Révolution numérique
Les outils sophistiqués numériques sont de plus en plus importants dans le sport automobile, avec l’essor spectaculaire des simulateurs et des outils d’analyse ces 10 dernières années. Il fut un temps où les partenariats privilégiés des constructeurs en compétition se faisaient avec des pétroliers, dont les carburants prenaient une part prépondérante dans la performance des moteurs, et des fabricants de cigarettes, généreux pourvoyeurs de fonds. Un monde en passe peu à peu d’être révolu. Désormais, les accords avec le monde du high-tech prennent le dessus. Ferrari a conclu cette année un accord stratégique avec Qualcomm, le développeur des fameux processeurs Snapdragon, tandis que RedBull compte désormais comme sponsor-titre et partenaire privilégié le géant américain Oracle.
Le groupe français Capgemini, fondé à Grenoble par Serge Kampf en 1967, est l’un des leaders mondiaux de la transformation digitale. L’entreprise du CAC 40 a conclu un partenariat pluriannuel avec Peugeot Sport pour permettre à l’équipe en charge du programme Peugeot 9X8 de s’appuyer sur des outils numériques performants de data et de simulation et ainsi optimiser et accélérer le développement de son Hypercar hybride.
Optimiser le développement et l’exploitation
L’équipe Peugeot Sport prépare son arrivée dans la discipline après avoir débuté ses essais en décembre 2021. Initialement prévus pour les 24 heures du Mans 2022, les débuts de la 9X8, au concept aérodynamique osé sans aileron arrière, se feront finalement après la classique de la Sarthe, en raison des contraintes de développement de l’hypercar. La Peugeot 9×8 sera engagée dans le Championnat du Monde d’Endurance (FIA WEC).
Peugeot Sport s’appuiera sur l’expertise de Capgemini en matière de data et d’application de l’intelligence artificielle pour améliorer les performances de son Hypercar en simulateur et en conditions réelles de course. Les méthodes spécifiques de calculs, les algorithmes, et l’intelligence artificielle permettront par exemple une gestion plus fine de l’énergie utilisée, aussi bien à l’accélération qu’à la régénération (limitée par le règlement à 200 kW) constituant l’un des points clés des performances et de la fiabilité de la 9X8 en championnat. Les voitures de séries Peugeot bénéficieront des avancées obtenues par les équipes Peugeot Sport et Capgemini.
La collaboration entre Peugeot et Capgemini, a pour vocation de représenter l’excellence française dans ce domaine.
Directeur de Peugeot Sport, Jean-Marc Finot déclare : « Nous sommes particulièrement heureux de nous associer à Capgemini, leader des technologies numériques, et spécialiste de la donnée et de l’intelligence artificielle, pour le développement et l’exploitation de notre Hypercar Hybride PEUGEOT 9X8. Chaque mètre parcouru par la PEUGEOT 9X8 sur la piste ou en simulateur sera enregistré, analysé, et interprété grâce aux outils ultra performants de Capgemini, qui complèteront et permettront d’optimiser les données collectées par l’équipe. L’association de PEUGEOT et Capgemini, c’est l’excellence de la technologie française qui brille à l’échelle mondiale. Ce développement est l’image de l’évolution du Groupe vers une TechCompany. »
« Nous sommes ravis d’accompagner Peugeot Sport dans ce challenge ambitieux de faire de l’Hypercar Hybride PEUGEOT 9X8 un véhicule iconique de sa génération. Nous avons hâte de mettre nos capacités de pointe en analyse de données et en intelligence artificielle à disposition des équipes Peugeot Sport. Notre objectif commun est l’amélioration des performances de l’Hypercar en continu pour faire une entrée remarquée dans la compétition » déclare Jérôme Siméon, membre du Comité de Direction générale du Groupe: « Ce partenariat à forte dimension technologique renforce la collaboration historique entre Capgemini et le groupe Stellantis. Il vient concrétiser nos ambitions et valeurs communes de façonner l’avenir de la mobilité grâce à des solutions durables et innovantes. »
Notre avis, par leblogauto.com
Avec Capgemini, Michelin et Totalenregies, le savoir-faire tricolore sera, nous l’espérons, à l’honneur avec cette 9X8 qui marquera le retour de Peugeot au sommet de l’Endurance, dix ans après le départ précipité des 908 HDI, alors que la discipline est à l’orée d’une nouvelle ère faste et passionante.
Image et source : Peugeot Sport
Cocorico ! 🙂
Toujours pas de sujet sur la 308 au test de l’elan par km77 ? Y en avait eu un je crois sur l’echec de la Golf 8 à ce meme test ?
