Après Renault, le Maroc va-t-il attirer PSA ? De telles rumeurs circulent ces dernières heures alors que selon une information du journal « Le Parisien », Arnaud Montebourg a rencontré jeudi le ministre de l’Industrie marocain, et qu’un tel sujet pourrait être inscrit à l’ordre du jour.Une réunion a ainsi eu lieu à Marseille, en marge du Mena Economic Forum entre le nouveau ministre marocain de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, et le ministre français du Redressement productif. Selon le Parisien, un des principaux dossiers abordés lors de cette rencontre concernerait l’éventuelle ouverture d’une usine Peugeot dans la zone industrielle de Tanger Med. Le journal laissant entendre que ce projet d’implantation pourrait se faire selon un principe de « coproduction » entre la France et le Maroc.
Néanmoins, le cabinet d’Arnaud Montebourg a tenu à préciser que le ministre répondait là à une demande d’entrevue de son homologue marocain. Ajoutant que des projets de « colocalisations » – permettant de créer des emplois au Maroc et en France – étaient envisagés. Selon le ministère, Paris et Rabat n’en seraient actuellement qu’aux préliminaires, abordant dans un premier temps les secteurs économiques potentiels, sans cibler pour l’instant telle ou telle entreprise. PSA Peugeot Citroën dément pour sa part tout projet d’usine dans le royaume chérifien, et ce d’autant plus que le groupe doit faire « face à une situation de surproduction ».
Rappelons toutefois que le groupe sochalien a déjà assemblé des voitures au Maroc par le biais de la Société marocaine de construction automobile (SOMACA), aujourd’hui propriété de Renault. Mais depuis décembre 2010, les Partner et les Berlingo, ne sont plus produits dans le pays.
En juillet dernier, Abdelkader Amara, alors ministre marocain de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, avait indiqué qu’un autre constructeur automobile pourrait suivre les pas de Renault au Maroc d’ici deux à trois ans au maximum. La presse marocaine soulignant parallèlement que lors d’une visite au Japon, le ministre avait rencontré les dirigeants de Toyota en vue de les inciter à investir aux portes de l’Europe et de l’Afrique. Mais selon Abdelkader Amara, « la piste Toyota, ni même japonaise » ne serait pas la seule, le ministre indiquant au contraire que d’autres constructeurs étrangers pourraient être concernés.
En août dernier, le journal espagnol Faro De Vigo avait indiqué quant à lui que le groupe PSA étudiait la possibilité de délocaliser une partie de l’activité de recherche et développement menée en France, en vue de réduire ses charges. Ajoutant que le groupe français étudiait d’éventuels sites d’implantations au Maroc en vue de mettre en place un nouveau centre de recherche et développement R&D et d’y transférer une partie de ses activités menées actuellement à Vélizy et Sochaux. Le journal ajoutant que l’Espagne et le Portugal faisaient partie des autres scenarios possibles.
Sources : Le Parisien, Presse marocaine
Crédit Photo : Tanger Free zone