PSA : emprunt de 3 milliards d’euros pour gérer le cash

 PSA emprunte 3 milliards d’euros sur une durée initiale de 12 mois

PSA a annoncé via communiqué avoir contracté un emprunt d’une durée initiale de 12 mois, pouvant toutefois être prolongée d’un à deux trimestres supplémentaires.

Le constructeur a tenu à préciser que ce crédit s’ajoutait à « une ligne de back up confirmée et non tirée de 3 milliards d’euros », le montant global s’élevant désormais à 6 milliards d’euros.

Marque de confiance des banques dans la solidité de PSA affirme le constructeur

« Cette opération renforce notre capacité à faire face à cette situation exceptionnelle et à préparer l’avenir. C’est aussi une marque de confiance de nos banques partenaires dans la solidité financière » du groupe, a déclaré le directeur financier, Philippe de Rovira, dans un communiqué officiel du groupe PSA.

Matelas financier confortable pour PSA à la fin 2019

Les banquiers de PSA semblaient pouvoir dormir sur leurs deux oreilles fin 2019, le groupe disposant alors d’un matelas financier qualifié de confortable par les analystes.

A la fin de l’année dernière, le constructeur disposait de 23 milliards de sécurités financières (des liquidités disponibles rapidement), dont 17 milliards de cash. Ceci en incluant l’équipementier automobile Faurecia dont il détient 46%.

Le coronavirus contraint PSA à bruler du cash

Néanmoins, la crise du coronavirus a changé la donne. Elle contraint PSA – comme tous les autres constructeurs – à brûler du cash selon un rythme soutenu.

Alors que les concessionnaires ne réalisent plus aucune vente, et donc que l’argent frais ne rentre plus … il n’en demeure pas moins que l’entreprise doit payer ses salaires et ses charges fixes tout en maintenant ses investissements de telle manière à pouvoir préparer l’avenir et être apte à reprendre l’activité sur les chapeaux de roue dès que la reprise sera possible.

Notre avis, par leblogauto.com

Les difficultés financières liées à la crise sanitaire du coronavirus – désormais doublée d’une crise économique – ne font que commencer ….

Si certains redoutaient que la révolution technologique observée actuellement dans le secteur automobile ne laisse quelques constructeurs sur le bord de la route, l’impact financier du Covid-19 pourrait accélérer les choses …

Sources : AFP, PSA

(17 commentaires)

  1.  » renforcer sa sécurité financière dans le contexte d’épidémie de coronavirus « … bien sur !!!
     » un matelas financier qualifié de confortable par les analystes »…
    quels analystes…les journalistes !!

    Bref il y a le feu….

    La désinformation pro-PSA a des limites tout de même…

    1. Désinformation…Allons @Olivier, on a compris que vous ne portiez pas PSA dans votre coeur mais parler de désinformation pro-PSA…

      PSA publie ses bilans financiers que tout le monde peut consulter.
      Dans ces bilans, il y a les charges, les dettes, le besoin en fonds de roulement (BFR), etc.
      A peu près n’importe qui qui sait lire un bilan est capable de savoir sur les 3 milliards d’euros, qui s’ajoutent à la trésorerie liquide et aux lignes d’emprunt déjà existantes peuvent permettre de traverser la crise ou non.
      Monsieur Tavares s’est attelé à améliorer année après année le « free cash flow » (en gros ce qui est mobilisable très vite), mais aussi diminuer le BFR.

      Vu le rebond du titre à la bourse ce matin, il n’y a pas que les journalistes qui pensent que le matelas financier de PSA est confortable 😉
      23 milliards d’euros mobilisables rapidement dont 17 liquides (marqué par Elisabeth).
      On rajoute 3 milliards (que l’on n’est pas obligé de tirer…c’est une ligne disponible) et cela s’ajoute à une autre ligne que l’on appelle de « backup » (elle non plus non tirée).
      En gros cela s’appelle des garanties financières….cela ne veut pas dire que PSA va s’en servir, mais cela assure de pouvoir les déclencher…en gros…de la prévision, ce qui rassure toujours les investisseurs.

      Mais si vous parlez de « désinformation », c’est que vous avez des infos comme quoi PSA n’aurait pas les 23 milliards disponibles par exemple ? Ou que cette ligne de crédit serait du flan ? Ok, sourcez donc vos dires 😉
      Pour info, VW annonce brûler 2 milliards d’euros par semaine. Un groupe comme PSA n’as pas les mêmes besoins, on peut tabler sur 800 millions à 1 milliard par semaine.
      Un calcul rapide donne un nombre de semaines sans aucune activité « confortable ». Non ?

