Comme si les mauvaises nouvelles de ces derniers temps ne suffisaient pas à PSA avec l’annonce du plan social, la suppression de 8 000 postes et des résultats semestriels laissant apparaître une perte de 662 millions d’euros pour la branche automobile, en voilà une autre qui pourrait se solder par une facture conséquente de 175,6 millions d’euros.
Selon la Tribune, PSA devrait aux services fiscaux espagnols la bagatelle de 153,2 millions d’euros d’impôt auxquels viennent se rajouter 22,4 millions de pénalité. A l’origine de cette dette fiscale il y a la filiale espagnole de PSA, Peugeot Citroën Automoviles España (PCAE) qui a absorbé en 2001 la filiale argentine et payé à la maison mère 338 millions pour cela.
Sauf que la crise argentine est passée par là et le Peso argentin a vu son cours dégringoler. Afin de compenser cette dépréciation de la filiale argentine, PCAE a donc provisionné 453 millions d’euros. Selon PSA, PCAE avait complètement le droit d’intégrer dans le calcul de l’impôt sur les sociétés et ainsi faire baisser le-dit impôt, ce que conteste le fisc espagnol.
Le litige se jugera en appel (après une première condamnation de PCAE) devant l’Audience Nationale après quoi il ne restera plus que la cassation comme recours en cas de condamnation. Selon un accord entre PCAE et PSA en cas de condamnation c’est la maison mère qui devra régler la note de 175,6 millions d’euros qui viendront donc s’ajouter aux pertes « de 200 millions d’euros de liquidité brulés par mois » selon le Frédéric Saint-Geours.
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Source : la Tribune, photo : PSA