Aptera avance dès le début de son communiqué : « Aptera propose un véhicule électrique solaire avancé qui revendique 1000 miles d’autonomie et ne demande aucune recharge pour la plupart des conducteurs ».
Aptera range son véhicule dans les sEV ou « Solar Electric Vehicles ». Déjà, l’Aptera a un look bien à lui. Ce look, on le connait car Aptera a déjà tenté l’aventure du VE il y a plusieurs années. A l’époque, cela avait été le flop avec une faillite à la clé. On était en 2011. 8 ans plus tard, les anciens fondateurs ont relancé l’entreprise et relancé une nouvelle itération de l’Aptera. C’est cette Aptera V3 qui vient d’être présentée.
Le style reste le même à quelques détails près. On notera un arrière encore plus effilé, un profil plus fluide au niveau de la « ceinture de caisse ». Les feux avant bénéficient des avancées en matière de LED et perdent le côté grossier de la version précédente. Mais, l’Aptera conserve son look d’avion sans aile.
L’intérieur est dépouillé. Il utilise des matériaux légers et adopte un style « californien » selon Aptera. Pas de rétroviseur classique mais des caméras avec chacune leur écran d’affichage placé à gauche et droite de l’habitacle. Comme chez Tesla et d’autres désormais, toutes les informations et le pilotage de la voiture passe par le grand écran tactile central de 15 pouces.
Léger et aérodynamique
Le véhicule est très léger. Il utilise des matériaux composites qui permettent une légèreté tout en étant très robuste. Avec sa silhouette très profilée, l’Aptera a aussi une très faible traînée. Son coefficient de traînée ou Cx n’est que de 0,13. Le véhicule serait capable de rouler pendant 1000 miles sur une seule charge. Cela représente plus de 1600 km. Ca, c’est si on prend le pack 100 kWh de batterie. C’est quand même pas mal puisqu’avec 100 kWh, les concurrents vont beaucoup moins loin, trois fois moins loin.
Plusieurs capacité de batteries devraient être disponibles avec 25, 40, 60 et donc 100 kWh. Avec la batterie de 60 kWh, le véhicule pèse 800 kg. Côté moteurs, l’Aptera dispose de 2 ou 3 moteurs-roues de 50 kW (67 ch) chacun, refroidis par liquide. Avec trois moteurs, le 0 à 100 km/h devrait être abattu en 3,5 secondes. En simple traction, l’Aptera fera le 0 à 100 km/h en 5,5 secondes. La vitesse maximale annoncée est de 177 km/h dans les deux cas.
Mais, venons-en à la partie solaire ou photovoltaïque. L’Aptera pourra être recouverte jusqu’à 180 cellules solaires soit un peu plus de 3 m2 de panneaux. Selon Aptera, ces panneaux suffisent pour charger le véhicule pour les trajets de tous les jours.
Une belle promesse
Aptera met à disposition un tableau pour estimer les kilomètres solaires que vous pouvez espérer récupérer (voir galerie photos). Dans certaines zones d’Afrique, des USA, du Canada ou de l’Australie, Aptera indique de 16,5 à 40,3 miles solaires par jour avec une moyenne de 28,4 miles soit de 26 à 65 km pour une moyenne de 46 km. Selon les données de consommation 6,25 kWh/100 km, 46 km représentent 2,9 kWh.
En France Métropolitaine, Aptera indique plutôt entre 11 et 33 miles avec une moyenne de 22 miles. Cela représente de 18 à 53 km avec une moyenne de 35 km. Cela représente 2,2 kWh. Si on considère ces informations comme vraies, cela donnerait un rendement des panneaux supérieur à 20%. Cela correspond à de très bons panneaux bien orientés. Ici pour l’orientation…
Toutefois, il vaut mieux vivre dans une zone type 6 à 8 selon la nomenclature Aptera qu’en Métropole. C’est peut-être pour cela que l’Aptera sera surtout vendue aux USA (en Californie ?) si elle trouve preneur cette fois. Sinon il reste la possibilité de recharger via une prise 110 volts (220 V prévus ?) 16 ampères pour environ 13 miles (21 km) par heure de charge ou via un chargeur rapide courant continu.
