PSA envisagerait de céder une partie de sa banque pour retrouver sa liberté

Une garantie d’Etat vécue comme un boulet

Ayant des difficultés à trouver de quoi financer son activité, PSA Banque avait du faire appel à l’Etat pour une garantie de 7 milliards d’euros sur 3 ans. Cette garantie de étatique permet aux prêteurs de PSA Banque d’être surs de retrouver leur mise à concurrence de 7 milliards d’euros. Sauf que Bruxelles s’est saisi du dossier et est en train de regarder si cette garantie n’est pas au final une aide déguisée de l’Etat.

Outre cette épée de Damoclès au dessus de la tête, PSA a désormais les mains liées par cette garantie de l’Etat qui l’a accordée en échange d’un siège au conseil de surveillance de PSA (Louis Gallois). Ainsi PSA, désireux de retrouver sa liberté, serait tenté de céder une partie de PSA Banque en échange d’une liberté et d’un refinancement retrouvés.

S’allier à une grande banque pour retrouver sa liberté

Selon le Wall Street Journal qui cite des « sources proches du dossier » des « discussions préliminaires » ont été engagées avec Santander qui pourrait monter jusqu’à 50% du capital dans Banque PSA Finance. Une autre hypothèse serait la fusion des activités des deux banques.PSA aurait également contacté d’autres banques pour cette opération.

Pour PSA cela permettrait de facilité son refinancement dans certains pays et ainsi améliorer ses performances. En 2012, l’activité banque de PSA dégageait un bénéfice de 293 millions d’euros. Mais PSA y gagnerait également en terme de ventes automobiles. En 2012, 30% des voitures neuves vendues par le réseau PSA ont été financées par PSA Banque.

En améliorant son refinancement (donc sa capacité à fournir du crédit) PSA Banque permettrait de soutenir en partie l’activité vente en finançant certains achats. C’est également en ce sens que PSA Banque a lancé il y a quelques mois le livret d’épargne Distingo. Enfin, et non des moindres, cela apporterait encore un peu d’argent à PSA pour améliorer le sacro-saint « cash flow ».

Pour Santander, l’opération lui permettrait de revenir sur le marché du crédit automobile. Marché que la banque espagnole a abandonné en 2008 en France.

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Source : Wall Street Journal, photo : PSA/Santander

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