Toutefois, le constructeur de Stuttgart ne souhaite pas pour l’instant racheter purement et simplement Volkswagen. Dès lors, l’offre publique d’achat est proposée au prix plancher imposé par la loi au regard du cours moyen des trois derniers mois, soit 100.92 euros par action ordinaire et 65.45 pour les actions préférentielles. Le cours respectif hier était de 111.50 (-1.8%) et 74.50 à la bourse de Francfort, avec un cours maximum historique de 119.18 lundi.
Si l’on peut voir dans l’opération la trace de Ferdinand Piëch, il ne faut pas oublier ses justifications qui n’ont rien d’irréel. Cette action permet à Volkswagen de ne pas craindre une prise de contrôle par un fonds d’investissement ou un constructeur hostile. En effet, parallèlement aux 30% de Porsche, il faut compter avec les 20% toujours détenus par le Land de Basse-Saxe, qui envisage de monter à 25% du capital du constructeur… Par ailleurs, la coopération technique entre Volkswagen et Porsche est profonde. Si l’on se souvient des modèles divers 914, 924, 944, il ne faut pas oublier la parenté entre Cayenne, Touareg et Q7, dont les caisses sont toutes (y compris celle du Cayenne), fabriquées par Volkswagen, qui livrera aussi à Porsche celles de la Panamera… Les deux constructeurs travaillent aussi sur des projets communs dans les domaines de la sécurité et de la consommation de carburant (hybrides…).
Pour éviter toute confusion des genres, Porsche va modifier sa structure. Ainsi, Porsche AG va devenir une société holding qui passera sous droit Européen en Société Européenne, dont le siège sera basé dans la banlieue de Stuttgart. Le reste des opérations concernant les voitures de sport Porsche, qu’il s’agisse de la production, développement, vente sera placé, sans aucune modification sous le contrôle de la société Dr. Ing. h.c. F. Porsche AG, elle même rattachée à la Holding.