La production enfin lancée après 10 ans en pause ?
Les pré-commandes sont ouvertes depuis le 4 décembre. La production débutera par deux versions limitées appelées Paradigm et Paradigm+. La version Paradigm est disponible à partir de $29 900 pour une version 2 moteurs (100 kW) et 400 miles d’autonomie (640 km). La version Paradigm+ est à $44 900 pour deux moteurs et 1000 miles d’autonomie. En version 3 moteurs et 1000 miles d’autonomie, le prix grimpe à $46 900.
Les versions Paradigm (220 exemplaires) et Paradigm+ (110 exemplaires) ont toutes trouvé preneur en moins de 24H. Les spécifications techniques complètes sont disponibles ici. Les premières livraisons doivent intervenir fin 2021, début 2022 au plus tard.
Notre avis, par leblogauto.com
3e version de l’Aptera et 2de vie de la société Californienne. Le style reste toujours aussi « bizarre ». 2 places, un grand coffre (plus de 700 litres), mais près de 4,40 m de long pour 2,235 m de large et 1,448 m de haut. Est-ce que l’Aptera tient enfin le bon bout pour une commercialisation ? On n’est plus en 2011 et le VE a déjà plus la cote qu’à l’époque.
Si vous voulez un Aptera, il y a un configurateur. Il permet de choisir son pack de batterie, sa couleur (1500 dollars en option si autre que blanc, gris ou noir), son intérieur parmi les trois ambiance (+900 dollars si couleur spécifique), 2 ou 3 moteurs et panneaux solaires sur le capot avant, le capot arrière. Toute option prise, il vous en coûtera 50 700 dollars…aux USA.
En version 25 kWh (400 km d’autonomie), 100 kW (traction) et le minimum de panneaux solaires (de série sur le toit), il n’en coûte que $25 900. Une belle proposition pour un VE deux places (+ un animal selon Aptera).
Illustration : Aptera
Vivement la seconde faillite…
Ne souriez pas. C’est en partie grâce aux fous volants du début su siècle dernier et à leur drôles de machines que l’aviation est ce qu’elle est aujourd’hui.
Dans le domaine de la voiture électrique, et surtout de son mode d’alimentation, on est au même stade, les illuminés de tout poil sont les bienvenus.
@Gigi :comparaison n’est pas raison.des vehicules solaires existent super profilés depuis longtemps. Elon a mis sur le marché son ordinateur automobile depuis longtemps.
J’essaie de trouver 700l de coffre,100kWh de batteries dans moins d’une tonne et pour moins de 50.000$ en petite série crédible mais il semble plus probable que cet engin volant aptère ne décollera jamais du mode recherche de fonds.
Je préfère acheter ça qu’une Renault Zoé autrement plus chère…
a ce qu il parait luc serait pres a aller sur Mars plutot que de voir des renaults…
Voys etes toujours entrain de rependre votre venin sur renault c est effarant…
Ce type de réaction est dommage en général… Pourquoi aimer qquchose pour tacler autre chose.
Un Zoe est une excellente voiture comme une Prius et bien d’autres… que je n’achèterai pas pour autant (sauf changement de situation) comme cette curieuse Aptera est intéressante… Même si elle aura de mal à remplacer un 5008.
J’y crois peu à ce prix livré de 25.000€
25 000 dollars, pas € 😉
Ici, l’Aptera n’a pas 50 lidars, caméras, etc. Les aides sont de niveau 2 seulement (basiques) et l’intérieur est dépouillé, utilisant des matériaux comme de la toile, etc.
Le prix ne semble pas totalement déconnant vu les prestations.
