Dans le cadre de l’arrêté des comptes 2012, et pour se plier aux recommandations de l’Autorité des Marchés Financiers sur les normes comptables, PSA Peugeot Citroën a réalisé une analyse de l’écart de valeur entre les capitaux propres inscrits au bilan et leur véritable valorisation économique.
De cette analyse, il ressort que la dégradation du marché européen pourrait se prolonger au niveau de celui atteint en 2012.
La division automobile du groupe est donc durement touchée. L’écart entre la valeur inscrite dans les comptes et sa valorisation compte-tenu du marché est de 3,888 milliards d’euros.
Une grande partie (3,009 milliards) vient de l’ajustement de valeur des actifs de la division Automobile en application de la norme IAS 36 au titre de 2012, le reste (879 millions d’euros) est le résultat de l’ajustement de valeur nette des impôts différés.
Cette dépréciation n’entraine aucune sortie de trésorerie et pourra être inversée en cas de retournement du marché. Cette manœuvre vise à assainir un bilan qui pouvait apparaître trompeur à travers des actifs surévalués. Elle va également permettre d’améliorer la marge opérationnelle de près de 500 millions d’euros par an.
D’autres ajustements de valeurs constatées sur des actifs spécifiques enregistrés en résultat opérationnel non courant s’élèvent à 855 M€ avant impôt sur l’ensemble de l’exercice 2012. 612 millions d’euros avaient déjà enregistrés au premier semestre 2012.
Ces charges auront un impact négatif sur les résultats nets de PSA en 2012. Ces 3,888 milliards d’euros de dépréciation s’ajouteront à la perte opérationnelle du groupe (attendue à 1,5 milliard d’euros). Pour rappel, PSA avait terminé l’année 2011 avec un résultat positif de 1,3 milliard d’euros.
Et aussi : L’Etat français étudie l’entrée dans le capital de PSA
Source : PSA