Le syndicat CFE-CGC de Renault a annoncé jeudi sa décision de signer l’accord sur la suppression de 2.500 postes dans l’ingénierie et les fonctions tertiaires du groupe en France, via des départs volontaires. Rendant de facto valide le texte d’ores et déjà signé par FO.
Un accord inscrit dans un vaste plan d’économies
Cet accord s’inscrit dans le cadre du plan d’économies plus large de plus de 2 milliards d’euros sur trois ans, annoncé fin mai par la direction. Lequel prévoit 15.000 suppressions de postes dans le monde, dont 4.600 en France. Les 2.100 suppressions de postes prévues dans les usines françaises restent à négocier.
Accord validé de facto
À elles deux, la CFE-CGC (premier syndicat du groupe) et FO (4e) totalisent un peu plus de 50% de représentativité syndicale, ce qui leur permet de valider ensemble l’accord. Les deux autres syndicats représentatifs, la CFDT (2e) et la CGT (3e), doivent également se prononcer dans la journée de jeudi.
Un texte uniquement basé sur des départs volontaires
En signant un texte « uniquement basé sur des départs volontaires », la CFE-CGC « évite aux salariés des licenciements via un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi, NDLR) que la situation de Renault aurait pu justifier », souligne le syndicat.
FO s’était lui aussi félicité qu’il n’y aurait « pas de départs contraints » lors de l’annonce de sa décision d’accepter l’accord, lundi dernier.
Sur les 2.500 emplois supprimés, « 1.900 feront finalement l’objet d’un plan de départs volontaires, les 600 restants s’étant fait par départs naturels cette année », indique par ailleurs le syndicat.
En dehors des départs volontaires par rupture conventionnelle collective (RCC), possibles jusqu’à fin septembre 2021, l’accord contient un volet de « dispense d’activité » pour des salariés proches de la retraite.
Possibilité de formations
Pour les personnels qui restent dans l’entreprise, le texte prévoit la possibilité de formations. Ce volet « de reconversion et d’évolution des compétences vise à maintenir le niveau d’employabilité des salariés », a relevé la CFE-CGC.
Un ingénieur travaillant sur les moteurs thermiques pourra ainsi envisager de suivre une formation certifiante sur des moteurs électriques.
Notre avis, par leblogauto.com
Selon les syndicats, cet accord devrait permettre d’anticiper l’adaptation et le développement des nouvelles compétences et de répondre aux besoins de transformation profonde des métiers du secteur automobile. Objectif : faciliter la conversion du personnel de moteurs thermiques à moteurs électriques.
Mais quid des sous-traitants ? En avril dernier, plusieurs sources proches du dossier laissaient entendre que Renault envisageait de réduire le nombre de sous-traitants employés au sein de sa division ingénierie pour développer de nouveaux modèles de véhicules. Objectif : permettre au constructeur d’économiser entre 100 millions et 200 millions d’euros.
Parmi les scénarios envisagés : la réduction du nombre de sous-traitants travaillant avec le constructeur, pour ne conserver que quatre ou cinq contre une quinzaine auparavant.
« Il ne resterait qu’une poignée de sous-traitants majeurs pour partager environ 80% des besoins (de Renault). Ceux-ci seraient en mesure de proposer des offres plus larges et plus compétitives », avait déclaré l’une des sources.
Les constructeurs automobiles sous- traitent souvent une partie de leurs besoins de développement aux entreprises d’ingénierie et de services tels que Altran, Segula, Expleo, Alten ou Akka.
Sources : Syndicats Renault, Automotive News, Reuters
Je suis soulagé je vois qu’ils ont les mêmes syndicats que chez Peugeot…..ils signent tout…
ils signent tout… mais ils n’ont pas vraiment le choix. L industrie auto doit faire sa révolution et effectivement, cela va etre sanglant pour l’emploi : entre les regroupements de marques/groupes, les crises successives (covid et autres) et le tout électrique prôné par les politique, ce sont des pans entiers de ingénierie qui vont être sacrifiés. Plus besoin de motoristes qui mine de rien représentent une grosse partie de la R&D, plus besoin de services dédiés par marque…..
Cela sent le sapin…
Produit non essentiel… Donc non ca ne peut pas sentir le sapin interdit d’en acheter.
Les enterrements sont autorisés (avec cercueuil en bois de sapin…)
On ferme……
A qui le tour ?
En même temps, faut il encore des ingénieurs pour acheter d’un côté un moteur électrique et de l’autre une batterie ?
Que Renault produise ses moteurs électriques n’a pas même de sens, laissez les industriels habitués dans ces secteurs y déverser leurs compétences orientées vers l’industrie.
ah bon est pourquoi selon vous ca na aucun sens? l experience a montre que la premiere zoe avec son moteur conti n a pas fonctionne.
Produire son moteur c est aussi choisir l ensemble de ces composants, avoir la main sur le logiciel etc
Déjà qu’avec les véhicules à moteur thermique, la part des sous traitants devait représenter plus de 50% du prix de la voiture ….
Sans moteurs électriques et batteries …. on en arrive presque à une marque commerciale comme Carrefour ou autres.
Certains vont le faire sous traiter à 100% …. heureusement pas toutes les marques.
Pourquoi ? Qu’attendez vous comme difference perceptible dans la réponse d’un moteur électrique : une programmation de la rampe ou des rampes de montée en régime sur n’importe quel appareil.
Que demain ce soit Continental, Leroy Somer ou Hitachi, Valeo…
renault ou tesla fabriquent leurs moteurs, ca évite de laisser ça filer. Sans maitriser les moteurs ou les batteries, les constructeurs ne font que le chassis et quelques pieces de carrosserie…
Pour la réduction du panel de prestataires, c’est déjà effectif. Il reste les 4 qui ont acceptés les conditions de Renault.
Qui est le payeur , le patron ou le prestataire ?
Les conditions de Renault, comme celles de Bouygues BTP envers ses sous traitants , ou l’état qui achète des Seat pour la gendarmerie ….. être le moins cher.
le diesel à 15% de part de marché en europe. Imaginez ce que ça donne chez les sous traitants. Ils en sont où Bosch à Rodez, l’usines des injecteurs diesel?
Pour une fois que ce n’est pas chez les ouvriers
si vous voyez un gmpe de maniere aussi slimpiste et aussi reductrice (par manque de connaissance) cela explique votre mauvais choix.
Une gestion global des nombreuses fonctions ev exige bien plus qu une pauvre rampe comme semblez le suggerer… laisser ca a des fournisseurs c est un gros risque
@klogul : déjà en thermiques, les échanges de moteurs entre groupes n’ont que peu posés de problèmes (sinon de conception pour le PRV de base, le THP). Alors il faudra m’expliquer avec moins d’emphase et plus d’argument ce qui poserait problème demain à u’nconstructeur d’implémenter un moteur électrique conçu par un Valeo ou autre.
Je ne dit pas qu’il n’y a pas d’ingénierie dans un moteur électrique mais bien que comme une boîte automatique de chez Aisin. ZF ou autre, un paramétrage de ses caractéristiques suffit à disposer d’un véhicule électrique pour une marque.
Susciter l’onctuosité sur une Citroën et une performance sur une Peugeot peut être programmé » aisément » quelque soit l’origine moteur électrique.