Dans les « petits » constructeurs, on peut évoquer la SECMA (Société d’Etude et de Construction de Mécanique Automobile) avec son F-16, le F-16 turbo, et autres. Mais, il y a aussi Ligier, Aixam, De la Chapelle (qui prépare une Atalante V8 façon Bugatti), Devinci Cars, Deviallet, Genty Automobiles, etc. Récemment, nous avons relaté la (quasi) fin de PGO qui était l’un des symboles des constructeurs français modernes.
Mais, cela reste – sans offense pour eux – symbolique et plutôt faible en termes d’image de marque et de retombées. Tout récemment, José Cabrerizo a présenté l’oeuvre de 6 années de travail au Le Mans Classics : la Cid Babieca. Cette Babieca lorgne du côté des Lotus et autres speedsters des années 60/70. Il a entièrement tout créé de A-à-Z. Le résultat est assez bluffant. 18 000 heures de travail ont été nécessaires pour réaliser le prototype. Il est équipé d’un V12 de 6 litres.
Réservée pour le circuit
Sauf qu’il y a une petite nuance, cette voiture qui promet de grosses sensation ne sera pas homologuée pour la route. C’est sans doute là que le bât blesse en France, l’homologation pour la route. La Bid Babieca sera donc réservée au circuit, tout comme la Genty Akylone. L’homologation des moteurs a également énormément coûté à PGO. Car outre l’homologation de la voiture en elle-même, il y a les normes Euro 6d à respecter.
Sans compter qu’une réception, même dite « petite série » européenne, ou même un réception de portée nationale, c’est un dossier administratif qui rebute certains. C’est d’ailleurs un choix fait par José Cabrerizo de ne pas se lancer (pour le moment ?) dans une homologation pour la route. Cependant, c’est faisable. La preuve avec Lazareth qui utilise des moteurs de motos ou d’automobiles, homologués. Mais, les prix de ses véhicules vont avec l’exclusivité qui les caractérisent.
Reste l’électrique et les quadricycles ?
Une autre solution pour se simplifier la vie, c’est la motorisation électrique et le quadricycle au lieu de la voiture M1. Ca, c’est le choix de Devinci Cars dont la petite voiture très chouette correspond à la réglementation quadricycle comme un Twizy par exemple. Là encore, cela limite les types de voitures possibles. La motorisation électrique limite déjà les contraintes d’homologation et le passage en Le6 ou Le7 réduit encore plus ces contraintes.
La France est-elle réduite à avoir des voitures « sans permis » (permis AM nécessaire pour ceux nés après le 1er janvier 1988), des quadricycles et des voitures de circuit ? Hélas, oui, sans doute pour les constructeurs indépendants.
Nous ne sommes pas l’Angleterre qui peut se montrer très souple sur la mise à la route des véhicules, tout en étant stricte sur son MOT (test annuel de sécurité des véhicules, de contrôle technique et d’émissions d’échappement). La dernière tentative d’une voiture classique fabriquée en France par un indépendant, c’est MPM Motors dont l’aventure s’est terminée en décembre 2020. Pour le reste, il faudra se tourner vers nos articles historiques.
Heureusement, il y aura donc cette De la Chapelle série 6 Atalante V8 qui devrait arriver en 2023. 1350 kg pour un V8 de 455 chevaux et 610 Nm. 4,65 m de long avec une boîte manuelle à 6 rapports ou automatique à 8 rapports. Merci De la Chapelle !
(*) Cid pour le surnom de Rodrigo Diaz de Vivar, chevalier espagnol du XIe siècle. Son cheval préféré s’appelait Babieca.
Il n’y a pas de solution…
Les coûts d’homologation ainsi que les normes de sécurité et de pollution rendent la commercialisation d’une automobile financièrement inaccessible.
Il faut savoir ce que l’on veut : un monde sans pollution ni accidents ou pleins de petits objets différents sur les routes.
30 petits constructeur français dans le salon de ‘AJ
En verite , il n’y en plus à part Secma
Le reste ce sont des sans permis des modifs des autos pistes ou des projets anciens qui ne verront jamais le jour
Il y en pourtant de nombreux en GB en, Allemagne , en Italie…..
Il faudrait homoloquer des toutes petites series
Vous oubliez Delage et même Hopium, au passage même si fortement rattaché à VAG et maintenant Rimac il y a Bugatti.
