Quatrième année de baisse pour le marché automobile Japonais

Mitsubishi tire son épingle du jeu avec une amélioration de ses ventes de + 7,3% sur l’année. Lexus progresse de 11,9% et représente désormais 1,01% des ventes. (environ 35.000 unités) A l’inverse, Nissan (-9,7%), Toyota (-6,2%) et Honda (- 4,7%) ont vu leurs ventes chuter. Le nombre total d’immatriculation s’établit à 3.433.829.

Un marché en dessous des 3 millions.

Les ventes de voitures de tourisme ont chuté de 5,8 %, passant sous la barre symbolique des 3 millions d’unités à 2,95 millions.

« L’intérêt des consommateurs va de plus en plus bien au-delà des voitures« , a commenté Michiro Saito, responsable au sein de la Jada, Association japonaise des concessionnaires automobiles. « Et le niveau élevé des prix de l’essence, l’an passé, a sans doute encore accentué cette tendance« . C’est le coût d’entretien, les frais engendrés par la possession d’une auto qui seraient ainsi une des causes de ce recul.

L’autre facteur est démographique. La population Japonaise vieillit, et au delà de 65 ans, les conducteurs deviennent plus réfractaires à prendre leur auto. Des aides au pilotage, au stationnement sont proposés mais rien ne semble arrêter ce départ de bon nombre d’automobilistes. Avec 21% de la population âgé de plus de 65 ans, cela représente une part conséquente d’automobilistes qui petit à petit se refuse à investir dans l’automobile.

Séduire les jeunes de demain…

Et les jeunes aussi posent problèmes aux constructeurs. Plus attirés par les portables et lecteurs mp3, ils délaissent l’automobile (qui arrive au 23e rang des préoccupations des Japonais).

Les constructeurs vont devoir rajeunir l’image de leurs modèles, un virage annoncé notamment par la Nissan Mixim. Le dossier de presse de ce concept, vu à Francfort, faisait déjà ce constat d’une jeunesse en désamour pour l’auto.

Accusés de passer leur temps sur le web et dêtre internet-dépendant, les jeunes considèrent lautomobile comme une relique du temps où leurs parents couraient partout, inconscients du fait quils épuisaient les ressources naturelles de la planète, pourtant si précieuses. Aujourdhui, la jeunesse sintéresse à son impact sur lenvironnement.

Pour rappel, la mauvaise santé de Toyota sur son marché national ne l’a pas empêché de devenir premier constructeur mondial...

Sources : RSR, Reuters, Le Monde

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