Bah, il suffit de rouler moins vite, c’est à la mode en ce moment… Merci Poutine 😉
… Ben, c’est ça les autocraties, on ne dit pas de mal de nos constructeurs… C’est la censure d’office, et moi, je suis commissaire du peuple 😉
On assiste à une grosse mutation du sport auto de haut niveau.
Je me demande si Capgemini a déjà des outils ou sont-ils à développer ?
Peugeot : la marque qui fait du sport automobile sans proposé aucun modèle sportif dans sa gamme (La 508 PSE n’est qu’une hybride rechargeable avec un ordinaire 4 cylindre de seulement 106l et 200cv).
@WAH
C’est clair, niveau communication, ça gâche tout.
Il manque une vraie sportive (ou une vraie belle bagnole comme l’e-Legend) dans la gamme Peugeot.
Il faudrait faire un sondage :
Pour la communication de Peugeot (budget compétitions sportives), vous préférez :
1) Voir Peugeot investir, chaque année, des millions en compétitions sportives, sans jamais produire une seule sportive dans sa gamme.
2) Voir Peugeot investir les mêmes millions pour produire au moins un véhicule image (une vraie sportive ou un modèle comme l’e-Legend) et le maintenir en permanence dans son catalogue (nouvelle politique du groupe : avoir toujours au moins un véhicule image dans sa gamme plutôt que de faire de l’esbroufe en compétitions ou en concept car).
Réponse 2 : mettez +1
Réponse 1 : mettez -1
AMG SL43…
C’est le fait d’avoir tjs proposé des modèles sportifs qui permet à Mercedes (et autres BAM) de sortir maintenant des petites cylindrées sportives. Si Peugeot sortait régulièrement des équivalents AMG, pas grand monde ne se plaindrait qu’ils sortent aussi des 3 cylindres anémiques. C’est toute la différence. Et franchement, les constructeurs français ont tjs été plutôt bien. Positionné en sport auto et on n’a que très rarement eu droit à des modèles de routes qui fassent rêver
Durant des années Renault comme PSA ont proposé du V6, du coupé, du GT, de la grande routière « musclée », etc.
Pour vendre ? Rien ou presque.
Laguna Coupé V6 quatre roues directrices. Le V6 3.5 du Nissan 370Z dans un écrin GT…ventes ? Néant ou presque. A la fin Renault les bradait.
Peugeot avait encore le V6 diesel (pourtant aimé en FR ce carburant) pour la 407 et la 407 coupé…ventes ? Aïe….
etc.
On peut dire que depuis les années 90 les constructeurs FR ont du mal à aller chercher LE véhicule image…
La R25 ou la Safrane biturbo chez Renault,
La 605 SV24 (avec le PRV V6 3.0 24 soupapes de 200 ch en 1995 puis l’ESL plus tard)
Citroën XM, etc.
Perso je ne sais pas, mais quand Omega fait le coup de la Speedmaster en plastique avec la Moonswatch de chez Swatch (mouvement quartz et plastoc) je me demande où est la légitimité…
Quand AMG propose une Classe A avec un L4…ok pourquoi pas, c’est une compacte.
Mais là c’est une SL…
Ford propose la Mustang avec un 4 cylindres ecoboost, cela crie au scandale (Ford ne propose plus que le V8 chez nous désormais) alors que des 4 cylindres Mustang il y en a déjà eu avant.
Là on a un paquebot de luxe avec un 4 cylindres, aussi bon et technologique soit-il et « ça passe » car ils ont des V8 dans la gamme ?
Mais je dis (et cela n’engage que moi) au contraire ! Le fait d’avoir des V8 devrait les obliger.
Souvenez-vous quand BMW avait osé faire une Série 3 Compact (déjà !) avec un moteur rikiki…
Ah ben on peut se payer une BM pour pas trop cher alors ça passe 🙂 ok ok.
3.5 de la 350Z. ^^
qu on pouvait aussi trouver dans l’Espace. Je ne crois pas que le 3.7 se soit retrouver dans une Renault.
Il faudra s’y faire je pense, le retour de la Bugatti royale à 15l de cylindrée c’est pas pour demain…
Tiens, pas de « marsouinage » sur les protos à effet de sol?
« Durant des années Renault comme PSA ont proposé du V6… »
@Thibaut
Ok mais il faut aussi savoir vendre ce véhicule, notamment avec le placement de produit, or ç’a toujours été le point faible des constructeurs français.
On voit tout le temps des véhicules allemands, anglais et italiens extrêmement valorisés dans toutes sortes de fictions (films, séries et téléfilms internationaux).
Mine de rien, ces placements de produit jouent énormément sur la notoriété d’un véhicule, d’un constructeur et aussi sur le savoir-faire d’un pays.
