Simon Jean-Joseph a logiquement débuté chez lui, en Martinique. Il s’attaque aux rallyes en 1989 et dés 1990, il est titré! Le titres insulaires 1991 et 1992 suivront.
En 1993, il « monte » à la métropole. Sans succès. Il y retourne en 1997, où il est champion de France privé avec une Subaru Impreza WRC ex-McRae revue par Cilti Sport.
L’éclosion a lieu en 1998 (ci-dessous.) Unique pilote « usine », Philippe Bugalski domine, mais sa Citroën Xsara kit-car a des défauts de jeunesse. Avec la modeste Subaru, « Jean Jo » lui mène la vie dure et il se battra jusqu’au bout pour le titre. Le Martiniquais est finalement 2e, néanmoins il s’est fait un nom.
Conséquence de cette exploit: en 1999, il débute en WRC avec une Focus « usine ».
En 2000, toujours en WRC, Subaru lui offre la 2e Impreza: pré-retraité, Juha Kankkunen ne veut plus rouler sur l’asphalte.
Il reconnaitra après-coup qu’il n’a pas vraiment brillé chez Ford et Subaru. En 2001, pour se faire « repérer », il dispute plusieurs rallyes avec une Peugeot 206 WRC Kronos. Mais cela coute cher et comme beaucoup de pilotes tricolores, il se fait éclipser médiatiquement par Sébastien Loeb…
En 2002, il décroche un volant chez Renault. Avec la Clio S1600 Automéca, il dispute de front les championnat Français et mondiaux. Problème: le championnat du monde S1600 est réservé aux moins de 30 ans. A 32 ans, Jean-Joseph ne peut y marquer de point.En plus, il est consideré comme « non-prioritaire » et le premier jour, il part parmi les derniers, alors que les spectateurs plient bagage! Notez qu’en France, la FFSA avait décidé de créer un championnat distinct pour les S1600.
A l’été, la FIA décide qu’en 2003, les 3e pilotes des WRC seront des « sans palmarès » (une mesure qui vise Citroën, qui aligne alors Sébastien Loeb, Carlos Sainz et Colin McRae.) Peugeot recrute ainsi Freddy Loix et Citroën fait de même avec Jean-Joseph (bye bye McRae.) Mais en octobre, la FIA change de cap: les 3e pilotes seront tout simplement interdits.Guy Fréquelin « cherche une solution », mais Jean-Joseph ne courra pas avec la Xsara WRC.
En 2003, Jean-Joseph poursuit donc avec Renault, dont les Clio S1600 sont désormais préparées par Orcea. Il est invincible en championnat du monde (où il ne marque toujours pas de point!) En France, Jean-Joseph décroche le titre S1600 dans la dernière épreuve.
En 2004, il décroche cette fois la couronne Européenne avec la Clio S1600 Oreca.
Invité par Nissan (merci Renault) a essayer un pick-up de rallye-raid, Jean-Joseph déclare grosso modo: « J’irai en rallye-raid le jour où ma carrière sera bouchée dans les « vrais » rallyes. »
Il prend pourtant le départ des Dakar 2005, 2006 et 2007 (abandonnant à chaque fois.) La troisième fois, il s’aligne à bord d’un buggy, en privé. Pour la présentation, il pose ci-dessous avec Miss Martinique.
En 2007, il est recruté par Citroën. Il n’est plus question de WRC, juste le rôle ingrat de développer la C2 S1600 destinées aux clients. Les rallyes deviennent des séances d’essai grandeur-nature. Pour autant, avec PH Sport, il décroche une deuxième couronne Européenne.
En 2008, Citroën lui confie la C2-R2 Max, toujours préparée par PH Sport. Jean-Joseph se retrouve propulsé indifféremment en IRC et en championnat d’Europe. Il effectue également des essais express (10″ d’antenne) pour Auto-Moto.
En août, alors qu’il est en vacances en Martinique, il est victime d’un accident en bateau. Blessé près de l’oeil, la convalescence s’éternisait. Il a préféré raccrocher son casque.
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