Régionlib c’est fini

Regionlib avait été lancé dans trois villes : Niort, Saintes et Châtellerault. Plus de 3 années après, il reste 59 abonnements à Niort, 10 à Saintes et seulement 2 à Châtellerault. Sachant que le système installé coûte 500 000 euros par an (à 90% supporté par la région) l’acte de mort de Régionlib a été signé le 8 juin dernier. Pour le moment il n’a pas été décidé si les stations resteront pour servir de bornes de recharge publiques ou non.

Le service devait familiariser les habitants avec le véhicule électrique et proposer une nouvelle façon de se déplacer dans ces villes. Officieusement il devait aussi servir à tenter de sauver le soldat Mia Electrique. Désormais tout doit disparaître, on liquide. Au 26 août à 15h tout s’arrête, sans doute dans l’indifférence générale.

Dispositif en boucle et ville « trop » fluide

L’autopartage est rentable dans les grandes villes comme Paris (le système n’est pas le même car c’est une société privée qui prend en charge le fonctionnement du service par exemple) et même dans certaines métropoles de province, mais il semble qu’en dessous d’une taille critique cela ne prend pas, même si la ville est congestionnée par l’automobile dans son hyper-centre.

Régionlib avait également un gros point noir. Contrairement à Autolib par exemple, le système n’était pas « one-way » mais « en boucle », c’est à dire qu’il fallait reposer la voiture là où on l’avait pris. Une manière de minimiser le nombre de salariés nécessaire mais une énorme contrainte pour le public.

Bref, mal pensé dès le début et visiblement mal implanté (certaines stations n’ont pratiquement jamais servies) le service n’a pas atteint ses objectifs et certainement pas amélioré l’image du véhicule électrique.

Source : Régionlib, La Nouvelle République, illustration : Google Street View

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