Le groupe Renault va décliner son nouveau concept de Re-factory – déjà mis en place à Flins – à Séville, en Espagne.
Renault va créer une Re-factory à Séville (Espagne)
Après avoir misé sur l’économie circulaire pour son usine de Flins, Renault va désormais dupliquer son modèle sur son site de Séville.
Quatre espaces d’activités y seront créés. Situé au cœur du complexe industriel, le pôle Re-Trofit démarrera le reconditionnement des véhicules d’occasion en 2022 sur une surface bâtie de 5 000 m2. Renault table qu’à échéance 2025, 10 000 unités pourraient être traitées et qu’un millier de batteries pourrait être réparé.
Situé à proximité, le pôle Re-Energy sera chargé de développer des applications de stockage d’énergie à partir de batteries en seconde vie.
Re-Cycle assurera le recyclage, la gestion des ressources et la fabrication des boîtes de vitesses E-Tech, dont 2 nouveaux modèles électrifiés pour les véhicules hybrides du groupe.
Le dernier espace, nommé Re-Start, sera dédié à un centre de formation et de R&D consacré à l’économie circulaire.
Usine Renault de Séville : 900 employés à la production de boîtes de vitesse
Créée en 1965, l’usine Renault de Séville emploie plus de 900 employés chargés de produire des boîtes de vitesses.
Quelque 590 205 unités ont été produites l’année dernière, une place de plus en plus importante aux modèles construits spécifiquement pour les voitures électrifiées y est accordée.
Depuis une superficie de presque 212 000 m2, cet établissement assure 33 % des besoins du groupe et exporte 80 % de sa production, à destination des usines de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.
L’usine de Flins se réinvente
L’usine Renault de Flins va se « réinventer » en se convertissant à « l’économie circulaire » et devrait employer jusqu’à 3.000 personnes d’ici à 2030, contre 3.800 aujourd’hui, a annoncé le groupe en novembre 2020, tentant de rassurer les salariés et les syndicats sur l’avenir du site.
La grande usine des Yvelines, qui doit produire la Zoé jusqu’en 2024, sera renommée « Re-factory » et cessera à cette date de fabriquer des véhicules neufs.
Flins se consacrera ainsi au reconditionnement de véhicules récents, au recyclage de véhicules hors d’usage, à la réparation et la réutilisation de batteries, des secteurs très prometteurs selon Renault.
L’objectif du constructeur est de gérer 130.000 véhicules par an à horizon 2030.
La direction prévoit d’employer entre 1.700 et 2.100 personnes à court terme dans l’usine, puis 3.000 à horizon 2030. En novembre 2020, le site comptait 2.400 salariés Renault et 1.400 intérimaires ou sous-traitants.
Flins : référence européenne en matière d’économie circulaire
« Avec la Re-factory, Flins va devenir une référence européenne en matière d’économie circulaire », avait souligné Luca de Meo, le directeur général de Renault, en novembre dernier.
« Cette usine, avec un objectif de bilan CO2 négatif à 2030, s’inscrit pleinement dans la stratégie globale du groupe en alliant économie circulaire, réduction des émissions, développement des compétences et création de nouvelles activités générant de la valeur » avait-il ajouté.
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« On le confirme: personne ne sera laissé au bord de la route », avait lancé Jean-Dominique Senard, le président de Renault fin 2020. « Nous savons tous que le statu quo n’est plus possible, on est là pour sauver Flins » avait-il ajouté.
Réelle volonté de Renault de miser sur l’économie circulaire ou manière de reconvertir un site ?
Avec l’arrivée des véhicules électrifiées, la technicité nécessaire à la production des boîtes de vitesse ou assimilées s’avère plus faible, d’où la nécessité pour un site comme Séville de se réinventer.
Sources : Renault, AFP