Retour de Monaco après une journée aussi chaude pour la saison que passionante avec le lancement de la R26 et la conférence de presse qui s’en suivit. Malheureusement une panne intempestive d’appareil photo me limita à mon Nokia 7710 et à du moblogging en direct… mais soyez sans crainte, des tonnes de photographes professionels étaient là et le web devrait être rapidement innondé de clichés de qualité (merci à Daniel Bour pour les piles de rechange et l’offre de partage entre bloggeurs :).
Première conference de presse avec Patrick Faure qui annonce son départ dans la seconde partie de cette année à une date que choisira Carlos Ghosn et qui lui permettra d’assurer sa succession. A 60 ans Patrick Faure aura eu un parcours de plus de 20 ans chez Renault à qui, selon ses dires il doit beaucoup.
Il fera donc tout pour que ce départ se passe dans les meilleures conditions possibles pour l’équipe qu’il a dirigé pendant si longtemps. Le départ encore douloureux de Fernando Alonso ne pouvait être évité: Il le regrette mais insiste sur le fait que les équipes d’Enstone et Viry Chatillon n’ont jamais été aussi motivées, et qu’il espere bien qu’une victoire en 2006 au championnat lui fera regretter sa décision, sans parler d’une éventuelle victoire en 2007…
Voila Fernando prévenu, la concurrence sera rude sur la piste, une fois l’équipe McLaren intégrée.
Le départ de Mild Seven sponsor historique de l’écurie à la fin de la saison ne fait rien pour arranger le climat. Patrick Faure se veut rassurant tout en admettant que c’est un vide que l’écurie devra combler par l’arrivée de plusieurs sponsors moins importants (eau gazeuse ou autres).
Discours tout aussi axé sur une écurie unifiée et motivée du coté de Flavio Briatore, avec en bonus, une dent contre les journalistes français qui annonçaient trop prématurément la fin de Renault en F1. C’est un Flavio Briatore fier de cette nouvelle F1 et du N°1 qu’elle porte qui nous est apparu décontracté en Jeans et veste de couturier Milanais,avec un humour caractéristique et une disponibilité qui feraient presque oublier le business man qu’il est.
Pas de probleme dans l’équipe, les pilotes et les ingénieurs partagent la même passion de la victoire et la R26 est là pour assouvir cette passion. Je lui parle de Michelin dont le départ est tout de même mal vécu:l’association marchait à merveille et Flavio ne cache pas son mécontentement, d’autant plus que malgré la théorie qui veut que Michelin fera tout pour partir sur un succès, il avouera que le duo Ferrari/Bridgestone sera difficile à battre en 2006.
Pour allèger un peu le débat, je lui demande si après un doublé en 2006, on peut s’attendre à le voir prendre la succession de Bernie Ecclestone… Même si la proposition parait allèchante et le fera sourire, 2006 est son seul objectif… « Tous les matins, je suis deja heureux d’être en vie, aloré tou sais 2007 et après… »
Tout va donc apparemment pour le mieux dans le meilleur des mondes, même si Fernando Alonso, se pretant avec gentillesse au jeu des questions réponses sur son passage chez McLaren affiche un certain désabusement allant parfois jusqu’à un rictus carrément agacé, particulièrement lorsque la question sensible ‘Flavio Briatore sera t-il encore votre manager’ fut posée à maintes reprises par les journalistes anglais… Sa réponse fut malgré tout ‘oui’ à chaque fois. Mais Fernando est pro et motivé, il n’a en tout cas aucun état d’âme par rapport à McLaren qui ne sera ni plus ni moins qu’un concurrent jusqu’à la fin de la saison, l’opportunité d’un second titre étant réelle malgré les incertitudes liées aux nouvelles reglementations.
A la question quelle voiture conduisez vous, Fernando répondra ‘une mégane… et mon père une Laguna »… A la question, ‘pourquoi?’ il répondra ‘parce qu’elles sont gratuites! »
Pas le message qu’il aurait fait passer il y a encore un an…
Fini le jeu des questions, les réponses se feront désormais sur la piste a Bahrain.