Le journal, citant un document de travail des services internes du constructeur datant de la mi-mai, indique que ces derniers mois, PSA et la direction d’Opel ont pris contact avec plusieurs sociétés d’ingénierie automobile afin qu’elles leur soumettent des propositions de rachat portant sur quatre secteurs clés de la R&D du groupe allemand.
PSA propose ainsi au repreneur éventuel les secteurs d’ingénierie, de propulsion, outils, et le centre de test. La cession pourrait intervenir dès la fin de l’année. La valeur des actifs proposés à la vente avoisinerait 500 millions d’euros.
L’emploi sur la sellette
A l’heure actuelle, ces secteurs emploient 3.980 salariés, ingénieurs et techniciens, et disposent d’importantes infrastructures réparties sur les sites de Rüsselsheim en Hesse, siège historique du groupe Opel, et Dudenhofen, en Rhénanie-Palatinat.
Une source proche des instances dirigeantes de PSA a toutefois affirmé au journal que le projet ne concernerait qu’un quart des effectifs.
Nous « n’accepterons pas sans résistance un tel assaut sur le coeur de la marque Opel« , ont pour leur part déclaré dès mercredi le syndicat IG Metall et le comité d’établissement, avant une assemblée du personnel.
Toujours selon Le Monde, Opel aurait affirmé qu’il s’engageait pendant deux ans à fournir « une compensation » au repreneur à condition qu’il conserve tous les employés.
En novembre dernier, la direction d’Opel avait pourtant assuré que le centre de recherche et développement de Rüsselsheim, qui emploie 7.700 ingénieurs, allait devenir « un centre de compétence global » pour le groupe PSA, notamment sur la pile à combustible et certaines technologies liées à la conduite autonome.
Pour rappel, lors de la prise de contrôle d’Opel par PSA, le 1er août 2017, le groupe sochalien a promis de respecter les accords existants au sein d’Opel/Vauxhall. Lesquels incluent un engagement à ne procéder à aucun licenciement économique dans les usines allemandes d’ici fin 2018 ainsi qu’à investir dans ces sites, au minimum jusqu’en 2020. Sans toutefois s’engager au-delà.
Altran bien positionné
Toujours selon Le Monde, les entreprises approchées sont quatre prestataires en ingénierie automobile. Figurent parmi elles trois sociétés françaises – Altran, Akka et Segula – et l’allemand Bertrandt. Le journal ajoute que Altran semble particulièrement avancé dans les négociations. Une porte-parole du prestataire n’a pas souhaité commenter l’information.
Réflexion autour des surcapacités des centres d’ingénierie d’Opel
Joint par l’agence Agefi-Dow Jones, un porte-parole de PSA a déclaré quant à lui qu’une réflexion était menée actuellement en vue de traiter le problème des surcapacités des centres d’ingénierie d’Opel liées à l’arrêt du développement des modèles de General Motors.
« Suite à la forte baisse de la charge de GM sur le site de Rüsselsheim et dans le cadre de la cogestion, une solution doit être trouvée avec les partenaires sociaux sur cette question conformément à l’accord cadre signé en décembre 2017″, a-t-il été précisé.
Au delà de mesures de réorganisation interne, le plan de redressement d’Opel pourrait également inclure des partenariats stratégiques. Reste que selon le porte-parole, « aucune décision n’a été prise ».
Dans un premier temps, PSA avait indiqué à l’AFP ne pas souhaiter faire de commentaire « sur les spéculations ».
Sources : Le Monde, Agefi-Dow Jones, AFP
Photo : Opel
Quand on travaille pour une société de conseil qui œuvre dans l’automobile, en général, c’est pour un temps. On espère trouver ensuite un poste permanent dans une vraie boîte (que ce soit son client ou quelqu’un d’autre).
Rarement l’inverse, je crois…
C’est clair que le niveau d’adhésion au(x) projet(s) est pas le même.
Tout ce maelström médiatique pour justifier de baisser les effectifs
Ah, parce que si le rachat avait ete fait dans l’autre sens, les zentils managers d’Opel n’auraient rien fait?
Open developait pour eux et pour Buick. Maintenant, il n’y a qu’Opel.
C’est toujours pareil, on rachete en disant que les emplois ne seront pas touches (bisounours-story) et puis on se rend compte qu’on a 2 services achats, 2 services development liaisons au sol, 2 services essais dynamiques etc…
Rien de nouveau, l’idiotie de de croire qu’un rachat ne se solde pas par des pertes d’emploi, du cote de l’achete, pas de l’acheteur.
c’est tout Tavarès, quoi.
J´aime le titre qui prend clairement parti en faveur de l´argumentation de PSA, mais sans fournir la plus petite Argumentation et Analyse dans l´article qui suit. 🙂
Accessoirement, une surcapacité en ingéniérie cela n´existe pas (le terme est hallucinant), sinon il n´envisageraient pas d´externaliser les postes. C´est juste une manière de réduire les coûts et éviter de respecter les Accords salariaux internes.
je pense que par « surcapacite en ingenierie » (terme en effet mal adapte), il entendait « redondance »
Par exemple, un centre de test devient totalement inutile dans ce nouveau contexte.
