Quelle mauvaise idée : des « limitateurs » de vitesse! ! !

Au Québec, nous sommes en plein bilan routier annuel. La Société de lassurance automobile (SAAQ) na pas terminé son bilan annuel, mais il pourrait atteindre 719 morts. Depuis 2002, les chiffres montrent une détérioration au plan de la sécurité routière : le nombre de décès et de blessés graves sur les routes est en hausse respectivement de 9 pour cent.

Les élections approchent et le gouvernement tarde à annoncer des mesures coercitives envers les conducteurs imprudents. Des groupes de recherche suggèrent l’implantation de cinémomètres (photo-radars) et l’interdiction du cellulaire au volant. Il semble que le gouvernement veuille prendre exemple de l’expérience française qui, depuis quelques années, est très sévère au sujet des conducteurs qui ont le pied pesant.

Les cinémomètres

À linstar de lopinion impopulaire chez les automobilistes, le cinémomètre semble être le futur outil de prévention de la vitesse sur les routes québécoises. Personnellement, je nappuierai jamais cette initiative, qui risque plus de remplir les caisses de lÉtat plutôt que de prévenir des accidents. Les policiers ont le jugement et les compétences pour sévir, non-pas des robots.

Au Québec, il existe une tolérance policière concernant la vitesse sur nos routes. En effet, nos autoroutes sont limitées à 100 km/h, alors quil est très rare de voir des interceptions au radar en deçà de 120 km/h. De plus, les policiers peuvent faire la part des choses dans des situations durgences (personne blessée) ou lors dun dépassement légal sur une route secondaire.

Les « limitateurs » de vitesse

À titre personnel, je critique cette idée qui dépasse lentendement. Le 20 janvier dernier, le quotidien Le Soleil a publié larticle de lun de nos ingénieurs québécois, Monsieur Michel Arsenault, qui propose publiquement dimposer des limitateurs de vitesse (mot qui nexiste même pas) aux nouveaux véhicules produits (accès à larticle ici). Son idée est de contraindre le gouvernement à imposer une limite électronique (coupe-feu) à tous les véhicules immatriculés au Québec, et ce, pour empêcher les excès de vitesse.

Pour Arsenault, « les manufacturiers automobiles ont été contraints d’installer des ceintures de sécurité dans tous les nouveaux véhicules vendus afin de se conformer à de nouvelles normes de sécurité imposées par les autorités réglementaires. Qu’est-ce qui empêche ces mêmes autorités de leur imposer maintenant l’installation de limitateurs de vitesse, mesure qui ne coûterait rien à l’État en comparaison de l’achat et de l’installation de milliers de photos-radars? »

Et bien Monsieur Arsenault, si votre véhicule était limité à 120 km/h, comment feriez-vous un dépassement légal sur une route secondaire à sens contraire?  Que feriez-vous si vous aviez réellement une urgence? Quel plaisir auriez-vous de conduire votre véhicule? 

De plus, peu de constructeurs seront intéressés à produire des versions québécoises de leurs modèles pour un marché dà peine 4,5 millions de conducteurs. Est-ce que Lamborghini, Porche, Ferrari et les autres constructeurs de prestige vont accepter de limiter la vitesse de leurs véhicules? Si oui, qui sera preneur?

Selon moi, une telle initiative serait plus dangereuse quutile. Quelle mauvaise idée ! ! !

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