Renault épinglé pour discrimination raciale

Renault aurait-il embauché Condoleezza Rice ou Barack Obama si ces derniers avaient fait acte de candidature chez le constructeur français ? That’s the question.

Car le groupe dirigé par Carlos Ghosn vient d’être reconnu mercredi par la cour d’appel de Versailles coupable de discrimination raciale à l’encontre de deux ex-salariés. Ces derniers estimaient avoir été freiné dans leur carrière à cause de leur origine.

En tout état de cause, si l’actualité se focalise une nouvelle fois sur Renault, après la vague de suicides qui a endeuillé le Technocentre de Guyancourt, la firme au losange semble être loin d’être la seule à observer de telles « pratiques » au sein de ses établissements.

Renault a été condamné à verser à Lucien B., employé comme électricien automobile de 1971 à 2003, 80.000 euros de dommages et intérêts et 8.000 euros au titre du préjudice moral, en réparation du blocage de carrière et du maintien de sa rémunération à un niveau inférieur à ce qu’il aurait dû être.

Le constructeur a également été condamné à verser à Daniel K., ouvrier spécialisé puis agent administratif de 1983 à 2004, 60.000 euros de dommages et intérêts et 8.000 euros au titre du préjudice moral.

La Cour a en revanche débouté trois autres salariés de leurs demandes de réparation au titre de la discrimination raciale.

En décembre 2005, le conseil des prud’hommes de Boulogne-Billancourt  avait débouté l’ensemble de ces salariés, estimant alors ne pas avoir constaté de fait relatif à une discrimination raciale dans la gestion du personnel chez Renault.

Les prud’hommes précisaient alors qu' »avant de venir devant le conseil », les plaignants avaient tenté en vain « d’obtenir une remise à niveau salarial et un rattrapage de l’antériorité des préjudices par le biais d’une prétendue discrimination syndicale. Ces actions semblent démontrer la volonté des demandeurs d’obtenir la réparation d’un prétendu préjudice par le biais d’une discrimination, quelle qu’elle soit ».

Le Bureau international du travail (BIT) note quant à lui que près de quatre fois sur cinq, un employeur français préfère embaucher un candidat « d’origine hexagonale ancienne » plutôt que son collègue d’origine maghrébine ou noire africaine.

Hasard de calendrier ?

Afin de « mesurer l’équité à l’égard des origines », et au vu de l’étude conduite par l’Institut national des études démographiques (Ined) dans plusieurs administrations et entreprises, l’association nationale des directeurs de ressources humaines (l’ANDRH) vient de proposer « d’élaborer un outil de mesure de la diversité » et sa « mise en place progressive », selon les propositions que l’association présentera jeudi à ses membres et à la presse.

La proposition de l’ANDRH intervient alors que le Conseil constitutionnel a invalidé en novembre un article de la nouvelle loi Hortefeux sur l’immigration autorisant des statistiques ethniques, notamment dans les entreprises.

Alors que de nombreux salariés sont encore discriminés pour leur origine, notamment sur la base de leur couleur de peau, ou de la consonance de leur nom, l’ANDRH soutient qu’on ne peut pas demander aux entreprises de progresser si celles-ci n’ont pas d’outil pour mesurer leur politique d’embauche ou de déroulement de carrières, selon Catherine Tripon, déléguée générale adjointe de l’association.

Source : AFP

(8 commentaires)

  1. Le sytme est trs intressant en tout cas bien plus que l’AFIL de citron, car vite les accrochages 🙂

  2. Bof. Un système qui freine à ma place, qui vérifie les angles morts à ma place, qui vérifie que je franchis pas involontairement une ligne…
    Faudrait savoir, on est responsable de ses actes ou non ? Quand on conduit, on est censé en être capable. Les gens n’ont pas besoin d’un système pour conduire à leur place mais, à la limite, d’une bonne claque dans la gueule histoire de leur rappeler les règles de base.
    J’attends avec impatience le système qui me grattera les couilles automatiquement, histoire que je ne sois pas déconcentré pendant le peu de conduite qu’il me reste encore à faire…

  3. Effectivement, vue les + 40 000 tué sur les routes européenne, cela fait tout de même un beau paquet d’irresponsable incompétent en moins par an…

  4. Bravo, avec ce genre de justification, on se retrouvera bientôt tous avec une balise GPS dans le c**, pour « notre sécurité ».
    Et les béniouioui dans ton genre en redemanderont encore.

