Triumph, Honda, Moto Guzzi, Ducati, Harley Davidson ou même BMW. Tous les constructeurs de motos ont dans leur gamme un véhicule qui regarde dans le rétroviseur. Bonneville, Bobber, Ninet Racer, café racer, etc. ces véhicules sont totalement modernes, neufs, mais possèdent un look à l’ancienne voire sont des clones de la version de l’époque. Et plusieurs périodes temporelles sont visées : après-guerre, années 60, 70, 80.
En automobile, très rares sont les propositions de véhicules neufs au look vintage. Citons Wiesmann, ou les « so british » Caterham, Lotus, Morgan ou même Eagle et Singer. Tous des « artisans ». Pour le reste, pas de vraie coccinelle moderne, ou de 2CV aux dessous mécanique à la page. A part peut-être pour la Fiat 500, il faut immanquablement en passer par un véhicule de collection ou reconstruit, mais pas moderne.
Concernant l’habillement, c’est aussi souvent le cas. On trouve moult blousons de cuir rétros pour la moto, des habits de ville inspirés de la mode moto, et on peut même acheter un casque de moto vintage parfaitement homologué.
De fait, lors des concentrations d’automobiles anciennes, sportives ou non, sur circuit, il n’est pas rare de voir conducteurs ou passagers arborer des casques intégraux vintage, mais, issus des collections moto. Cela fait très bien l’affaire. Un « jet » pour la liberté de mouvement, un intégral pour avoir le look de Sir Jackie Stewart ou François Cevert.
Mais où sont les constructeurs sur ce marché ?
Heureusement des spécialistes se sont lancés sur le marché de la « fringue » automobile vintage. On trouve des blousons « Gulf » pour vous prendre pour Steve McQueen, des blousons de cuir, gants, ou même des bagages qui louchent sur le passé. En revanche, chez les constructeurs d’automobile, là aussi c’est un peu le désert.
Si on est fan de sport automobile actuel, pas de souci. On trouve du Renault Sport, du Peugeot Sport, du Citroën Racing pour ce qui concerne nos constructeurs. Mais, pas, ou trop peu, de vintage. Obligé, là encore, de se tourner vers l’occasion. Certains constructeurs proposent de faméliques collections « héritage » mais rien de réellement probant.
Pourtant, le marché est potentiellement important. Pour la moto, la santé florissante des ventes de deux roues est portée par cette mode du néo-rétro. Un temps regardé de haut par certains constructeurs, il perdure et tous s’y sont pliés. Et tous ou presque ont une gamme d’habillement « life style ». L’impression d’artisanat, d’un temps « perdu » qui sent le cuir et le cambouis est forte.
Pour l’automobile, le phénomène youngtimers montre que le quidam veut retrouver un passé révolu. Le succès de la Fiat 500 prouve le potentiel d’un marché du revival. Idem pour les lignes de vêtements des constructeurs qui gagneraient à regarder 30 ou 40 ans en arrière.
Bricoler son ancienne dans une combinaison correspondante à son année, mais neuve, ou rouler sur circuit avec la combinaison et le casque de votre pilote favori dans les années 60, cela aurait de la classe non ? Visiblement les constructeurs estiment que le marché n’est pas suffisant. La solution moto reste donc la seule alternative..