Je ne vois pas en quoi le titre est « en faveur de PSA ». PSA a des capacités en ingénierie supérieure à ses besoins actuels, c’est un fait, suite au rachat d’Opel.
Pour travailler dans le milieu automobile, je peux te le dire : PSA a arrêté des derniers temps la quasi totalité de ses contrats de sous-traitance en ingénierie, justement parce qu’ils ont déjà trop de monde en interne.
Donc oui, une surcapacité en ingénierie, ça existe.
« PSA confronté aux surcapacités des centres d’ingénierie Opel »
Hahaha la formulation qui fait passer PSA pour une victime face à un defis… Prochaine article « PSA obligé de supprimer des effectifs: une direction en souffrance ».
Et mention speciale à « surcapacités des centres d’ingénierie »: La surcapacité est par essence indulstrielle ou agricole…
Surcapacité : une capacité supérieure au besoin. Comment devrait-on appeler le fait d’avoir plus d’ingénieurs qu’on en a réellement besoin ?
Des doublons? de toutes facon leur sort est scellé.
D’un côté, on peut bien se douter qu’en absorbant une entreprise qui « tourne » deja, donc qui comprend déjà tous les métiers, on va se retrouver avec des doublons … pas la peine de faire les vierges effarouchées
Ce qui choque ce sont les annonces précédentes de la direction PSA martelant le maintien de l’emploi dans ce centre. Qui y croyait doit aujourd’hui comprendre comment une entreprise communique.
Pour le moment, ils ne parlent toujours pas de virer ces ingénieurs, mais de les refourguer à une autre boîte.
C’est effectivement sidérant de constater qu’il y a 7700 ingénieurs chez Opel à Russelsheim. Le rapprochement avec PSA va forcément faire apparaître des doublons (le vrai problème se sont les sureffectifs et le surdimensionnement des installations et non pas la « surcapacité » !)
Question subsidiaire : Quelqu’un peut-il me dire combien PSA compte d’ingénieurs dans ses centres de R & D ?
7700 ingenieurs et pas un hybride, pas de VE.. ils faisaient quoi chez OPEL ? les retros ?
Blanc bonnet et bonnet blanc ? Je ne vois pas ce que ça change.
Altran, Akka, ou Segula je leur souhaite bien du plaisir… ces boites sont des marchands de viande et une belle bande d’en…
Au moins ce ne sont pas des boites qui licencient par milliers à la première occasion…
Dans les sociétés de conseil en ingénierie, on ne licencie pas, ça coute trop cher de verser des indemnités.
Même une RCC, ça coute trop cher.
Dans ses boites à viande, on propose gentiment des missions fictives à 500 kms du domicile familial.
…Sinon l’employé peut toujours envoyer sa dem si cela ne lui convient pas.
C’est la règle du jeu bien connue et acceptée (voire cautionnée) par tout le monde que ce soit les clients (le gentil presta acceptera toutes les taches sans rechigner et bouffera son sandwich le midi parce que le resto d’entreprise c’est trop cher pour lui) ou les autorités (Les droits du salarié, on s’essuie les pieds dessus).
Tout à fait …altran connu sur le sujet ….
pas forcement des missions fictives. Ce sont souvent des vraies missions, sauf que la boite presta va s’organiser autrement
ces boites presta a une partie du personnel en CDI. Le reste est recruté au coup par coup, ou légèrement anticipé. Ces boites presta ont des antennes un peu partout sur le territoire. Disons qu’ils viennent d’obtenir un contrat avec un industriel dans le Jura. La logique voudrait que leur agence locale y envoie un de leur CDI du coin disponible, ou de recruter un nouveau en CDD du coin. Mais ils feront différemment cette fois ci, en proposant cette mission à un de leur collaborateur parisien. Tu y vas ou tu refuses…..
Ah, ça, c’est pas le genre d’Altran, Akka, Segula… ?
Le Maroc va en faire les frais…………….
Les projets Opel vont profiter aux concurrents …….
Et apres on s’etonne que Psa reste au fond de la classe !!!
Comme toujours commentaires stupides…
Mais quels projets Opel?
https://fr.motor1.com/news/182131/opel-psa-synergie-economie-strategie/
Les ingénieurs de Opel avaient développé bien des choses, MAIS toujours, ce fut au nom de GM et pas au nom de Opel. Chez ce dernier, il y a du savoir faire, mais ne possède rien. Celui qui achètera le département R&D de Opel….ou acheter Opel tout court n’a acheté que le foncier(les usines) et le savoir faire (de son personnel). Ils n’ont pas pu mettre la main sur la technologie actuellement présente sur les voitures Opel.
