Pic exceptionnel à 1150 km de bouchons enregistré hier 22 décembre

Il faut dire que le réveillon tombe un week-end et par conséquent plus de monde va se déplacer que s’il était tombé en semaine. Cela coïncide aussi avec le vendredi des départs en vacances de Noël. Résultat, Bison Futé avait prévu du orange partout dans le sens des départs, et même rouge en Ile-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes en direction des stations de ski.

Et partir tôt n’a pas trop servi. En effet, à partir de 16h, on enregistrait déjà 800 km de bouchons cumulés. A 17h la situation empirait avec 1 000 km. Et à peine 45 minutes plus tard, on atteignait le pic de 1 150 km. Les plus chanceux sont ceux qui ont pu partir la veille ou le vendredi matin.

Et comme prévu par l’organisme de prévision de circulation, la région parisienne et les Alpes ont concentré les bouchons. En Ile-de-France c’est l’A86 qui a reçu la palme, avec 50,4 kilomètres de blocages. Dans les Bouches-du-Rhône, c’est l’A7 qui enregistre 40,2 kilomètres d’embouteillages. D’autres grosses difficultés ont été relevées sur certains points (des échangeurs principalement) de l’A10 ou de l’A1.

Evidemment, les bouchons se sont déplacés et à 17h, c’est l’A7 qui enregistrait le principal pic avec 70 km cumulés. La situation sur les routes ce samedi ne devrait guère être plus enviable en Ile-de-France. En revanche, du côté des Alpes, les arrivées devraient être moins nombreuses. Evidemment, on ne peut que vous encourager, si vous prenez la route, à la plus extrême prudence. D’autant plus que la Loi Montagne est en vigueur dans 34 départements en Métropole : pneus hiver ou présence de chaînes/chaussette dans le coffre obligatoire. Si ce n’est pas encore sanctionné par l’Etat, cela relève de plus évidente prudence pour ne pas rester bloquer sur la route et créer encore plus de bouchons.

A propos de Bison Futé – fini l’Indien malin

Historiquement, le Centre national d’information routière (CNIR) a été lancé en 1986. Organisme interministériel (ministères de la Défense, de l’Intérieur et de l’Écologie, il était implanté à Rosny-sous-Bois (93) et était chargé de fournir des informations sur le trafic routier.

En 1975, en plein été, sous une forte chaleur, 600 km de bouchons sont enregistrés. L’A10 en direction de l’Espagne est saturée et on enregistre 145 décès en lien avec ces bouchons (accidents, malaises, etc.). L’Etat charge le CNIR de renforcer les prévisions. L’Etat décide également de décaler les vacances scolaires à partir de cette date. Cela permet pour février, Pâques ou La Toussaint de ne pas avoir tout le monde sur la route en même temps.

Pour communiquer plus efficacement avec la population, Jean Poulit qui travaille au Ministère de l’Équipement charge Daniel Robert, un publiciste, de trouver un slogan ou une accroche. Ce sera la naissance de « Bison Futé ». L’image d’Epinal de l’Indien d’Amérique (Native, Autochtone ou Amérindien selon les époques et les termes) est encore bien vivante. Il est réputé malin, avec le sens de l’observation. Perché sur son cheval pour les premières campagnes de communication, il voit au loin et conseille « l’Homme blanc ».

Le CNIR a disparu en 2016, mais Bison Futé demeure. Le logo a été refait plusieurs fois et désormais (depuis 2022), exit l’Indien, le logo représente un trajet de A à B qui dessine une silhouette de…bison (l’animal). D’organisme interministériel, Bison Futé est passé sous le contrôle du Ministère de la Transition Ecologique.

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