C’est un peu comme les pick-up Toyota que l’on voit constamment dans tous les reportages sur l’Afrique (et autres régions sans infrastructures routières), ça renvoie une image de solidité et de fiabilité pour un constructeur comme Toyota.
C’est de la publicité gratuite et permanente.
Pour en revenir au placement de produit, j’ai vu une série anglaise où l’un des personnages secondaires roule en DS3 (je suis sûr que c’est juste un choix des producteurs et non une collaboration avec DS : il me semble que dans toute la série, il y a juste une scène avec la voiture).
Ce personnage était décrit comme une cadre, une sorte de bourgeoise, une femme qui a de la classe sans être suffisamment riche pour se payer une MINI.
Et je trouvais que c’était bien vu par rapport à sa position sociale et pour DS, ça montrait le potentiel de la marque en terme d’attractivité.
Ca suggérait que DS avait le potentiel pour devenir une sorte d’équivalent à Mini, à condition de sortir les bons produits et d’avoir une bonne communication.
La Safrane biturbo avait fait la une de tellement de canards et d’émissions télé à l’époque…
La R25 Courchevel, ou la XM, la 605 étaient les voitures des grands patrons et des politiques.
Quand Renault présente le Coupé Laguna, la presse (notamment britannique) souligne son caractère, ses perfs.
Les ventes restent faméliques.
Je ne dis pas que tout a été fait dans les règles de l’art, mais les Français (car Renault et Peugeot vendaient énormément chez nous) ont toujours boudé certains véhicules (avant de les adorer une fois passés).
Est-ce qu’un RCZ avec « un gros moteur » aurait mieux fait vendre le très bon coupé Peugeot ? Pas sur.
Renault qui présente le Spider (qui devait être Alpine), tout le monde dit « oui oui sortez le comme cela » (saute vent et pas de parebrise).
Ils le sortent et ? Ben cela s’est vendu au UK principalement.
Etc.
Le Français a une relation particulière à la voiture…même les BMW en France se vendent en énorme majorité (de mémoire c’était 90% il y a qq années) avec un 4 cylindres diesel.
Bref, je n’ai évidemment pas de réponse, juste un sentiment…
Peugeot présente la 308 Hybrid R…la font essayer, tout le monde dit « ouah allez-y ». Peugeot envisage de la sortir en série limitée….font des sondages auprès de clients potentiels…qui disent non.
Mais je regrette certainement comme d’autres que Peugeot n’a pas sorti la 907 par exemple.
Ou Citroën la GT, ou Renault le Dezir par exemple.
C’est vrai.
oui 350Z 😉
La 605 était surtout sortie sans être finalisée, ce qui lui a immédiatement donné une super mauvaise image et l’a immédiatement coupé de grands patrons alors que Peugeot en avait prêté à des grands patrons pendant plusieurs semaines. Certaines sont tombées en panne dès le premier jour du prêt !
Calvet, patron de Peugeot aurait eu le cas avec un des premiers véhicules de série.
De mémoire, sur les premières version le V6 200cv était fragile, et le circuit électrique avait un fonctionnement très erratique.
Oui, il y a toujours eu qq sorties foirées depuis 30 ans chez nos constructeurs.
Mais, cela n’explique pas tout.
Même Carlos Ghosn lui-même se faisait conduire en Samsung SM5…pardon Renault Latitude (qui a eu un V6 Diesel) alors que c’était un vilain petit canard rebadgé à l’arrache.
Ce n’est pas complètement un hasard si on a eu de belles grandes voitures, puis….plus grand chose avec des tentatives un peu foirées, pas vraiment poussées…
604, 605 (tout de même) puis…….on va faire un truc bâtard entre deux segment !
R25, Safrane, Vel Satis puis Latitude et après….un truc entre deux segments (Talisman).
Bonne bagnole au demeurant la Talisman, surtout avec les 4RD. Mais réservoir « un poil » trop court pour avoir une GT (oui on peut faire le plein en 5 minutes, mais cela joue dans la psychologie d’achat), et 4,85 m…entre une série 3 et une série 5.
Bref…
Mais je reconnais comme je l’ai dit que nos constructeurs sont devenus « frileux ».
Renault fait de la F1….enfin faisait car Alpine est mise en avant maintenant. Quelle réelle dérivée en série ?
Peugeot ou Citroën ont un palmarès WRC énorme, Dakar énorme, Endurance pour Peugeot…et au final ? Citroën C4 By Loeb (série de décalcomanies sans rien de plus).
Arf.
Il est loin le temps de la Clio V6 par exemple 🙂
@?hibaut Emme, dommage de n’avoir pas fait un petit hommage à la Talisman
Qui, après debriefing, était trop grande, pas de version 2 volumes, TdB désuet, pas de version gonflée pour l’image.
Et pas de moteur…….