Alors que PSA vient d’annoncer l’installation sur ses véhicules diesel de son système de Réduction Catalytique Sélective (SCR) – Blue HDI – qui permet de répondre aux futures normes Euro6, et que se réunissait jeudi le comité pour la fiscalité écologique, le constructeur milite pour le maintien du prix du diesel à son niveau actuel. Si le projet de « réduction progressive de l’écart de taxation entre le gazole et l’essence fait débat actuellement, PSA estime pour sa part que « la question de la qualité de l’air est un problème qui concerne le parc ancien, il semble qu’augmenter la fiscalité sur le gazole pour régler une problématique de qualité de l’air n’est absolument pas le bon outil« . Voilà qui est dit !
Pour Mathilde Lheureux, déléguée à la fiscalité à la direction des affaires publiques de PSA, un tel alignement enverrait « un mauvais signal » vers les automobilistes roulant dans les diesel les plus récents, lesquels précise-t-elle « obéissent aux normes européennes en vigueur« . Rebouclant ainsi la boucle avec les récentes annonces du constructeur sur ses progrès technologiques permettant de répondre aux exigences de la norme Euro 6 quant à la dépollution du moteur diesel. Autre élément mis en avant par PSA en faveur du diesel : ce dernier représente selon Mathilde Lheureux « un certain avantage du point de vue des émissions de CO2, grâce à une consommation inférieure de 15 à 20 % ».
Des propos qui interviennent alors que le Comité pour la fiscalité écologique (CFE), mis en place par le gouvernement en décembre a adopté jeudi l’avis sur « l’écart de taxation entre le gazole et l’essence« , ouvrant ainsi la voix à la perte des avantages fiscaux sur le diesel. Sans toutefois fixer d’échéance. Pour rappel, la France est dotée de l’un des plus importantes parc diesel en Europe avec 72 % des immatriculations de véhicules neufs et 60% du parc automobile.
Sources : PSA, Le Monde et divers
Crédit Photo : PSA