Les $25 900 sont pour 25 kWh. Une batterie li-ion « basique » c’est 150 dollars le kWh. Ici, 3 750 dollars pour les 25 kWh. Reste 22 000 dollars pour le véhicule en lui-même.
Aux USA, rien d’aberrant 🙂 on n’est pas sur une Model 3.
Une Vanderhall électrique est à 35.000$ avec pareille batterie, sans structure complexe mais probablement une meilleure finition. Une solution écran moins chère.
Ici, la structure est complexe pour arriver à ce poids. Quoique une Vanderhall 25kWh c’est moins de 700kg, les 800kg pour 60kWh de l’Aptera avec sa carrosserie pleine et toit couvert reste une jolie performance, donc un coût.
elle est juste géniale cette voiture tant pour ses caractéristiques que pour son design…..reste la prise pour la l’europe en 220v
Intéressant. Cette Aptera a au moins le mérite d’exister, et de pousser les limites.
Dans le même style (et plus près de chez nous), la Lightyear One développée par des anciens étudiants:
https://lightyear.one/
Par contre elle ne semble pas encore complètement au point, seulement disponible en pre-order.
L’Aptera recycle le volant quartic de l’Austin Allegro!
Volant qui était rectangulaire sur l’Austin car le PDG de l’entreprise britannique ne voyait pas les compteurs de l’Allegro avec un volant traditionnel 🙂
oublions la recharge solaire qui implique une surface énorme et une largeur pas adaptée à la circulation européenne, et l’engin devient rudement intéressant.
pas besoin de 100KW de batterie quand la conso est de 6 KWH/100 km, 25 suffisent largement
Acheter une Citroën AMI si vous n’avez pas besoin des 700l de coffre ?
Et de plus de 45km/h…
Tout à fait… Un 5008 est mieux qu’une AMI… Mais le 5008 ne faut pas le même boulot au même prix … Achat + utilisation.
Donc presque tout est complémentaire
Et de style
Pour les déplacements quotidiens électrique, c’est plutôt une cible urbaine ?
Et avec 2,23m de large, c’est entre le gros VU (1,99m) et le bus (2,49m), bref, super urbain…
Et d’ailleurs la hausse des achats VO pour les petits déplacements quotidiens que l’on ne veut pas faire en VO, c’était des véhicules à 25900$ ?
L’équation va être compliquée pour la (deuxième) survie…
Disons que le quotidien en Californie (et aux USA) n’est pas le même qu’en France 😉
Cette bestiole se croisera surtout à l’ouest des USA je pense.
le rapport encombrement/habitabilité est probablement le + gros frein pour l’Europe mais à l’échelle des US probablement mois. Apres est ce qu’ils sont capables de la produire en serie avec les perf annoncées ? mais au moins, cela semble montrer que l’on pourrait faire un VE non pachidermique avec autonomie et un bilan carbone tres favorable
C’est tenable, le VE est très léger et avec un bon ensoleillement.
Bon il ne faut pas avoir d’accident avec ce truc mais je reconnais que le concept est très bon pour un commuter.
Mais pas en ville ! En tout cas, avec les trottoirs, coup de pare-chocs, etc. 🙂
Ah ah SGL voilà tu viens de comprendre pourquoi il y a tant de SUV électriques !
Encore une startup prête à lever des fonds avec un concept pour les crédules…
A partir du moment où on met en avant les strictes respects des lois physiques pour un engin dont le rôle est de déplacer 2 personnes soit environ 150 à 200 kg , c’est bien et ça me plaît . Un tel engin s’il n’a de trop larges pneus use la force d’énergie d’un cyclo 49 cc pour se déplacer sur portion rectiligne à plat à condition de ne vouloir faire de l’accélération et grande vitesse.
Nous avons hâte que l’Europe la copie en adaptant des pédales et la racourcisse pour employer également des voies vertes à vitesse réduite, avec des prix raisonnables, car côté pollution, ce seront ces véhicules légers, simplistes et peu gormand, peu polluants qui deviendront la norme en Europe, tout comme les stations solaires de recharge, telle que celle récemment réalisée en GB.
