Pétrole : le cours plombé par les perspectives de croissance

Le cours du pétrole chute de plus de 5 %, en dessous des 110 dollars

Vers 15H35 GMT (17H35 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 5,13% à 107,35 dollars, repassant en dessous des 110 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai plongeait pour sa part de 5,29% à 102,49 dollars, après avoir même atteint un plus bas de 102,42 dollars.

Craintes de récession

Le cours du pétrole brut était en baisse mardi, plombé par des craintes de récession. Lesquelles sont alimentées par la réduction des perspectives de croissance mondiale du FMI, de près d’un point de pourcentage.

Le Fonds Monétaire International a en effet fortement abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2022 en raison des « ondes sismiques » provoquées par la guerre en Ukraine.

La croissance devrait ainsi s’élever à 3,6% cette année, soit une baisse de 0,8 point de pourcentage comparé à ses projections de janvier.

Les analystes estiment ainsi que la baisse constatée mardi est liée principalement à des perspectives de demande plus faibles en raison des inquiétudes liées au ralentissement mondial.

La demande s’était déjà quelque peu essoufflée ces derniers temps, notamment en Chine. Les restrictions et mesures de confinement liées au coronavirus mises en place par les autorités locales pour tenter d’endiguer la diffusion de l’épidémie peuvent en grande partie expliquer une telle situation.

Ls 25 millions d’habitants de Shanghai, capitale économique de la Chine, ont en effet été confinés depuis le début du mois d’avril en raison du Covid-19.

Une baisse qui devrait demeurer limitée ?

Mais selon certains experts du secteur, les cours de pétrole « hésitent » entre baisse et hausse, sujets aux deux forces opposées que sont l’impact des déficits de l’offre mondiale et la baisse de la demande chinoise.

Ils estiment de ce fait que la baisse devrait probablement rester limitée car les inquiétudes du côté de l’offre planent encore. Différents facteurs alimentent ces craintes : le peu d’entrain de l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) à pomper davantage de pétrole, l’escalade de la guerre menée par la Russie en Ukraine, les troubles observés en Libye et les attaques des rebelles Houthis en Arabie saoudite.

Notre avis, par leblogauto.com

Même si les cours du pétrole enregistrent une baisse depuis quelques jours, il n’en demeure pas moins que la facture de carburant demeure élevée …

De quoi freiner des déplacements déjà limités par une baisse du pouvoir d’achat, elle-même alimentée par une inflation importante.

Sources : AFP

(3 commentaires)

  1. Saviez-vous que la taxe carbone que tous les populistes rejettent de prime abord, aurait été une bonne solution pour régler nos problèmes aujourd’hui ?
    Saviez-vous que l’effet l’augmentation des cours de pétrole font un effet « taxe carbone » qui est positif pour nous dans le sens que cela nous apprend le b.a.-ba des économies d’énergie… Mais cela se fait directement à l’avantage de Poutine financièrement !
    Alors que la vraie taxe carbone aurait pu financer les alternatives pour mieux se passer du Pétrole, gaz et charbon.
    Mais voilà… à force d’être anti-taxe carbone, on a tous les inconvénients… Le surcoût pour nos transports… La pollution pour nos poumons …. Notre dépendance accrue à énergies étrangères… Destruction de nos emplois… Etc.
    Comme pour la 2e guerre mondiale à Munich en 1938, Churchill avait dit :
    « Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre »

  2. Les experts nous avaient pourtant prédit un baril à 200. Décidément à notre époque le terme « spécialiste » est synyme d’incompétent ou d’ignorant 🙂

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