Razzle Dazzle 2011 : Yokohama Graffiti

L’intrépide reporter du blog auto au pays des GT-Rs est traditionnellement fidèle au rendez-vous annuel des joyeux hot rodders de Yokohama et sa région organisé par Mooneyes Japan. Du bon gros V8 ricain qui glougloute à qui mieux mieux dans des carrosseries de la taille d’un bus municipal, voilà qui change brutalement des Prii envahissantes et des Leafs apparaissantes. De temps à autre, c’est salutaire.

Pour se mettre dans l’ambiance, quoi de meilleur qu’une Cadillac rose ? Deux Cadillacs roses. Ici une Fleetwood 1955.

Celle-ci on l’a déjà vue l’année dernière mais on ne s’en lasse jamais, une Eldorado 59, sans doute l’apogée du gothique flamboyant made in Detroit. Quelle splendeur.

Comme l’ordre chronologique n’importe pas tellement, on retourne en arrière mais on reste dans le chrome dépassant la dose prescrite avec cette paire de Chevrolet pachucas tout droit sorties d’un roman noir situé dans la Californie du Sud des années 50.

Même ambiance pour cette autre Chevy plus ancienne, qui porte tous les accessoires d’époque y compris, accroché à la vitre arrière, un air conditionné primitif mais ô combien indispensable pour cruiser dans les nuit torrides du Los Angeles fifties. Ay que calor !

Celle-là aussi est toujours dans les rondeurs de l’après-guerre, mais exécutée dans un style tout à fait différent, drapée dans un appétissant Candy Apple Red avec des ghost flames comme on n’en voit plus trop.

La tendance est au satiné, comme cette paire de Mercury Coupe, toutes les deux d’un fini absolument parfait. Une noire, classique et dépouillée,

sauf à l’arrière, où s’affiche le signe d’appartenance au gang des Diablos.

et une bronze, avec stripings et feux « frenchés » comme il se doit.

Plus trash, cette Pontiac fait la jonction avec la skate culture.

Et pour en finir avec les leadsleds, voici une Mercury (en travaux) choppée à l’extrême limite du possible. Radical.

Vue intérieure. Notez le volant sectionné. Il faut bien pouvoir regarder la route un minimum…

On reste dans le rugueux avec le retour de Pumpkin Sally, qui a gagné depuis l’an dernier un nez profilé et des enjoliveurs Mooneyes dans le plus pur style des chasseurs de records à Bonneville.

Et un coupé Chevy Bel Air 55 surgonflé qui cache bien son jeu sous ses dehors de ruine.

Encore une Bel Air, 57 cette fois, au contraire immaculée dans un intérieur deux tons turquoise comme plus aucun constructeur n’a les tripes de proposer de nos jours.

Moins de couleurs pour cette Malibu gris métal, ce qui n’enlève rien aux tonnes de présence qu’elle dégage.

Quittons un moment cette époque quasiment moderne pour un grand bon en arrière dans le temps avec mes autos favorites, les hot rods sur base de Ford d’avant-guerre. Elles peuvent remonter très loin comme ce roadster des années 20.

Ou ce modèle A, qui était mon « Best of Show ». Une réalisation sans reproche, à la fois traditionnel et moderne, avec la petite touche de folie d’un intérieur en fourrure synthétique blanche. Et visez les slicks à flancs blancs à l’arrière !

Le hot rod classique reste le yellow deuce coupe, comme celui de John Milner dans American Graffiti et comme celui qui ouvre ce post, mais le noir leur va si bien.

Difficile de faire plus cool que ces trois gentlemen, et encore, vous n’avez pas la bande son…

Tout est dans le détail, que ce soit dans l’habitacle,

ou dans la mécanique, comme cette suspension à double triangulation que ne renieraient pas des autos bien plus européennes et bien plus modernes.

Un rassemblement de ce type serait incomplet sans une série de Muscle Cars. Pas de soucis, il y avait ce qu’il fallait. Une Camaro 68 modifiée juste ce qu’il faut,

ou cette Challenger moins voyante, encore que…

Et pour terminer, quelques autos locales, moins nombreuses que l’an passé.

Une Mazda Luce, de plus en plus rare mais toujours élégante,

Un tout petit pickup Datsun,

et une Suzuki Alto tout à fait dans le ton. Comme quoi, on peut vivre le rêve américain de bien des façons.

Voilà pour ce rassemblement 2011. N’hésitez pas à parcourir la galerie, il y d’autres autos encore.

Photos : PLR/le blog auto

Lire également:

Razzle Dazzle 2010 : Americana Japonica

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *