Le marketing nest pas science exacte. Si la poire viendra torpiller une Renault 14 qui sentait trop la Peugeot, la fourmi réveillera la Polo. Fini limage Audi coincée des années 70 léguée par la 50, la petite Volkswagen est devenue pétillanteLes Polo Cup à compresseur G de 129cv sont célébrés par le constructeur au salon de Francfort 1985 qui présente une version civile « GT G40 ». Un an plus tard la « fourmi rouge » met le nez dehors, sous la forme dune série limitée à 500 exemplaires et réservée au marché domestique. La légende raconte que ces Polo catalysés, modèle 87, seront achetées par des collaborateurs de la marque. Les autres européens devront attendre un an pour goûter à la série limitée.
Le compresseur à spirales, dit G, inspiré des travaux de 1905 lingénieur français Le Creux donne à la petite Volkswagen des ailes. Brillante avec ses 115cv pour 800kg, elle commence par donner un coup de vieux à son aînée sportive, la Golf GTI. Si le comportement est typé VW, la Polo adoptant dans les virages la position du chien près de larbre, cest une auto qui freine et tient le pavé. Seule la direction est critiquable, avec un flou en ligne droite digne résurgence de la tradition germanique du boîtierLintérieur, gaie comme un dimanche pluvieux en Basse Saxe, vous rappelle que cette auto nest pas construite pas des rigolos. Le prix non plus la GT turbo de Billancourt donne plus pour moins cher. Mais la Polo G40 joue la carte dune discrétion de bon aloi que ne traduisent pas les quelques exemplaires fuchsia à roues de 16 qui semblent avoir survécuUne « fourmi » attachante, avec un vrai tonnerre mécanique qui gronde sous le capot.