Après des mois de silence assourdissant à laisser sans réagir la Nissan GT-R parader dans les media automobiles du monde, utilisant ses produits pour se mettre en valeur et en particulier avec l’épisode du Nürburgring, Porsche n’en peut plus. Alors que la Japonaise est sur le point de débarquer en Europe, dans le pré carré du constructeur allemand, August Achleitner, chef de produit de la 911, a déclaré lors d’une présentation de presse en Australie que Porsche avait procédé à ses propres essais, et que les résultats sont conformes à ce qu’il en attendait: Porsche devant, Nissan derrière.
Utilisant une GT-R achetée aux Etats-Unis, Porsche a emmené la Nissan sur le Nürburgring avec une 911 Turbo et une GT2, et n’a pu faire mieux que 7mn54 pour la GT-R contre 7mn38 pour la 911 Turbo et 7mn34 pour la GT2. Les voitures étaient conduites par un ingénieur de développement et non pas Walter Röhrl, qui est chargé habituellement de ce genre d’exercice.
On est très, très loin des 7mn29 triomphalement revendiqués par Nissan. Comment expliquer cette différence ? Selon Achleitner, la GT-R, plus lourde que la 911 Turbo et avec moins de couple, n’est pas matériellement capable de ce temps, et n’a pu le réaliser qu’avec des pneus de compétition bien différents de ceux qui équipent la voiture à la vente.
Les arguments de Porsche sont solides, et rejoignent des rumeurs ayant circulé au moment des annonces faites par Nissan, mais, d’un autre côté, la GT-R a battu la 911 turbo quasi-systématiquement dans les nombreux comparatifs organisés par les media internationaux, récemment par exemple aux mains de Bruno Senna pour Fifth Gear. L’explication n’est donc sans doute pas aussi simple que ne veulent le faire croire l’un comme l’autre constructeur.
Nissan va bien entendu jurer la main sur le coeur que ses temps sont au-dessus de tout soupçon, et Porsche continuer de clamer ses doutes. Il n’empêche, le fait que les seigneurs de Zuffenhausen soient amenés à discuter publiquement du vulgaire constructeur de grande série est une première victoire pour les Japonais.
Il n’y a qu’une seule façon de résoudre cette dispute, et c’est sur la piste, avec des numéros sur les portières.
Source: news.com.au via autoblog
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