Pourquoi faire une scission des activités d’abord ? En fait, en séparant les deux activités (Renault n’est pas le premier à le faire ou l’envisager NDLA), cela permet de séparer les technologies complètement et de pouvoir en théorie par exemple lever plus de fonds avec l’activité électrique qui pour le moment est noyée dans toute l’activité du constructeur.
Le véhicule électrique ne serait pas seul puisque le logiciel (software) serait dans le lot si on en croit le constructeur. De l’autre côté, on aurait un pôle réunissant les moteurs thermiques, les boîtes de vitesse, mais aussi les motorisations hybrides E-Tech.
L’électrique pour la France, le thermique hors de France
La partie électrique, Ampère, regrouperait Cléon (moteurs), ElectriCity (Douai, Maubeuge, Ruitz) tandis que Horse, la partie thermique et hybride hors de France pourrait donc regrouper dans une entité spécifique les usines suivantes :
- Usines Powertrain : Motores (Espagne), Séville (Espagne), Cacia (Portugal), Bursa (Turquie), Pitesti (Roumanie), Curitiba (Brésil), CorMecanica (Chili), PFA (Argentine)
- Ingénierie et R&D : RTS (Espagne), RTR (Roumanie et Turquie), RTA (Brésil)
Pour l’entité VE, ce serait plus de 10 000 salariés à l’horizon 2023. La partie thermique continuerait à développer des motorisations plus efficientes, avec des carburants alternatifs (GPL, etc.). Là aussi, environ 10 000 salariés, hors de France, seraient concernés à l’horizon 2023.
L’entité « Powertrain » aurait le groupe Renault comme client, mais aussi les partenaires de l’Alliance, et potentiellement d’autres constructeurs externes. L’avancement des études en cours sera présenté lors d’un « Capital Market Day ». Il se déroulera à l’automne 2022.
Notre avis, par leblogauto.com
La séparation des activités en plusieurs entités, ce n’est pas nouveau pour Renault. Il y a eu par exemple l’activité camion séparée, puis cédée. Chez Mercedes récemment on a décidé de séparer l’activité camion, pour mieux lever des fonds spécifiques aux deux entités.
Et là ? Certains craignent que cette séparation soit surtout un bon moyen de couper un bout de l’entreprise (la partie thermique) pour mieux la vendre. Si c’était effectivement le cas, cela signifierait que le groupe Renault deviendrait exclusivement électrique. Difficile à croire tant dans le monde, toute l’industrie automobile ne va pas passer au 100% électrique. Il y aura toujours des véhicules thermiques de vendus après 2035. Sans doute pas en Europe, mais l’Europe n’est qu’un marché parmi d’autres.
La vraie question est quel est le cabinet de conseil qui a accouché d’Ampère et de Horse et combien ont Ils été payés !
Séparer les autos des camions est tout à fait pertinent : ce sont des marchés très différents en matière de clientèle, technologie, réseau de distribution, …
Par contre séparer les voitures thermiques des voitures électriques implique de trouver des investisseurs prêts à investir dans le passé. Cela ne pourrait se faire qu’à prix bradé dans le mesure ou Renault est présent principalement en Europe.
le marché du thermique a encore 20 ans devant lui au moins, les marchés africains, sudaméricains et asie du sud-est n’ont pas une infrastructure électrique propice au dvpt des voitures électriques, tout comme la Russie d’ailleurs.