PSA préparerait une augmentation de capital, avec entrée de l’Etat et de DongFeng

La situation financière de PSA reste critique malgré les différentes cessions, l’entrée au capital de GM ou les garanties apportées par le gouvernement à PSA Finance. Le groupe recherche donc une nouvelle solution pour garantir son avenir. Si l’on évoquait il y a quelques jours l’entrée au capital du partenaire chinois DongFeng, c’est à présent l’Etat qui entre en scène. Car il pourrait lui aussi participer à une augmentation de capital, à un niveau équivalent à celui du groupe chinois. Une sorte de garantie face aux craintes que peuvent faire naître cet important changement de structure capitalistique.

Ce qui semble évoqué (une délégation du gouvernement et de PSA serait en Chine pour négocier) est une augmentation de capital de l’ordre de 3 milliards d’euros. Une telle augmentation, rapportée à la capitalisation actuelle du groupe, donnerait entre 20 et 30% de participation à chacun des deux participants (pour l’Etat, plus que sa participation au capital de Renault – 15,1%). Une augmentation de capital qui diluera mécaniquement la part des autres actionnaires de référence qui ne participeront pas. La famille Peugeot  qui est déjà passée de 30,96 à 25,4% avec l’entrée en scène de GM passera sous les 20% (proche de 15%?) et perdra le contrôle du groupe. GM de son côté verra sa part de 7% ramenée à moins de 5%.

En échange de son entrée, DongFeng gagnerait aussi un élargissement de sa coopération, au delà des frontières chinoises, à l’image de ce que fait SAIC avec GM (plateformes et moteurs communs, Inde…).

Une des interrogations que pose ce partenariat est le rôle futur de GM, qui a refusé se souscrire à une nouvelle augmentation de capital. Les accords entre les deux groupes mettent une limite à 10% à tout entrée au capital de nouvel investisseur… Ce qui donnerait le droit à GM de se retirer sans pénalités. Ce que pourrait exiger SAIC, partenaire de GM en Chine. Se pose aussi la question de la réaction de l’autre partenaire chinois de PSA, Changan. De leur côté, les constructeurs partenaires de DongFeng (Honda, Kia, Nissan, Renault) ne peuvent pas se retirer sans gros dommages pour leurs affaires en Chine…

Source : Les Echos

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