Par contre c’est vrai que contrairement à certains pays voisins les « artisans » Français semblent frileux sur l’homologation pourtant pour les pays de l’UE en théorie c’est plus ou moins le même processus. Sinon ce serait peut être intéressant de faire un peu de lobbying pour avoir un processus plus souple pour de petites séries comme c’est le cas au Royaume-Uni, avec un peu de chantage sur l’emploi ça devrait le faire.
De façon général, quasiment aucun pays ne peut avoir une industrie totalement indépendante.
C’est justement ce qui au centre de la guerre sino-américaine.
Les gens auront tendance à penser que c’est un problème mais avec un peu de recul, c’est cette mondialisation qui a permis d’atteindre des niveaux industriels qui n’auraient pas pu être atteints. Il faut relativiser ce que l’on appelle désindustrialisation etc;… On abuse de ces termes sans trop savoir ce que cela signifie. Une mondialisation des échanges est importante, il faut la rendre plus responsables mais en elle même elle est un progrès technologique et permet une augmentation des niveaux de vie. Si on prend l’exemple de la France, elle a besoin d’un commerce mondialisé. Le degré de sophistication et de production actuel, elle ne l’aurait pas atteinte seule. Elle en bénéficie comme beaucoup de pays de la planète. Et c’est à tous les niveaux. Si on prend la pyramide des âges, les nations américaines, européennes (et désormais japonaises et chinoises) et même nord-africaines, turques etc sont vieillissantes, elles ne pourront éternellement soutenir leur production et donc leur mode de vie.
Donc je verrai l’aspect de ces deux faces. Il y a évidemment le revers de la médaille, qui est l’impact climatique et la sécurité d’approvisionnement. Peu de pays peuvent tout développer en interne; que cela soit les semi-conducteurs, les logiciels ou encore l’accès à des matériaux d’autres pays.
Le commerce international n’est pas nouveau, il existe depuis la nuit des temps. Nous sommes cependant plus dépendant de la « haute technologie » car elle prends part dans tous les aspects de nos vie. Et stratégiquement, il faut sécuriser ses besoin énergétiques et alimentaires.
Mais dans le principe, les peuples y gagnent.
Seules les grandes entités peuvent avoir une économie plus ou moins autonome. Les usa sont selon moi (malgré des vulnérabilités) le pays le plus autonomes du monde mais il a déjà perdu une partie de son industrie de pointe. Cependant, il reste le plus autonome.
Les Chinois veulent atteindre ce niveau d’autonomie. Quand aux russes, c’est différent, ils ont une autonomie type autarciques, car à la différence des usa et de la Chine, ils ne sont pas aussi exposés aux marchés mondiaux et à la high tech. les russes sont des cas à part.
En résumé, je dirai que la mondialisation doit être redéfinie sans oublier ce qu’elle apporte à l’humanité en confort. On a un exemple, c’est les vaccins. Il a fallu que des biotech le développent vite, des respirateurs, du matériel médical. Beaucoup de pays étaient heureux d’avoir des respirateurs chinois (car l’UE avait bloqué tout export) Mindray (chine) avait pu équiper nombreux hôpitaux (dont les commandes avaient été gelés par Merkel, pour d’abord laisser la production aux hôpitaux allemands ce que l’on peut comprendre), sans parler des vaccins. La France a pu également se fournir sur les marchés mondiaux.
Je dirai que les grands blocs chercherons la souverainté et l’autonomie totale (ce qui est incroyablement complexe) l’exemple le plus spectaculaire est évidemment l’effort de la Chine. L’inde et l’UE plus tard éventuellement. Les usa eux même ont besoin des autres. Les lanceurs spatiaux russes leur manque. Donc un monde d’échange est un monde meilleur. Pour les petits de taille moyenne et intermédiaire, ils peuvent tirer leur épingle du jeu en excellant dans des domaines spécifiques pour s’imbriquer dans la chaine industrielle mondiale. Si les échanges mondiaux s’arrêtent c’est le cataclysme. Nous regardons le verre à moitié vide, en réalité, l’humanité n’a jamais aussi bien vécu
Je pense que c’est une opportunité pour les skateboards électriques. Un châssis et toute la mécanique et le carrossier propose ce qu’il veut dessus. N’est-ce pas une option viable?
Sinon il reste les châssis de 4l et 2 cv : ´ trouve une base et on fait la carrosserie que l’on veut dessus! Tout est dispo en neuf, et de toute façon vu la réglementation les perf de ces anciennes vont devenir presque sportives ?