Premiers tours de roue de l’Alpine Hypercar au Castellet

Enfin, le prototype français a effectué sa première véritable session d’essais. Après une saison de « purgatoire » cette année en LMP2, l’A480 dérivée d’une LMP1 n’étant plus tolérée en catégorie Hypercar, le A flêché reviendra dans la catégorie reine de l’Endurance l’an prochain, avec une concurrence conséquente et redoutable.

Après le démarrage du moteur en juillet et un premier déverminage à basse vitesse début aôut sur le circuit école du Paul Ricard, avec un prototype qui n’avait pas encore tous ses éléments de carrosserie, pour vérifier que les systèmes de base fonctionnaient, l’Alpine Hypercar, qui fera ses débuts en WEC en 2024, a effectué ses premiers véritables essais sous la chaleur caniculaire du circuit Paul Ricard ces derniers jours.

Nicolas Lapierre (lundi et mardi), Matthieu Vaxiviere (mercredi et jeudi) et Charles Milesi (jeudi) se sont relayés. L’Alpine a connu évidemment des petits soucis de jeunesse mais dans l’ensemble les premiers retours sont positifs, même si les performances et les chronos restent secrets pour le moment. Reposant sur un châssis développé par Oreca et un V6 3.4 litres turbo conçu à Viry-Chatillon, le prototype, conforme à la règlementation LMDh et exploité par l’équipe Signature, a effectué d’abord un roulage de vérifications sur l’aérodrome du Castellet le lundi avant d’enchaîner jusqu’à jeudi des essais piste, Alpine bénéficiant le dernier jour d’une piste entièrement pour elle. Au total, le prototype a couvert près de 1000 kilomètres, avec d’abord des relais courts puis des relais plus longs de 30 boucles en fin de programme.

Alpine poursuivra le développement de l’A424 en piste avec de nouvelles sessions prévues le mois prochain à Motorland Aragón.

Bruno Famin, le directeur Alpine Motorsports, a déclaré : « Cette première séance concrétise des mois de travail pour les équipes d’Alpine Racing et de nos partenaires. Notre premier bilan est satisfaisant avec un kilométrage plutôt important nous ayant permis de dérouler notre programme étape par étape. Dans ces premières phases de développement, les priorités sont de valider les systèmes fondamentaux et de travailler sur la fiabilité tout en commençant la mise au point du prototype. Les pilotes étaient plutôt satisfaits de la voiture malgré des points durs sur lesquels nous œuvrons déjà en vue des prochains essais. Mais il faut rester réalistes : le travail ne fait que commencer. Il nous reste énormément à faire en un laps de temps extrêmement court avant notre première course. »

(4 commentaires)

    1. Il y a une équivalence mise en place entre LMH et LMDH. Quand on voit le résultat des 24h, ça ne paraît pas probant, mais il faut se rappeler le début de course, avec la meute de Porsche qui se battait pour la première place. La pluie qui est tombée 2h plus tard a tout chamboulé, et surtout placé une 9X8 en tête.

  1. Le V6 3,4 l simple turbo est un moteur de F2, il ne vient pas de Viry mais de Mécachrome. Il aurait été choisi pour une question de compacité et de centrage des masses. En tous cas, il fait un beau bruit !
    Mine de rien, les 2 écuries Peugeot et Alpine sont totalement françaises, Peugeot faisant tout en interne et Alpine utilisant un châssis Oreca, un moteur Mécachrome et à l’exploitation Signatech. Imaginons le retentissement d’une victoire française au Mans…

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