J’aime l’idée d’avoir un transport, non polluant à l’usage et totalement autonome en énergie.
Mais dire que « c’est une honte qu’aujourd’hui l’industrie du transport soit si inefficiente » en montrant des transporteurs de marchandises terrestres et des fumées noires, c’est partir sur de la grosse intox de bas étage.
Honte à lui, car il fait partit de l’industrie du transport et il ne propose réellement aucun produit. Si son produit existait et qu’il était généralisé il faudrait toujours encore plus de transports de marchandises.
Inefficient c’est quoi? Un véhicule de plus de 2.20 mètres de large et 4.40m de long, qui ne transporte de 2 personnes, dans un confort tout relatif.
Un coffre de soit disant 700 litres, mais dans laquelle un sac à main, écrasé pour y logé, semble occuper la moitié de l’espace.
Un véhicule qui avance lentement en ligne droite, et sur la vidéo lors du seul virage légèrement prononcé, le véhicule semble à tout prix vouloir couper le virage.
Entre un concurrent de l’eco-marathon-shell ou une Tesla S il y a de la marge pour déplacer les curseurs. Ils ont fait un choix, plein de concession, dans son approche personnel c’est peut-être le meilleurs véhicule. Mais force est de constater que toutes les autres solutions déjà mises en œuvre ne sont pas rendues obsolètes et encore moins remplaçables par cette solution.
Une telle initiative dans la mobilité est intéressante, mais ces propos sont largement déplacés.
Je suis pas spécialiste, mais une rapide recherche sur internet indique une énergie solaire disponible quotidienne de 3.34kWh/m² à Genève en moyenne sur l’année par exemple. Donc pour 1.8m², ça donne en gros 6kWh par jour. Pou que les batteries fournissent 2.2kWh comme pour l’exemple pris dans l’article (zone « vert/jaune », il faut que le « chargeur » en fournisse plus. donc près de 40% de rendement du panneau solaire… Soit ils ont révolutionné le panneau solaire, soit la conso par kilomètre est fausse, soit les valeurs d’autonomie annoncées sont du pipeau
En fait ce sont 3m2 si on prend le total des panneaux disponibles. Mais les calculs restent bons oui.
Cela donnerait un rendement de plus 20% et donc un choix parmi les panneaux les plus top niveau du moment (et les plus chers).
elle redonne envie d’aimer la bagnole comme vecteur de liberté….parce que le container citroen bridé à 45, il est plutôt dans la mouvance constipatoire qui prévaut en gaule
Je me suis toujours demandé pourquoi les constructeurs n avaient jamais mis en série des panneaux solaires sur le toit, la charge ne serait surement pas complète mais ça serait une bonne aide à l autonomie non ? Surtout qu’aujourd’hui il y en a des pas trop lourds il me semble ?
En fait les panneaux représente un coût non négligeables et ne sont pas forcément ce qu’il y a de mieux en rendement.
Si on prend le cas optimal, on va avoir 10 à 20% de rendement par rapport à la capacité solaire.
Dans certaines régions c’est pas mal, dans d’autres…limite.
Mais en plus, il y a la saleté qui se dépose en permanence sur les panneaux, il y a aussi le fait d’être en ville, avec une luminosité amoindrie.
Surtout, l’orientation n’est jamais idéale vu les carrosseries.
Tout cela fait que même une voiture entièrement recouverte de panneaux photovoltaïques ne produit pas énormément.
C’est pour cela que les marathons solaires se passent souvent dans ces zones fortement ensoleillées, avec des voitures ultralégères, entièrement plates pour avoir une grande surface de panneaux et qui ont quand même du mal à passer les courtes nuits en autonomie.
Nissan mettait un petit panneau sur le béquet de la Leaf pour recharger la batterie des équipements (pas celle de traction).
Cela permettait un pouième de conso en moins…voire un demi dixième de pouième 🙂