Plus de 5 millions d’euros pour Luca de Meo, mérités ?

Cela fait déjà quatre années que Luca de Meo a été débauché de Seat/Cupra pour venir à la barre d’un Renault alors en pleine tempête. Jean-Dominique Senard, le Président du groupe, a confirmé que Luca de Meo était reconduit jusqu’en mai 2028, pour un second mandat.

En même temps que cette décision, il a été soumis à approbation des actionnaires, diverses rémunérations dont celle, justement de l’Italien. La partie fixe est augmentée de 31% et atteint 1,7 million d’euros au titre de 2024. Une fort belle somme qui parait néanmoins toute petite quand on compare avec les autres dirigeants du secteur. A ce fixe, il faut ajouter évidemment une grosse partie variable sur objectifs de performance ou autres.

Au total, Luca de Meo peut prétendre à 5,53 millions d’euros. Si cela a fait grincer quelques dents, les actionnaires de Renault ont approuvé à 72,13% cette rémunération. Un plébiscite qui n’est pas étonnant quand on voit le bilan des 4 premières années du dirigeant à la tête du groupe de Boulogne.

En effet, d’un groupe qui affichait d’énormes pertes et devait tailler dans les projets (8 milliards d’euros de pertes en 2020), Renault affiche une bonne santé avec 2,3 milliards de bénéfices en 2023 et de bonnes perspectives pour 2024 et au-delà. La gamme a été renouvelée et si certains fustigent une gamme pléthorique de SUV, cela se vend et « fait du cash ». Tout ce que l’on demande à un dirigeant. Bon, on demande aussi une vision à long terme et sur ce point, visiblement, de Meo convainc également.

Notre avis, par leblogauto.com

Le plan Renaulution est appliqué avec de l’avance et la transformation du groupe Renault se fait, malgré les embûches et le contexte international. Certains regrettent tout de même que Renault s’acoquine avec le Chinois Geely, mais le salut est sans doute dans certains compromis. Pour l’Europe, c’est Luca de Meo qui a rattrapé par le col le concept Echo, un travail exploratoire de François Leboine qui traîne au Technocentre. Ce concept qui ne devait pas voir le jour, c’est la Renault 5 E-Tech electric !

Bref, comment penser que Luca de Meo qui a profondément transformé le groupe Renault en si peu de temps ne mérite pas de tels émoluments ? Surtout qu’avec ces quelques millions, Luca de Meo est dans la moyenne des rémunérations de dirigeants de groupes internationaux du secteur automobile. Certes, il est loin de Carlos Tavares, mais le groupe n’est pas non plus le même.

Cependant, certaines sociétés commencent à tempérer les ardeurs niveaux rémunérations comme Michelin qui a récemment communiqué dessus. Florent Menegaux, le PDG du groupe, a indiqué toucher un salaire fixe de 1,1 million d’euros. A cela peut s’ajouter une prime variable jusqu’à 150 % du fixe au maximum . Un total de 2,65 millions d’euros qui, à priori, lui sied « extrêmement bien ».

(7 commentaires)

  1. Dans l’absolu, quand un salaire annuel est comparable à gagner au loto, ça n’est pas réaliste. Mais nous sommes dans un système économique qui est très généreux avec ses dirigeants, sachant que nombre d’entre eux se croisent dans divers conseils d’administration. Et donc qu’ils se votent chacun de très gros salaires. De leur point de vue, tout ça est parfaitement normal.
    Dans une moindre mesure, c’est comparable avec les députés et les sénateurs qui s’octroient eux-même leurs propres augmentations de revenu.
    Ce sont des dérives, qui peuvent atteindre certaines extrémités comme quand Di Montezemolo se voyait verser un salaire tellement énorme qu’il avait un impact sur les bénéfices de Ferrari.

  2. C’est totalement mérité…
    Mais le groupe Renault… Par rapport à Stellantis… Renault est un nain !?
    Normal que les « primes » ne sont pas les mêmes ?

    « Renault affiche une bonne santé avec 2,3 milliards de bénéfices en 2023 »… 19 de mémoire pour Stellantis !?

  3. Attention parfois la réalité est’moins belle que le tableau peint.

    ..

    Surtout avec les ex de Peugeot au manette spécialiste de la déconstruction de l’ingénierie francaise

  4. Son salaire est largement mérité, compte tenu du redressement de l’entreprise, aussi bien sûr le plan financier que de la vision produits. Rien à voir avec Tavares, qui ne fait que des profits, en sacrifiant l’avenir (aucun développement de moteurs, pas d’hybride, abandon de Maserati, clonages ad nauseum, gammes vieillissantes aux US, etc.)

  5. Carlos Tavares ricane à voir le petit salaire de Luca ….mais il n’est pas loin de la retraite ! Vieux ringard qui fait gaga quand il tient le crachoir ou à la télé et toujours habiller comme un clodo !! Son rêve, élever des bœufs au Portugal !
    Lamentable ! Franchement rien qui fait rêver chez Stellantis !
    Luca est plus drôle, c’est un italien… et ses costards sont beaucoup plus classe ! Vive I’Italie s/seine !
    Chez Stellantis rien de la trempe de l’Alpine …

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