Selon Le Figaro, le gouvernement français envisage de soutenir la candidature du PDG de Michelin, Jean-Dominique Senard, à la présidence du groupe Renault, en remplacement de l’actuel PDG Carlos Ghosn, détenu au Japon pour malversations financières. Le journal citant plusieurs sources proches du dossier.
Pour rappel, le gouvernement français est le principal actionnaire de Renault, avec 15% du capital et deux sièges au conseil.
Jean-Dominique Senard : l’homme de la situation ?
« Il répond à tous les critères. Il est disponible, c’est un homme du métier, un expert du secteur, il jouit d’une excellente réputation auprès du gouvernement et il a une stature internationale », a ainsi déclaré l’une des sources au Figaro, évoquant la candidature de Jean-Dominique Senard. Ce dernier, âgé de 65 ans, doit en effet quitter son poste de PDG de Michelin à l’expiration de son contrat l’année prochaine.
Le Figaro fait état de sources concordantes affirmant que Bercy et l’Agence des participations de l’État (APE), Matignon et l’Élysée auraient constitué une première liste de candidats en vue d’établir une nouvelle gouvernance au sein de Renault.
Le journal affirme qu’au plus haut de l’Etat, la faveur irait pour un scénario confirmant Thierry Bolloré dans ses fonctions de directeur général et voyant Jean-Dominique Senard accéder à la présidence. L’arrivée de ce dernier à la tête de Renault est également évoqué par Libération.
Un porte-parole de Renault a toutefois refusé de commenter l’information. Du coté de Michelin, les services officiels de communication n’étaient pas immédiatement disponibles dimanche soir.
Doutes autour du maintien en fonction de Ghosn
Selon Reuters, le gouvernement français serait à la recherche de candidats pour remplacer Carlos Ghosn. L’agence de presse affirme également que certains membres du conseil d’administration de Renault ont commencé à exprimer des doutes quant à son maintien en fonction après son inculpation au Japon pour suspicion de mauvaise conduite. Renault a toutefois souhaité démentir de telles allégations, précisant même qu’il n’existait aucune divergence au sein de son Conseil d’Administration.
Sources : Le Figaro, Automotive News, Reuters, Libération
Jean-Dominique Senard a 65 ans. L’âge en France est un tabou et « on » commençait à dire que Ghosn était « trop vieux »…
Si on met le très compétent Senard à la tête de Renault, ce sera pour combien de temps ? 1 an ? 2 ans ? Il n’y a personne en interne à pousser ? Ou c’est que personne ne veut ?
Et la question, c’est quid de la gouvernance de Nissan ?
Renault (donc ses actionnaires, dont l’Etat) donne l’impression de ne pas (plus) contrôler sa « filiale » qui a des exigences et des demandes sans rapport avec son statut…
Pour ne pas dire qu’ils ont complètement abandonné le poids des 43%…
Hallucinant.
Effectivement, l’article n’est pas très clair : Sénard à la tête du groupe Renault et implicitement à la tête de l’Alliance ? Ou du groupe Renault seul ? Dans ce dernier cas, qui à la tête de l’Alliance ? Une 2ème nomination au niveau supérieur semblerait peu probable tant les candidats à ce niveau sont rares.
Nissan n’est pas vraiment une filiale de Renault, c’est pour cela qu’on parle d’une Alliance.
Renault avait dû abandonner ses droits de vote chez Nissan quand l’Etat avait augmenté sa participation afin d’obtenir des droits de vote double.
Cela avait été très mal perçu côté Japonais, ce qui explique pourquoi Renault avait renoncé à ses droits de vote chez Nissan.
Donc, effectivement, ce n’est pas une impression, Renault ne contrôle pas Nissan, et Nissan ne contrôle pas Renault. C’était le système imaginé par Ghosn pour que l’Alliance fonctionne.
Malheureusement, Ghosn a très mal préparé sa succession, volontairement ou non. Alors que cela fait environ 2 ans que l’Etat et le conseil d’administration le pressent de le faire.
Pour répondre à Thibaut, peu importe s’il ne reste qu’1 an ou 2, s’il devient président, son rôle sera de stabiliser l’Alliance en lui donnant une forme plus pérenne et plus équilibrée et en plaçant les bonnes personnes aux bons postes. Il n’est donc pas nécessaire qu’il reste trop longtemps.
Et il semble de plus en plus évident que c’est pour éviter que Nissan devienne une filiale de Renault que Nissan a lancé cette boule puante !
Bonne nouvelle
L’état français semble enfin décider à tourner la page Ghosn.
Je ne comprends pas bien la position de Renault a garder Ghosn président
Ok il n’a rien fait vis à vis de Renault mais là en l’état difficile pour lui de continuer sa mission.
Il est temps de passer la page. Si Ghosn est innocent il aura tout le loisir de dépenser sa fortune si il est capable il n’est pas prêt de rentrer en france….