Quand la chine se reveillera…

Qui na pas entendu parler des véhicules chinois, surtout après le crash-test controversé et surmédiatisé du Landwind, le SUV Chinois dont lintroduction a provoqué une levée de boucliers en Europe.

En Europe, les voitures chinoises sont ce spectre quon agite à chaque fois que les industriels locaux du textile brandissent la menace de licenciements massifs, ou à loccasion dune Logan qui déjante ; dans dautres pays, ces véhicules font partie intégrante du paysage automobile et ne cessent de grignoter des parts de marché, notamment chez les professionnels.

Les chinois nont rien inventé, pour vendre un produit inconnu il faut

casser les prix et cest ce quils font ; qui ne rêve pas déconomiser

20, 30 ou 40% sur sa future voiture ?

La voiture étant cet objet

intimement lié à linstinct humain de lostentation et de la frime,

largument dévastateur du prix bas ne suffit pas, à lui seul, à faire

migrer toute la masse des automobilistes vers ces carrosses venus du

pays de Confucius ; rouler des mécaniques dans une voiture chinoise ne

fera pas de vous une personne dans lair du temps, sans compter la

« réputation » de véhicules peu fiables et peu sûrs qui leur colle à la peau.

Nous avons profité du salon de lautomobile dOran (ville se trouvant à

400 km à louest dAlger et à 1000 km de… Marseille) pour vous donner

une idée à quoi ressemblent ces voitures, camions et pick-up qui font

trembler le monde ; prendre le marché algérien comme échantillon nest

pas inadéquat car cest un marché de prix et il est actuellement considéré comme étant l’un des des

plus actifs au monde : +70% en 2004 et une prévision de croissance entre

20 et 30% en 2005 ; aussi, il a été premier marché de Renault à

linternational (en dehors de lEurope et de la Turquie) en 2004 devant

le Mexique et largentine. Jadis chasse gardée des marques françaises,

le paysage automobile dans ce pays se trouve aujourdhui complètement

transformé : Hyundai et Toyota sont en tête devant Peugeot et Renault,

les chinoises et les indiennes jouent au trouble-fêtes en sattaquant

à des segments précis : les petites citadines à partir de 4000 Euros,

et lutilitaire à partir de 6.000 Euros, non, vous ne rêvez pas !

Réplique de la Matiz Daewoo, la Chery QQ est vendue environ 7.000 avec climatisation, airbags, ABS, pack électrique, spoiler et béquet, etc.

La Cherry A11 est une réplique d’une SEAT bien connue, la Toledo, Prix à partir de 8.000

Chery Oriental Son, véhicule haut de gamme de l’ambitieux constructeur chinois, prix : à partir de 16.000

Un autre constructeur, Chana, débarque avec des mini-vans dotés d’un moteur de 999cc essence. Prix du modèle ci-dessus : 10.000. Portes coulissantes, 7 places et un tas d’options en prime.

Le pick-up Auman, fabriqué par Forland, un constructeur chinois spécialisé dans les véhicules utilitaires de petit tonnage (de 1 tonne à 2.5 tonnes). Avec Direction assistée, climatisation, autoradio, antibrouillards et un moteur Diesel 2.4 atmosphérique sous licence Isuzu (d’après l’importateur), ce pick-up 4×2 est vendu à 11.000

En plus il est dans l’air du temps : Feux arrière « cristal », feu de position sur le retroviseur et optiques transparentes…

Ce petit utilitaire doté d’un Diesel 2.4 atmosphérique ne coute que 8.000, pour une charge utile d’une tonne.

La série de petits camions Forland, d’une charge utile allant de 1.000 kg à 2.500kg, le plus cher de ces camions ne dépasse pas les 13.000. Le fer de lance de la marque est le modèle au centre, d’une charge utile de 2.500kg, ce camion se vend à raison de 1.000 unités par an pour un prix de 8.100.

D’autres constructeurs étaient présents, ci-dessus, des camions qui se font appeler Rok, mais on ne trouve pas de sigle sur la calendre ! La raison? Il arrive parfois que des importateurs changent le nom de leur produit pour éviter que des concurrents aillent importer le même produit, la notion d’exclusivité n’a pas droit de cité chez les chinois.

 

Des camions et des bus font partie des produits que les chinois fabriquent.

Des deux-roues qui arborent fièrement un autocollant « suzuki »…

La flyer BYD ci-dessus est petite citadine bouréee d’options et de gadgets, ça va de la direction assisté au HUD (oui, oui, Head-Up display) ; un peu comme un chasseur F16 ou une BMW M5, quelques informations sont projetées pour être affichées directement sur votre pare-brise. Prix… 5.800 environ.

Ci-dessus, un autre véhicule low-cost, la Maruti ; ce véhicule fabriqué en Inde à base de la suzuki Alto détient à lui seul près de 4% de parts marché en Algérie (le constructeur détient 44% en inde), la raison est simple : 4.200 la version de base, un moteur 800cc et une très grande fiabilité. Cerise sur le gâteau, il arrive que des remises soient consenties.

Lire également : Les chinois menacent la hierarchie ds constructeurs

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