Exemple
Les différentes marques du groupe GM pensaient avoir besoin d’une nouvelle plateforme pour une nouvelle famille de berline et de monospaces/SUV. Opel a ce savoir faire, et pourrait prendre l’initiative de développer en son nom cette nouvelle plateforme, avant de la mettre en commun pour les autres marques (avec des royalties en retour). Mais comme GM est à la tête de l’ensemble, et veut pomper un max de fric de Opel, alors on procède autrement:
-GM USA souhaite développer une nouvelle plateforme, et fait le tour des différentes offres, tant internes qu’externes. GM commande donc à Opel Russelheim de développer pour lui une plateforme. Russelheim va donc facturer à GM disons 1 milliard.
-ensuite, GM met cette plateforme en commun pour les différentes marques du groupe, avec des royalties en retour
-puis Opel a besoin de concevoir une nouvelle berline, Insignia. N’ayant pas de plateforme, Opel va donc utiliser cette plateforme mise en commune, et payer des royalties à GM
.
bref, celui qui achetera le département R&D de Opel n’aura aucun projet « autonome ». Ce sera des projets à base de technologie GM (ex: la nouvelle Corsa morte née) ou de PSA, si jamais ce dernier a eu le temps de confier à Opel le développement de ces projets.
Tiens ça me fait penser au dernier plan de licenciement chez BNP, ah non pardon on ne dit plus plan social ou de licenciement, on dit « plan de sauvegarde de l’emploi ». C’est beau la Novlangue….
Bien entendu BNP devait argumenter ce plan, alors BNP a argumenté:
« Les coûts de refinancement en dollar US, la concurrence, les règlementations et bla bla et bla bla »
Finalement BNP a encore dégagé le plus gros profit du CAC 40, plus de 8 milliards je crois.
Et vous tous, avec vos impots, avez en partie financé mon plan de départ qui était royal.Et encore moi je suis assez jeune, 48 ans mais des managers à 6 mois de la retraite sont partis avec une bien plus grosse cagnotte!
Et c’est le 2 eme plan en moins de 5 ans!
BNP…
ils dépensent une fortune en sponsoring dans le tennis.
Ca fait 20 ans que t’es chez eux, tu leur demandes un calendrier, t’as l’impression de leur prélever un rein !
Ton cas sur la BNP n’est pas comparable avec celui de PSA vis à vis de Opel.
En revanche, imaginons que BNP vient d’acheter la Société Générale.
La BNP a son siège social à Paris. La Société Générale aussi.
On comprend très vite qu’il y a un siège social de trop dans ce nouveau groupe financier
Idem, demain, Carrefour absorbe Auchan
Carrefour a sa centrale d’achat quelque part en France
Auchan a aussi sa centrale d’achat quelque part ailleurs. Mais dans ce nouveau ensemble, il y aura une centrale d’achat de trop
Pour faire des voitures, PSA a besoin de plateformes, de moteurs, de boites de vitesse, de designers… Il faut du personnel pour cela. Pareil chez Opel. Désormais, ce dernier utilise des plateformes PSA, des boites de vitesse PSA, des moteurs PSA. Seuls les designers Opel servent encore à quelque chose
Voilà le cas de PSA vis à vis de Opel, et ce n’est pas du tout comparable avec ton cas de BNP
Tout à fait d’accord avec toi, je voulais juste signifier au mieux l’hypocrisie, au pire le mensonge des multinationales.
Mais le cas Peugeot – Opel est quasiment identique au cas BNP – Fortis.
BNP a bouffé tout cru FORTIS , a promis au gouvernement belge le maintien d’emploi, d’activité….et puis a finalement viré bcp de gens.
certains commentaires (ici et ailleurs) me font rire, cette propension à défendre le pays voisin plutôt que votre propre pays:
– « les pauvres ouvriers »: en Allemagne le chômage est bas et il y a une pénurie de main d’œuvre qualifiée dans l’industrie je crois. Ce n’est pas comme un ouvrier en France.
– d’un coup il faudrait donner à Opel de supers projets, par exemple le développement du haut de gamme: bien sur, comme ça on casse tout le processus de monté en gamme entamé par PSA en France et qui risque d’être très bénéfique à notre pays (maintien des emplois, valeur ajoutée, exportation).
– Opel est quasiment une coquille vide sans les brevets de chez GM, donc il faudrait quoi, que les sacrifices faits en France servent à payer des glandus qui n’ont pas fait évoluer leur entreprise?
Rien d’étonnant non, forcément il y a des double-emplois et forcément que PSA vise à faire des économies d’échelle.
Plus encore quand on sait par ex. que le Grandland était déjà développé sur base du 3008 avant même le rachat par PSA ! Même sans rachat, ces ingés allaient dégager si Opel commençait déjà à se fournir ailleurs.
« …allait devenir « un centre de compétence global » pour le groupe PSA, notamment sur la pile à combustible »
avec l’immense succès qu’on prédit à l’hydrogène dans les milieux autorisés, feront pas de vieux os les gars…