Pininfarina Teorema : l’axiome de la mobilité future ?

Le retour des « voitures à vivre » ?

La conception du Teorema est le fruit d’une collaboration entre les équipes de Cambiano (Italie) et de Shanghai. Selon Kevin Rice, responsable de la création chez Pininfarina, « le Teorema veut redonner aux gens le plaisir de vivre la voiture, de conduire et de voyager, sans les frustrations d’une congestion accrue et d’autres compromis ». Vivre dans la voiture passe donc désormais devant la notion de conduite, signe des temps et d’une nouvelle approche philosophique du véhicule ?

Le concept-car est basé sur un châssis EV développé par l’équipementier allemand Benteler, permettant évidemment par sa batterie plancher une utilisation maximale de l’espace intérieur. Il mesure 5 400 mm de long avec une hauteur de seulement 1 400 m, lui donnant ainsi une forme très profilée et fuselée. La plate-forme électrique a permis à Pininfarina d’étirer les proportions du véhicule pour créer un espace semblable à un salon.

Espace évolutif

L’intérieur propose une disposition inhabituelle en 1+2+2, constituée de cinq sièges individuels disposés sur trois rangées, dont un siège en « pointe » qui correspond à celui du conducteur. Il n’y a pas de portes latérales car l’accès à la cabine se fait par une ouverture à l’arrière, la partie arrière du toit se relevant via un système articulé. Les sièges ont été conçus en collaboration avec Poltrona Frau dans le but de « détente maximale » pour les passagers.

L’étude a été envisagée d’abord comme entièrement autonome, il n’y a donc pas de volant conventionnel sur le tableau de bord, seulement des boutons contextuels de différentes formes, émergeant lors de l’utilisation. Le conducteur peut choisir entre trois modes de conduite : Autonomie, Conduite et Repos. En mode Autonomie, le siège conducteur est face aux passagers, en mode Conduite il est orienté vers l’avant et en mode Repos, les sièges passagers se rabattent à plat créant deux banquettes.

Les passagers ont accès à la technologie True Augmented Reality développée par WayRay, avec des images virtuelles interactives qui se projettent sur la pare-brise. Le conducteur, qui peut choisir de quitter ou non le mode autonome et de conduire activement, est assis seul à l’avant dans une position centrale mais peut faire pivoter le siège et laisser le Teorema gérer les tâches de conduite. Comme le Teorema n’a pas de portes sur le côté du véhicule, les passagers peuvent également convertir les quatre sièges en bancs et s’asseoir en utilisant le côté de la voiture comme dossier. Les boutons sont masqués à l’intérieur de l’habillement de l’habitacle mais apparaissent en surface si la main d’un usager passe par-dessus. Chaque bouton a également un design différent, afin que le conducteur puisse intuitivement l’utiliser sans avoir à quitter les yeux de la route.

Tendance biodesign hig-tech

Le design extérieur se caractérise par la silhouette aérodynamique avec des canaux d’air et des conduits pour une efficacité améliorée. L’avant a une grande ouverture entourée de lumières LED, qui rappelle en plus vertical le design de la supercar Battista, l’air s’échappant derrière les larges ailes avant. De profil, l’absence de jeu de panneaux sur la caisse apporte de la légèreté à l’ensemble.  Le diffuseur fait partie intégrante du design tandis qu’une immense bande LED épousant les contours de la poupe comprend les feux arrière.

Notre avis, par leblogauto.com

Dommage que de plus en plus de concepts soient virtuels. On imagine bien les avantages du système, mais rien ne vaut l’merveillement d’un concept concret, et qui plus est roulant.

Le design est un bon exemple des tendances actuelles, mêlant futurisme SF, épure maximale des surfaces avec une touche de bio-design pour la fluidité et réduire au minimum les aspérités. C’est « stylé » comme on dit, mais avec un air de déjà vu quand même. Il est clair que le Pininfarina Teorema n’est pas destiné à la production car il s’agit d’une étude de conception explorant différentes possibilités pour un avenir autonome et hyper-connecté.

(4 commentaires)

  1. Je profite de cet article sur Pininfarina pour parler d’un sujet que vous n’avez pas plus évoqué ces derniers temps et dont le designer italien est de la partie.

    Gaussin, le leader mondial de tous ce qui touche aux véhicules aéroportuaire et qui est très à la pointe en matière de mobilité électrique/h2o vient de présenter récemment un tracteur routier à Hydrogène qui sera commercialisé prochainement et qui coupera l’herbe sous les pieds de Nikola Motors, alias la coquille vide qui fait beaucoup de bruit pour rien.

    Ce tracteur routier sera produit en France et dessiné par Pininfarina (annoncé il y a quelques semaines). Et pour médiatiser ce lancement prochain, Gaussin engagera au Dakar un véhicule (vous aviez fait un article là-dessus il me semble).

    Bref, on ne parle pas d’une startup mais d’un groupe Français déjà bien implanté dans le monde et qui se diversifie dans le transport routier hydrogène. C’est soutenu par de grands équipementier tel que Faurecia qui fournie tout le système hydrogène. C’est du concret. C’est dommage que ça passe sous silence…

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