Pour ceux qui ne seraient pas encore rassurés, à juste titre, par les compatibilités électromagnétiques des véhicules modernes, Renault qui a encore son « affaire du régulateur » en travers nous fait savoir qu’après 10 millions d’euros d’investissement, ils inaugurent un pôle CEM qui aura pour objectif de tester exhaustivement toutes les interactions électromagnétiques entre automobiles et environnement. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne le faisaient pas auparavant.
Dès 1985, Renault a entrepris d’étudier le phénomène avec la collaboration d’Intespace à Toulouse, puis avec l’Aérospatiale et enfin, en collaboration avec PSA, à l’Utac de Monthlery. Mais la multiplication des sources électromagnétiques existantes et les problèmes, réels ou imaginaires, qui en découlent ont poussé Renault à créer un pôle exclusif totalement dédié à l’étude et à la fiabilisation des éléments électroniques des modèles du groupe (Nissan et Renault).
Le retentissement des affaires de régulateurs et le peu de cas fait des non-lieux ordonnés par la justice obligent les constructeurs à se montrer inattaquables sur le sujet, ce qu’ils n’étaient pas jusqu’à présent comme le montre les gros soucis récents d’une firme telle que Mercedes qui fut contrainte de retirer près de 600 fonctions électroniques de ses véhicules.
Le pôle CEM (Compatibilité Electro Magnétique)aura pour mission, d’une part, de s’assurer de l’imperméabilité des véhicules face aux agressions électromagnétiques extérieures, ensuite, de contrôler les ondes émises par le véhicule afin de le rendre inoffensif pour son environnement proche (toujours électromagnétique) et enfin, de mesurer le rayonnement des antennes radio toujours plus nombreuses.
Ce dernier domaine risque bien de devenir très sensible dans la population, à brève échéance.
La future Laguna sera le premier véhicule à bénéficier de ce pôle CEM, sise à Aubevoye sur une superficie de 1800 m².
Lire également: Renault: Le mystère des régulateurs s’éclaircit
La Classe S réhabilitée