Carlos Gomes quitte PSA
« Carlos Gomes a choisi de quitter le groupe PSA à sa demande fin juin 2020 pour engager un projet entrepreneurial personnel », a déclaré le constructeur dans un communiqué. Employant ainsi un vocabulaire souvent utilisé pour indiquer à demi-mots que les deux parties se sont séparées à l’amiable …
Carlos Gomes avait été nommé à son poste en décembre 2017 pour relancer les ventes en Chine, porté par son bilan très positif à la tête de PSA Amérique du Sud, région où il avait pu redresser les opérations du groupe automobile.
Il avait alors remplacé Denis Martin, lui-même parti pour « poursuivre des projets personnels à l’extérieur du groupe », après à peine deux années en fonction. Période durant laquelle les performances commerciales de la région s’étaient effondrées.
Gomes remplacé par Grégoire Olivier
Carlos Gomes sera remplacé à compter du 1er avril par Grégoire Olivier, actuel secrétaire général du groupe et responsable de l’activité Services et Pièces. Ce dernier a acquis une connaissance du marché et de la culture chinoise lors de ses différents postes précédents. Il a en effet dirigé les opérations de PSA en Asie entre 2010 et 2016, et dirigé la région Chine de 2014 à 2016, période durant laquelle le constructeur y écoulait encore des volumes très significatifs.
Les objectifs assignés à Grégoire Olivier sont on ne peut plus clairs : faire en sorte d’obtenir un « rebond de cette région stratégique pour que l’entreprise atteigne rentabilité, compétitivité et croissance durables « .
La division Services & Pièces, la Direction Juridique et les Affaires Publiques restent sous la responsabilité de Grégoire Olivier. Les autres missions sont réallouées. L’ASEAN rejoint la région Inde et Asie Pacifique et sera rattaché à Emmanuel Delay. Le Business Lab rejoint Free2Move, rattaché à Brigitte Courtehoux.
Le département Audit & Risques Protection et le Bureau de Conformité rejoignent la Direction des Ressources Humaines et de la Transformation, rattachés à Xavier Chéreau.
PSA détient désormais une part de marché marginale en Chine
Depuis 2015, les ventes de PSA en Chine ne cessent de décroître chaque année. Désormais PSA ne possède qu’une place marginale sur le marché. S’il détient d’importances capacités de production, elles sont bien loin d’être utilisées à leur maximum.
Jusqu’à la fin 2015 PSA a connu une progression rapide de ses ventes en Chine, écoulant même cette année là 710.000 voitures dans l’Empire du Milieu.
Mais le groupe automobile n’aura commercialisé que 117.000 véhicules sur le territoire chinois en 2019, soit 55% de moins qu’en 2018. il s’agit de volumes extrêmement bas comparés à un marché de plus de 20 millions d’unités.
Des usines dimensionnées pour produire en masse
Mais au delà des difficultés liées à ses très mauvaises performances commerciales, PSA est confronté à une autre problème d’envergure : ses usines chinoises ont été dimensionnées en fonction des objectifs initiaux qu’il s’était fixé avec son partenaire chinois Dongfeng de vendre un million de véhicules en Chine et Asie du sud-est à l’horizon 2018.
Ce décalage majeur entre performances commerciales et capacités industrielles aboutit à une accumulation de pertes pour la région Chine. L’entité Chine de PSA a amputé de 700 millions d’euros les bénéfices du constructeur l’an dernier. Le groupe annonçant alors en suivant PSA à une réduction de ses capacités de production.
Sur les deux premiers mois de 2020, les volumes des ventes de PSA en Chine ont chuté de 75%, avec à peine 5.500 voitures écoulées. Une situation due à la pandémie du Covid-19.
Sources : PSA, AFP, AOF
Quand est-ce que PSA arrêtera d’engloutir des millions dans ce trou noir qu’est le marché chinois… Les locaux achètent soit allemand, soit chinois, rien d’autre.
« les Américains n’achètent que des voitures américaines », disaient les gens de cette époque
chez ce constructeur, certaines personnes n’étaient pas de cet avis, que rien n’est éternel, rien n’est acquis…
https://www.leblogauto.com/2007/05/toyota-1948.html
Pas grand chose à voir, Toyota est arrivé avec des voitures pas chères et très fiables, quand DS arrive en Chine avec du faux premium de peugeot rebadgées pleines de chrome…
Accessoirement, il faut aussi prendre en compte le contexte: les japonais ont vraiment perce au moment du choc petrolier: en plus du prix et de la fiabilite, ils avaient surtout des petites cylindrees relativement economes en carburant, et les Big Three n’ avaient pas grand-chose a leur opposer, ce qui leur a permis de faire leur trou. Avant on ricanait devant leur petite taille et l’ absence de bon gros V8, mais c’ est justement ce qui a fait leur succes initial par la suite. Et une fois etablis, ils avaient assez de moyens financiers en R&D pour pouvoir lancer des vehicules plus gros avec gros moteurs quand le marche US s’ est detourne des petites cylindrees.
Si: beaucoup de Japonaises également.
y’a comme un copier*coller de trop dans la fin de l’article avec la recopie de la fin du paragraphe précédent..
c’est corrigé, merci pour votre vigilance.
J ai cru que c était un 1er avril, c est vrai que son 1er bilan était grandiose ….
Alors nombre de canards économiques indiquent que PSA l’avait quand même poussé vers la sortie ce Monsieur jugeant déjà les performances du groupe sur ce marché (750 000 immatriculations sur une année) insuffisantes. En fait c’est bien avec la nouvelle gamme que les PSA ne se vendent plus en Chine … PSA n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour sortir des nouveautés en exclusivité là bas. Je pense pas que cela vienne des produits mais de leur incapacité à solder leurs autos. Et le réseau doit être pourrie!
Et la fiabilité (équipementiers locaux)…………
c’était comment les premières voitures VW vendues en Chine?
DS est du faux premium. Mais PSA en Chine ne se résume pas que par DS.
et les premières voitures Toyota vendues aux USA, étaient elles aussi fiables que celles plus tard?
Toyota a fini par être un très grand constructeur et reconnu en tant que tel. Puis les constructeurs coréens commençaient à s’exporter. Les Hyundai, Kia ou Deawoo n’étaient pas spécialement reconnues par leur fiabilité. La Hyundai Pony qu’on se moquait bien, à part son prix, n’avait rien de plus. Et encore, question de prix, Fiat occupait très bien ce segment. Et pourtant, aujourd’hui, comme constructeur bien solide, on peut mettre une pièce sur Hyundai…
julien, serais tu né de la dernière pluie, pour avoir tant de lacunes dans le domaine de l’automobile?
« c’était comment les premières voitures VW vendues en Chine? »
Chez SAIC, la Santana en 1983 (VW Passat B2 a coffre), chez FAW VW Jetta et Audi 100 C3 / 200 en 1990.
Je trouve un peu inquietant qu’ ils en soient reduits a sortir Olivier du placard…Ok, on lui doit les meilleures annees en Chine, mais c’ est aussi lui qui a decide de la gamme de produit actuelle (avec Tavares) et qui n’ a pas anticipe le retournement du marche (toujours avec Tavares).
Ne faudrait-il pas plutot un regard neuf, et surtout externe? Olivier, Martin, Gomes ce sont des vieux de la vieille made in PSA.