l’heure des réseaux sociaux et d’internet tout azimut, on se demande quelle est la raison de la présence en ce lieu. Cela coûte très cher d’être là et tous les 9 ans il faut renouveler le bail si on n’est pas propriétaire des murs, avec la possibilité que cela ne soit pas renouvelé.

Eh bien, c’est pour l’image, pour la pub autour de la marque et du groupe. Surtout que la Mairie de Paris a de l’ambition pour les Champs Elysées pour les rendre plus agréables à la promenade (et diminuer la place de l’automobile). Ce n’est pas pour rien que la plupart des marques, de luxe ou non, sont présentes sur l’avenue. En revanche, certains ont décidé de partir des Champs.

C’est le cas de Citroën qui a vendu son immeuble mythique, le C42, et a décidé d’en partir fin 2017. Pourtant, le bâtiment a été entièrement refait par l’architecte Manuelle Gautrand avec sa façade transparente rappelant les chevrons. Sauf que lorsque l’on prône une certaine austérité auprès de ses salariés, il est de bon ton de se l’appliquer. C’est aussi ce qui avait fait partir Peugeot de l’Avenue de la Grande Armée (prolongement des Champs Elysées) avec au passage des frais de fonctionnement en baisse.

Mais, doit-on réfléchir en termes de rentabilité pour une vitrine mondiale ? Avec son nouveau lieu, Renault veut « raconter une histoire » et ne plus simplement vendre des voitures comme c’était le but à l’origine au 51.