PSA Aulnay : la fin de la grève est votée

Effet Ségolène ? J’en doute …

Alors que la candidate socialiste a récemment apporté son soutien au personnel en grève de l’usine PSA d’Aulnay, les grévistes ont voté mardi en assemblée générale la fin de leur mouvement entamé le 28 février, et signé un accord de fin de conflit, selon syndicats et direction.

Après six semaines de grève, les grévistes de PSA Aulnay ont, « à l’unanimité », décidé de « demander aux organisations syndicales qui soutenaient la grève de signer le protocole de fin de conflit et de suspendre la grève à partir du 11 avril au matin », indique la CGT, dans un communiqué.

Le protocole d’accord a ensuite été signé en fin d’après-midi par la CGT et la CFDT, selon la direction et la CGT. Il porte sur des réductions de coûts de transports et de cantine, mais n’accorde aucune augmentation salariale aux ouvriers en grève, qui revendiquaient 300 euros de hausse de salaire.

Les employés de l’usine PSA revendiquaient une hausse de salaire supérieur au 1,6% prévu par l’accord salarial du groupe, considérant que l’augmentation de 1,8% prévu dans les textes n’était pas suffisante. Les grévistes, soutenus par la CGT, Sud et la CFDT, souhaitaient obtenir une augmentation de 300 euros, l’embauche d’intérimaire et le départ à la retraite des plus de 55 ans.

La semaine dernière, FO Métaux a publié un communiqué dénonçant «les revendications démagogiques d’une minorité de salariés» à Aulnay, qui – selon elle – ne pourraient que «donner des arguments supplémentaires aux employeurs pour délocaliser ou fermer des sites, au détriment de l’emploi en France».

La CGT était directement visée,passant outre l’accord salarial signé par la direction avec cinq organisations syndicales (dont FO), qui prévoyait une augmentation générale de 1,6 %, avec un minimum de 26 euros pour les bas salaires. «Ce n’est pas responsable de demander 300 euros», argumente Frédéric Homez, secrétaire général de FO Métaux. «Si vous multipliez cela par le nombre de salariés, on va mettre en péril l’entreprise».

Fait nouveau chez les syndicats ? Après la CFTC-Airbus qui affiche haut et clair privilégier la négociation à des arrêts de travail qui pourraient avoir des conséquences désastreuses sur l’entreprise, c’est désormais FO qui alerte sur les possibles néfastes conséquences de la grève sur le groupe … et ses salariés.

FO se dit aussi concerné par le comportement des grévistes vis-à-vis de ceux qui poursuivent le travail. «C’est difficile pour nos camarades FO d’Aulnay de subir la pression des extrémistes», ajoute Frédéric Homez, sans vouloir en dire plus.

La CFDT considère de but en blanc que la grève est politique. Honnêtement dans le contexte électoral actuel et qui plus est après la visite de Ségolène Royal, on s’en doutait un peu.

Sources : AFP, Libération

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