      1. Merci « Thibaut Emme » pour vos explications intéressantes dont je ne doute pas de la pertinence.

        Je pense tout de même que quand on cherche à emprunter c’est que le cash manque ou va manquer…

        Il faut appeler un chat un chat !!

        Cependant comme c’est PSA, cela et plutôt jugé dans l’article du blog auto comme nécessaire, voir même signe de bonne gestion de la part de Monsieur TAVARES.

        La même procédure aurait été activé par tout autre constructeur qu’aurions nous lu !!…..
        inquiétant, mauvaise gestion, mauvaises stratégies industrielles, produits non adaptés aux marchés, mauvais managements en interne, etc etc…

        Ce que je n’aime pas c’est le deux poids deux mesures de vos articles…
        Voilà c’est tout ce que je voulais dire…

        Maintenant l’avenir va nous éclairer et j’espère sincèrement que nos champions français de l’automobile vont pouvoir passer ce cap sans trop de casse…

        1. @Olivier : en fait, prenons le cas d’un particulier. J’ai une voiture qui arrive à un âge vénérable et je vais devoir la changer. J’ai de l’argent de côté, mais cela sera peut-être insuffisant pour un nouveau véhicule. Mettons que je dispose de 17 000 euros mobilisable, et de 6 000 euros moins mobilisables (un PEL par exemple). Résultat, je vais voir ma banque et je demande s’ils me suivent pour un prêt de 3 000 euros.
          Est-ce que pour autant cela signifie que ma situation est périlleuse ?

          Ici, il y a une dimension de plus, les investisseurs.
          Il ne faut pas les effrayer et ne pas montrer que l’on anticipe pas.
          Cela ne veut pas dire que cela va mal, mais cela signifie que cela pourrait déraper…on compte donc les sous, et on anticipe sur un crédit supplémentaire.

          Est-ce que pour autant tout va bien pour PSA ? Elisabeth ne dit pas cela puisqu’elle parle de cash brûler, comme tous les constructeurs actuellement, et d’une situation qui peut dérapper.
          Rassurez-vous, nous traitons tout le monde sur un pied d’égalité 😉

        2. olivier
          pas forcement

          Par exemple, aujourd’hui, le monde va bien, l’argent abonde, et les taux d’emprunt sont bas. Demain, l’argent se fait rare…et les taux augmenteront.
          Ou encore, lorsqu’un pays ou une entreprise bien solide fait un emprunt, les taux sont bas. En revanche, lorsqu’on se fait descendre par des agences de notation telles que Standard & Poor, tout de suite, les taux augmentent

          Tavares a pris l’exemple de l’ancien PDG de Ford, Alan Mullaly. Arrivé en 2006, il arrivait à la conclusion que ça ira mal dans un avenir proche. Et comme on est aux USA, pays de non ingérence de l’Etat dans les entreprises privées « ordinaires non stratégiques », il n’espérait rien des aides de l’Etat. Il aurait pu attendre et voir, et emprunter l’argent au fur et à mesure des besoins de Ford. Mais l’argent pourrait manquer à ce moment, ou devoir emprunter à un taux élevé si jamais Ford serait en difficulté. Il avait fait un contrat de futur crédit de 9 milliards $ auprès des banques dès 2006, à un taux intéressant.
          -si au terme du contrat, Ford n’avait pas besoin de ce crédit, alors Ford ne paierait que quelques dizaines de millions, le cout de ce contrat, de cette option.
          -si jamais Ford en a besoin, alors il aura ces milliards, à un taux déjà défini, et moins cher que les taux pratiqués en pleine crise plus tard en 2008-2009

          A cette époque, PSA n’avait pas fait de même. Et au moment de la crise 2008, PSA en avait chié grave, avait mis du temps pour se relever, au bord de la faillite. Personne ne voulait lui prêter de l’argent, et ce fut l’Etat qui avait fait ce geste (à un taux bien salé, moins que les banques requin opportunistes mais très salé quand même).
          Aujourd’hui, Tavares ne prend pas de risque. Il a de l’argent à gogo. 17 milliards cash, ça aurait pu lui permettre de faire une OPA sur FCA (qui vaut 10 milliards actuellement).

