Le chiffre d’affaires (CA) net de Stellantis du 1er semestre 2023 s’établit à 98,4 milliards d’euros. Cela représente une hausse de 12% par rapport au 1er semestre de 2022. Il faut dire que les volumes de ventes ont augmenté, mais aussi la marge par véhicule. Le résultat opérationnel courant qui en découle est de 14,1 milliards d’euros. C’est en croissance de 11% si on compare à la même période il y a une année.
4 245 € de marge par véhicule
La marge est impressionnante avec 14,4 %. Le bénéfice net est de 10,9 milliards d’euros. Là aussi la croissance est importante avec +37 % par rapport au premier semestre 2022. Quant au « free cash flow » (flux de trésorerie disponible) il est de 8,7 milliards d’euros, en hausse de 3,3 M€ par rapport à S1 2022. Si on rapporte la marge corrigée de 14,1 milliards d’euros aux 3,327 millions de voiture livrée, cela représente 4 245 € de marge par voitures livrées contre un peu moins de 4 200 € par véhicule au 1er semestre 2022.
Les revenus du groupe sont en hausse grâce à une hausse des volumes de ventes. +10% environ d’une année sur l’autre. Mais, il y a aussi le prix qui augmente un peu plus que les volumes. Ce prix augmente avec les différentes inflations évidemment, mais aussi par un niveau d’équipement et de motorisation plus élevé. Les véhicules électriques et électrifiés jouent leur rôle à plein. Ainsi, les ventes de VEB (véhicules électriques à batterie) ont augmenté de 24% sur ce premier semestre 2023.
La plus grosse part des profits est réalisée en Amérique du Nord avec 8 milliards d’euros contre 3,7 milliards d’euros pour l’Europe. Le Moyen-Orient s’en sort avec 1,2 milliard d’euros de profit et 1 milliard d’euros pour l’Amérique du Sud. Dans le détail, ce sont 1 million de véhicules livrés pour 46 milliards d’euros de CA et 8 milliards de profit. Alors qu’en Europe, 1,48 million de véhicules livrés ne rapportent « que » 35 milliards de CA et 3,7 milliards d’euros de profits.
Avec ces bons résultats, Stellantis se paie le luxe de racheter 0,7 milliards d’actions sur ces six premiers mois. Il y a toujours l’objectif d’atteindre 1,5 milliards d’euros d’ici la fin de 2023. Ces rachats permettent aux groupes qui les font de rémunérer les actionnaires de façon indirecte. Ces actions sont ensuite, la plupart du temps, redistribuées soit à titre de rémunération, soit à titre gratuit.
Tout le monde veut une part du gâteau
Dans l’industrie automobile, ces résultats au beau fixe de nombreux groupes automobiles ne font pas que des heureux. En effet, les sous-traitants n’affichent pas une santé aussi bonne et réclament que les groupes reversent un peu des bénéfices, que cela ruisselle en quelque sorte. Carlos Tavares leur répond que 85% du coût total en valeur vient des équipementiers et qu’ils ont donc déjà leur part du gâteau.
Surtout que l’automobile est, on le sait, à un virage technique important et dangereux. Il faut passer au VE tout en négociant la transition. Durant 12 ans, les véhicules thermiques seront autorisés à la vente en Europe. Dans le même temps, il faut investir des milliards d’euros dans le véhicule électrique. Il n’est donc pas étonnant de voir des alliances se nouer entre les différents acteurs pour partager les risques, mais aussi les revenus.
Du côté de Stellantis, Carlos Tavares fait ce pour quoi il a été choisi au poste de PDG de Stellantis : rationaliser les marques, les gammes, les motorisations, et dégager un maximum de bénéfice. Mais, il va aussi devoir assurer le virage du VEB.
Ben ils feront comme VW. Racheter des plateformes Chinoises.
Après ça se passe très mal dans le groupe actuellement. Pas sûr que le réseau, les salariés ou les équipementiers ne ralent pas encore plus face au PDG.
L’ami SAM voit le verre à moité vide …mais j’espère qu’il a résolu son problème de mobilité…et qu’il a fait le bon choix pour des années …et qu’il peut partir en vacances tranquille !! Le match est à 5 contre 4 …!
Stellantis « semble » ne pas avoir de concurrents ou il les a atomisé d’un coup, chinois compris !
Après il y a le goût et les couleurs …moi j’ai choisis (et j’en ai pour 5 ans au moins) le rouge multicouches chez Tesla …du plus bel effet et toutes options grosse batterie !
Aussi beau que chez Ferrari pour aller chercher mon pain tous la matins !!
Les VE c’est simple comme un coup de fil sur un iPhone 12 Pro max (d’occasion) …pub gratuite !!
Je suis en train de faire mes valises pour me payer les sites touristiques des supperchargeurs Tesla du nord de l’Europe …là où ne voyons pas beaucoup de caisses Stellantis !!
Pour moi le verre est presque plein ..il va bientôt déborder !! Préparez-vous à la grande braderie !!
Bon Carlos qui n arrête pas de pleurer à longueur d interview ..ça va pas si mal finalement ??
Attention aux lendemains qui déchantent. L’ Europe, naïve et inconsciente, n’a jusqu’alors pris aucune mesure à l’égard des véhicules produits hors de son sol. La Chine se régale… L’ avenir commercial de DS, Lancia et Alfa Roméo reste flou. Quant à la fiabilité de toutes ses marques, Stellantis a encore de quoi faire pour devenir crédible. Citroën ? On espère que cette fois la marque cessera bientôt de s’interroger pour intéresser la clientèle…
« Pour autant, Tavares reste prudent et continue d’avertir sur le virage du VE qui va coûter très cher à négocier et risque d’ouvrir grande la porte aux constructeurs chinois. »
Ah bon, c’est pour ça que le groupe rachète ses actions au lieu d’investir ?