Qui veut une Vanwall F1?

Ca vous dirait de conduire une réplique de F1 des années 50 homologuée pour la route (en Grande-Bretagne)? Si oui, ça tombe bien car la GPR V12 sur cette photo est à vendre! Alors faites vous connaitre auprès de Vanwall.

Il faut croire que Vanwall est maudite.

L’Anglais Guy Anthony « Tony » Vandervell, PDG des roulements Thinwall, voulait une F1 capable de battre les Ferrari. Il fit parti des premiers actionnaire de BRM, en 1949. Les débuts de la BRM V16 sont un bide et Vanderwell décide de voler de ses propres ailes. Pour commencer, il s’offre des Ferrari, qu’il fait modifier et rebaptise « Thinwall special ». Satisfait du résultat, il fonde une écurie, Vanwall (VANdervell thinWALL), en 1954. Les premières Vanwall furent construites par Cooper. Les résultats sont bons, sans plus. Alors Vanderwell embauche un jeune ingénieur, Colin Chapman (fondateur de Lotus), lequel l’aiguille vers Frank Costin (le futur « Cos » de Cosworth.) Les moteurs, eux, sont l’uvre d’Harry Weslake (futur responsable des mécaniques des AAR-Eagle.) Au Grand Prix de Grande-Bretagne 1957, Tony Brooks et Stirling Moss ouvrent (ensemble!) le palmarès de Vanwall. En 1958, Vanwall remporte 6 des 9 manches et s’offre logiquement la première coupe constructeur (jusqu’ici, seul le titre pilote était attribué.) Chez les pilotes, Moss manque de peu le titre face à Mike Hawthorn (Ferrari), un ex-pilote Vanwall. La dernière manche fut également marquée par la mort de Stuart Lewis-Evans, 3e pilote du team (un pilote managé par un certain Bernie E.)

Grièvement malade (et sans doute affecté par le décès de Lewis-Evans), Tony Vandervell dissout son écurie. Tony Brooks pilote une Vanwall 1959, sans succès. Colin Chapman confiera à « Big John » Surtees une Lotus à moteur Vanwall, qui ne fut guère plus probante.

En 2003, des Britanniques tentent de ressusciter Vanwall. Ils construisent une réplique de la F1 1958, mais homologuée pour la route, la GPR V12. Elle possède un moteur V12 Jaguar (après tout, Harry Weslake venait de Jaguar.) La voiture fut confiée à Richard Hammond, qui l’essaya pour Top Gear. Vanwall construisit également une biplace (?) à moteur Ferrari V12. Une monoplace réservée à la piste fut envisagée, mais non construite.

Depuis, aucun client ne s’est manifesté. Pire, la GPR V12 était à vendre chez Coys pour 35 000£ (une Vanwall neuve vaut 110 000) et elle n’a pas trouvé d’acquéreur.

Source:

Hemmings Auto Blogs

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(7 commentaires)

  1. Tiens elle ne sera pas assemblée en Inde ?
    C’est pourtant très a la mode…

    Trêve de c…., Magna Steyr remporte un nombre impressionnant de contrats de fabrication de véhicules complets en ce moment.
    C’est assez spectaculaire.

  2. Déjà que les englishs n’ont plus de constructeurs importants depuis la mort de Rover, si maintenant ils fuient l’île, la perfide albion a du souci à se faire.

  3. La perfide albion ne se fera sans doute aucun soucis. Et ça c’est le pragmatisme anglais. Ne disent ils pas eux même de leurs ennemis  » if you can’t beat them, join them! » ?

    Que Jaguar ou d’autres filent à l’étranger, je pense que fondamentalement ils s’en foutent. Si tel est le prix a payer pour que l’écusson vive… Déjà au 19 iem siècle les grandes manufactures de cotonnades délocalisaient en Inde.

    La fierté des britanniques n’est pas d’ordre économique. Le libéralisme et sa logique par contre…

  4. Il y a cependant un aspect dans cette décision qui mérite d’être apportée:Le dirigeant d’Aston, est un ancien de chez BMW, qui avait déjà par le passé signé le contrat pour le X3(ou X5 je sais plus) avec magna.
    Amusant hasard.

  5. Personne n’a crié au déclin de l’industrie automobile allemande quand BMW leur a confié la production du X3, que je sache !

  6. Pas un coup porté à l’industrie britannique, moribonde dans le domaine de la prod de masse. Mais probablement le début de la fin !

    Déjà que FoMoCo vend Jag & Land aux Indiens. A termes, il ne restera pas grand chose au pays de sa majesté. Snif…

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