Quand le ministère de l’intérieur s’intéresse à l’automobile

« Quand on recense 350 Ferrari en Seine-Saint-Denis, on est en droit de se poser quelques questions » a déclaré le ministre de l’intérieur le 21 avant de rajouter le 27 que « beaucoup de nos compatriotes sont à juste titre surpris en observant la cylindrée de certains véhicules qui traînent les caravanes ». Autos de luxe et truands, grosses cylindrées et gens du voyage, voilà un thème historique incontournable depuis la Cadillac d’Al Capone, jusqu’à la Pontiac Bonneville du « Temps des Gitans ». Des réalités- les truands flambent rarement en Tavria et les caravaniers affectionnent peu les bicylindres, mais aussi des affirmations de café du commerce, particulièrement goutées dans l’imagerie populaire hexagonale. Si un Picasso ou un 3008 flambant neuf à 30000€ fait de son conducteur un père de famille honorable, un Touareg ou un ML à la moitié de ce prix à tôt fait de classer son propriétaire dans la catégorie « louche ». De même une Ferrari 308, surtout du 9-3, à tout pour attirer le regard de l’administration fiscale, malgré une santé parfois fragile qui la destine aux passionnés. D’un autre côté, les ventes domaniales regorgent de véhicules saisis par le fisc, la justice ou les douanes, preuve que ces administrations conduisent leurs missions. Mais les clichés ont la vie dure…

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