En vue de rattraper les retards induits par la grève observée par les salariés d’Aulnay en signe de protestation contre la fermeture prochaine de leur usine, l’usine de Poissy sera mise à contribution. Une réorganisation du plan de charges qui devrait également permettre de contrebalancer l’interruption de travail observée en février dernier par les employés du fournisseur de sièges Lear Corporation de Saint-Ouen-l’Aumône, en vue de soutenir l’action de leurs collègues de Seine-Saint-Denis.
Suite à ces différents mouvements sociaux, plus de 11 000 Citroën C 3 n’ont pas été fabriquées et près de 6 000 sont sorties des chaînes de montage sans sièges. Par ailleurs, bien que les chaînes d’Aulnay-sous-Bois aient redémarré lundi, moins d’une vingtaine de véhicules a été fabriqué en deux jours, la production quotidienne moyenne s’élevant en temps normal à 250 unités. Une situation pénalisante au final pour les clients, le délai de livraison étant de ce fait passé de deux mois à trois mois.
En vue de diminuer ce retard, le centre de Poissy qui assemble également ce modèle devra produire dix véhicules de plus par jour jusqu’en juillet. Pour ce faire, une équipe de nuit a été introduite , tandis que la cadence de fabrication a été augmentée.
« On est obligé de détourner plus tôt que prévu vers Poissy , ça pose quelques problèmes mais on arrive toujours à les résoudre« , a déclaré mercredi Denis Martin, directeur industriel de PSA, au cours d’une conférence de presse sur les reclassements proposés dans le cadre du plan social. « Nous aurons fait tous nos rattrapages au mois de juillet » a-t-il par ailleurs affirmé. Précisons que dans le cadre de son plan social, PSA prévoit notamment de transférer environ 1.600 des 2.500 salariés d’Aulnay vers d’autres sites, et essentiellement vers Poissy.
Sources : Le Parisien, Capital