Renault : la CFDT s’inquiète pour Flins dans un courrier à de Meo

La CFDT du groupe Renault s’inquiète pour l’avenir de l’usine emblématique de Flins (située dans les Yvelines). Elle s’en est exprimée dans une lettre adressée jeudi à Luca de Meo, Directeur Général du constrcuteur. Courrier que le syndicat a publié dans un tract.

Renault Flins : aucune perspective d’avenir selon la CFDT

« L’inquiétude grandit de jour en jour au sein de l’usine de Flins car aucune visibilité sur les perspectives d’avenir ne se profile », déplore la CFDT dans son courrier.

Selon le syndicat, M. de Meo s’était engagé à venir à Flins vers « fin septembre/mi-octobre ». « Pourquoi ne pas avoir tenu votre engagement? », lui demande la CFDT, « première organisation » syndicale du site.

Fin de la production automobile après 2024

La production automobile devrait cesser sur le site après 2024, ce qui signifie notamment l’arrêt de l’assemblage local de la Zoe.

Fin mai, la direction du groupe Renault avait fait part de son souhait de supprimer 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France.  Elle avait alors annoncé le transfert à Flins de l’activité de rénovation de pièces du site de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), promis à la fermeture.

L’usine de Flins devant quant à elle être reconvertie en centre d’économie circulaire (rénovation de moteurs, boîtes de vitesse, véhicules d’occasion…).

Eléments communiqués insuffisants

« À ce jour, les éléments communiqués lors de la commission de suivi » du projet « à Flins qui a eu lieu mi-septembre sont totalement insuffisants, et il est nécessaire d’intensifier le travail paritaire permettant d’obtenir une visibilité claire sur le projet, notamment sur le volet effectifs« , souligne la CFDT dans son courrier.

Un dossier construit « pour faire plaisir » aux marchés financiers selon la CFDT

« Ce dossier a été construit dans la précipitation pour faire plaisir aux marchés financiers et produire un effet d’annonce, sans se donner les moyens de réussite nécessaire sur un créneau d’avenir », dénonce le syndicat, en appelant Luca de Meo à « une réelle prise en compte de l’inquiétude qui plane sur (l’)usine ».

La CFDT travaille depuis des mois à un projet sur l’emploi à Flins

Jugeant que « l’avenir du site de Flins a été délibérément sacrifié depuis au moins une décennie », la CFDT Renault indique par ailleurs dans un communiqué qu’elle « travaille depuis de nombreux mois, bien avant la crise Covid, à un projet sur l’emploi à Flins qui passe par le maintien de l’assemblage de la Zoe », un modèle « iconique ».

S’appuyant sur le travail d’un expert, qu’elle avait mandaté « début 2020 », la CFDT Renault se dit « convaincue, chiffres à l’appui, que Flins garde un avenir rentable ».

Sources : CFDT Renault

(16 commentaires)

  1. J’aimerais bien le voir, le dossier de la CFDT. J’avoue avoir un à priori négatif, mais je serais curieux de le consulter.

    1. « J’aimerais bien le voir, le dossier de la CFDT. »
      Si c’est fait par un cabinet d’experts comptables spécialisés, genre Syndex, tu ne risqueras pas de les voir car ils sont confidentiels.
      @Luc.
      Comme je l’ai dit, les syndicats, les CSE,… peuvent se faire aider par des cabinets d’experts comptables.

    2. On ne parle pas de la rentabilité des ouvriers et employés du syndicat, mais de la rentabilité qu’ils ont calculé pour l’entreprise. Ils ont peut être de très bons analystes internes ou comme dit, ils ont avec l’argent des cotisations mandaté un cabinet extérieur payé cher et vilain.

      Pour quoi au final ? Euuuhhh…

      1. « ils ont avec l’argent des cotisations mandaté un cabinet extérieur payé cher et vilain. »
        Dans le cadre d’un CSE – ex CE – c’est l’employeur qui paie.

    1. Renault semble dans une bonne dynamique (axe petites voitures, abandon des gouffres Talisman et suppression malheureusement des Espaces, appuis sur l’Alliance pour les échanges techniques et plus grande synergie avec Nissan sur l’électrique).

      Comme quoi, on peut même être (prudemment) positif pour u’ avis sur Renault (ça faisait longtemps).

      1. Mercedes abandonne le 1,5dci pour ses diesels d entrée de gamme au profit d un 2l maison. Plus de blocs diesels Renault dans l entry level Mercedes. ?

        1. Il faut voir combien d’exemplaires en 1.5dCi ils en vendaient.
          Si c’est beaucoup, alors ça vaut le coup de le conserver
          Si c’est très peu, alors ça revient cher ce choix d’un autre moteur supplémentaire. Il est vrai que le 1.5dCi n’est pas très cher, et qu’il émet peu de CO2. Mais est ce que ça peut couvrir tous les couts liés à sa présence?

          En utilisant le bloc 2.0 bridé en puissance, c’est:
          -un berceau en moins
          -une intégration en moins
          -une procédure d’homologation en moins (ex: c’est le même crashtest entre un moteur 2L 115ch et le même moteur aux autres niveaux de puissance)
          -un flux de production et de gestion simplifié (ex: le bloc peut être dégonflé au dernier moment, au lieu de gérer 2 flux d’approvisionnement pour 2 moteurs)
          -des essais, du développement en moins pour le département R&D

          Bref, même si ça émet davantage de CO2, une amende plus élevée de l’UE, si c’est juste quelques milliers d’unités par an, alors ça peut ne pas valoir le coup de conserver ce moteur 1.5dCi supplémentaire

  2. Si on faisait une analyse crue sans aucune émotion ?

    195 pays et 15 000 suppression de postes, mais 30% soit 4600 dans le seul pays France. Il s’agit donc de la mise à mort de l’emploi auto en France.

    Et c’est pas nouveau, puisque j’avais lu que seul 11% des Renault actuelles sont produite en France.

    1. Et toujours sans sentimentalité. A cause (grace) à la mondialisation seul les immenses usines auto gigantesques pourront survivre demain.

      Donc Flins n’a de toute façon aucune chance de produire demain des autos.

      D’ou le choix de concentrer le reste dans le nord de la France. Dans 1 ou 2 usines immenses, à voir à terme?

      D’ou la fermeture de Nissan Espagne. Et une pensée pour les Anglais qui ont réussit à conserver pour l’instant leur énorme usine Nissan/Renault.

    2. La France, c’est combien d’employés pour Renault?

      Et en France, combien de postes sont « groupés », « indivisibles »?
      (par exemple, si on ferme une usine, qui a un effectif de 4000 personnes, alors c’est 4000 suppressions. Chaque step est élevé)

  3. C’est bien la première fois que la CFDT s’inquiète pour les « salariés de base », quelle mascarade ce syndicat toujours prompt à signer en « premier » les « accords »

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