          17 milliards, c’est beaucoup, suffisant si la fin du confinement est pour la semaine prochaine, suivi d’une reprise dynamique du marché avec les carnets de commande bien pleines
          Mais 17 milliards, ça peut être insuffisant aussi, si jamais le coronavirus perdure. Le confinement pourrait durer 2 à 3 mois. On pourrait souffrir d’une deuxième vague de l’épidémie. La reprise économique pourrait être molasson pendant 1 an. Dès lors, en tant que bon PDG prévoyant, Tavares a pris une option (payante) pour un éventuel emprunt dans des conditions prédéfinies…

        3. @Olivier: je pense en effet que la dernière explication de Thibault est une excellente illustration, surtout quand on ajoute les investisseurs.
          Les bilans comptables sont disponibles, et la bourse réagit très bien à cette situation (jusqu’à +7%!), il n’y a pas de doute sur le bien fondé de l’article.

          La ou je suis bien d’accord avec vous c’est le deux poids deux mesures. Si c’était Mercedes, ça aurait été à grands discours alarmistes (je n’ai d’ailleurs pas remarqué la même tendance chez d’autres constructeurs; Bmw peut être aussi?), tournures dramatiques au Sujet de choses banales, voire suppositions complètement subjectives (« au mon dieu, j’ai entendu dire qu’il parait que peut être ils vont arrêter la Classe B. C’est vraiment la preuve que c’est la fin des haricots!! » sauf que tout le monde arrête les modèles sur ce segment (mais là, pas de sonnette d’alarme) et que d’autres articles se plaignaient d’une gamme bien trop variées et complexes (a juste titre, je trouve).

          Et c’est bien dommage.

    2. j’ai justement rajouté la phrase suivante : « Néanmoins, la crise du coronavirus a changé la donne » !!! en ne donnant que la moitié du texte, c’est sûr aussi qu’on change les choses …

  2. Ils ont pas virer des gens en France sous pretexte qu’ils n’avaient plus d’argent , ouvrent une usine en Chine a 30 millions d’Euro l’année suivante ? Vu la situation de PSA en Chine , ils ont qu’a vendre cette usine ca fera déja un bon apport sur 3 miliards … Remboursés dans 1 ans ? Avec la fusion FCA qui arrive et toutes les detes qu’il faudra éponger pour maintenir le navire a flot ?

    LEAULE !

  3. En espérant que cet emprunt peu urgent à la vue des réserves de PSA ne va pas priver d’autres entreprises qui en auraient urgemment besoin, cette histoire me fait penser aux millions de beleux beleux qui se retrouve aujourd’hui avec des dizaines de kilos de pâtes dans leurs armoires ! Le fameux « on ne sait jamais » typiquement français !

    1. Pour l’instant, c’est juste une « option confirmée » qu’a pris PSA. Les 3 milliards ne sont pas encore versés sur les comptes de PSA.

      Ensuite, on parle ces derniers temps des prêts aux entreprises, mais ce sont des prêts garantis par l’Etat (à 90%), pour que les banques soient moins frileuses envers des entreprises fragilisées. Mais les banques peuvent aussi prêter de l’argent en dehors du fond garanti par l’Etat : comme toujours, les banques ne prêtent qu’aux solvables…

  4. psa fait encore le malheureux auprès du gouvernement pour obtenir des primes du gouvernement et de la région alors que tavares est paye 22000 e par jours et un employé de psa 1500 par mois il n y a pas un problème ?

    1. c’est quoi ton problème ?
      ha oui, égalitarisme et jalousie, les slogans des gj ou de la cgt ou du rn ?
      quand je n’ai pas je dénigre …..

  5. Ben l’idée c’est de préserver la trésorerie donc … ce sont les premiers et pas les derniers… Renault, Alstom, les chantiers de l’Atlantique, Air France, Airbus, Bombardier, Safran, SEB/Moulinex … vont y venir.

  6. Personne sur le blog auto pour faire un article sur Carlos Tavares qui réaffirme haut et fort que la fusion avec FCA n’est pas menacée par le Covid-19 mais qu’en plus elle se retrouve accélérée ??? 😀

    Très bonne nouvelle, je veux voir la naissance de « PSAFCA » sur le marché mondial de l’automobile 🙂

  7. Quand PSA se préparait à sa susion avec FCA, la crise bouscule le secteur de l’automobile alors les ventes d’effondrent.

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