La Cayman S s’est révélée bien plus nerveuse et affutée que la Boxster, tout en restant un chef d’oeuvre d’équilibre dynamique malgré ses 1350 kg. Calé dans le siège sport adaptatif aux bourelets, ailes de mouette et support lombaire gonflables, la tenue de route se laisse pleinement apprécier. Ajoutez à cela le son bien rauque des 295 chevaux du flat six de 3,4 litres et vous vous croyez presque à bord d’une 993! Moteur!
Autant la Boxster vous mettait en sécurité et obeissait bien docilement à vos commandes de gaz ou de frein, autant la Cayman S se révèle bien plus joueuse. Les réactions des trains sont plus vives et les accélérations plus franches. La caractéristique la plus appréciable restant une belle neutralité dans les contours, après que l’on ait géré le leger sous virage en entrée de courbe. Si toutefois cette entrée se faisait trop rapide, un dosage énergique des freins en céramique vous ralentit en un rien de temps! Ces freins, reconnaissables à leurs étriers jaunes et apparus la première fois sur la 997 milésime 2004, impressionnent non seulement par leur pouvoir de décelération digne d’une GT3, mais également par une absence totale de fadding en utilisation sportive. Une accélération franche au point de corde la met légèrement en dérive et le PSP (ESP version Porsche) vous ramène dans le droit chemin, si vous y allez vraiment de manière trop optimiste. Une tenue de cap exemplaire, aidée par l’absence de porte à faux arrière et une direction très directe, ainsi qu’une boite parfaitement étagée, invitent à enchainer courbes et lignes droites dans un stakato de montées en régime envoutant. Même si l’on est encore loin des accélérations d’une supersportive comme la Ford GT, la Cayman doit être un vrai régal sur un circuit favorisant le pilotage comme Dijon. Bravo et merci, Mesdames et Messieurs chez Porsche, vous avez encore réussi un chef-d’oeuvre!