  5. Personnellement, je n’ai rien à caché, si on veut connaitre ma position quand je bosse, parfait! de la pub gratos pour mon job. En cas de crash, j’en serais ravi. Et si cela permet juridiquement d’attraper « l’incompétent » en délit de fuite. Encore mieux.

    Les réticents de ton genre, on s’en tape à chaque innovation auto. Abs: moi je suis un pilote! L’ESP: moi je suis le roi du drift, il n’y a que les « incompétents » qui ne savent pas contrebraquer! L’airbag: vous ne savez pas, cela tue plus que cela ne sauve de vie!

    10 ans après, ils ont généralement tous disparu. Surement dans une vague d’épuration « d’irresponsable »

  6. Disons que depuis que les conducteurs ont moins de manipulations à effectuer dans leur véhicule, j’ai parfois l’impression que l’habitacle des véhicules sont plus proche d’un salon multimédia que d’un lieu ou il faut être actif et réagir aux imprévus.
    On a plus besoin de penser à allumer ses feux, ni ses essuis glaces, les vitesses se changent d’elles mêmes, le GPS indique la direction à prendre (donc du coup on est moins attentif à la signalisation), on a des limitateurs de vitesse (plus besoin de controler sa vitesse, un climatiseur, des sièges super confortable… Il reste quoi? tourner le volant? il semble que ça va bientôt disparaitre aussi. En plus avec la sécurité passive, on se sent en pleine sécurité. des dizaines d’airbags, des aides à la trajectoires, etc…
    Donc dans l’état actuel des choses, une tel système est bien, vu que les conducteurs entrent dans leur voiture comme ils entreraient dans leur sofa à la maison… Cependant au vu de l’automatisation de plus en plus complète des voitures, autant prendre le train ou les transports publiques… au moins on peut y lire un bon bouquin ou téléphoner sans crainte de croiser un flic.

  7. Faut pas se leurrer, ces systèmes sont prévus pour des voitures assez haut de gamme (le prix des voitures augmenterait avec l’arrivée d’un tel système). Je pense pouvoir dire sans trop me tromper que ce genre de voiture n’a pas grand chose à craindre d’un choc à 30kmh.
    De plus, les conducteurs à risque sont probablement à bord de voitures anciennes et dangereuses. Donc j’ai l’impression que de tels systèmes, même s’ils sont très intelligents, n’auront pas un impact important sur l’irresponsabilité au volant.

  8. Alfred,
    Il ne s’agit même plus de savoir freiner en cas d’urgence, comme avec l’ABS ou de savoir éviter un obstacle ou contrôler une amorce de dérive comme avec un ESP. Il s’agit SIMPLEMENT de freiner. Si la personne au volant regarde devant elle, elle n’aura jamais besoin de ce système.
    On en fait plus des systèmes pour aider à contrôler en cas d’imprévus, mais des systèmes pour irresponsables !
    Donc non, je suis contre. Je n’ai rien contre les ABS, les Airbags ou l’ESP. Car tout le monde peut un jour se retrouver piégé et en avoir besoin. Par contre, je n’aime pas les systèmes tels que les régulateurs de vitesse, les allumages automatiques des phares et essuie glace, les frein de parking automatisés et toutes ces alertes dont un conducteur responsable et prudent n’a pas besoin.
    Pour moi, toutes ces « aides » aident surtout à ce que le conducteur ne soit plus du tout attentif. Et ça ne me parait pas être la meilleure voie à suivre en matière de sécurité routière.

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