Le vendredi 18 septembre, les cadres de Renault ont « pris leur journée ». 17 000 salariés ont participé à l’effort. Pélata explique : « Ce plan est une des conditions requises pour dégager un free cash flow positif l’an prochain. Après 6 000 départs volontaires, nous tenons à conserver les compétences en place. » Comprenez que ce chômage partiel permet d’éviter d’autres licenciements socialement coûteux.
Entré en 1984 chez Renault comme Chef d’Atelier à l’usine de Flins, ancien adhérant du Parti Communiste (démission en 1982), Patrick Pélata a gravi tous les échelons de l’ex-Régie jusqu’à suivre les pas de Carlos Ghosn chez Nissan pour être aujourd’hui Directeur Général Délégué de Renault. Aujourd’hui, il est persuadé que le sauvetage de l’industrie automobile passe par de profondes transformations.
On ne sortira pas de cette crise sur le thème business as usual. Pour la première fois, l’image même de l’automobile est en recul. On constate un début de divorce avec les particuliers.
Derrière ce constat se profile de lourds investissements. 4 milliards d’euros vont être engloutis par le Groupe Renault / Nissan (dont 1,5 uniquement pour la marque Renault) dans le développement et la commercialisation de véhicules électriques qui seront disponibles en 2011. Les premiers modèles, la Zoe (photo) et la Kangoo vous ont déjà été présenté par Le Blog Auto. « Pour nous, il s’agit d’une opportunité », résume Pélata.
Selon vous, l’avenir de Renault – et de l’automobile en général – passe-t-il par l’électron ?