Pebble Beach 2019 : Bugatti Centodieci

En 1991, la EB 110 rendait hommage au créateur, Ettore Bugatti pour les 110 ans de sa naissance. Ici, la Centodieci est la voiture anniversaire pour les 110 ans de la création du constructeur Bugatti. Evidemment, vous aurez noté que cette nouvelle Bugatti ne porte pas le nom d’un pilote historique de la marque (contrairement à Pierre Veyron, Louis Chiron et Albert Divo) tout comme « La Voiture Noire ».

Ce sont des fuites, ce qui explique la qualité moyenne et l’absence de fiche technique. Mais, cela permet d’anticiper la communication de Bugatti qui dévoilera ce nouveau bébé à la semaine de Monterey, à Pebble Beach.

La voiture présentée veut rappeler l’EB 110 Super Sport de 1992. On a du mal à retrouver la Chiron sous cette carrosserie totalement revisité. On notera les panneaux latéraux avec leurs trous (qui ne doivent pas avoir de fonction contrairement à l’EB 110 SS), mais aussi le pare-brise très arrondi avec les montants rejetés sur le côté. De profil ou légèrement vers l’avant, les modifications apparaissent très importantes. Comme pour « La Voiture Noire », on oublie la forme de « C » que la Chiron avait repris à la Veyron.

La calandre en fer à cheval typique des Bugatti est ici plus réduite que sur la Chiron. Sur l’EB 110 elle était symbolique. De part et d’autre on retrouve les lames horizontales du bouclier de l’EB 110. En revanche, les feux ne « singent » pas ceux du prédécesseur puisqu’on a ici un fin trait de lumière.

Passons à l’arrière avec…heu…un style très chargé. Les feux veulent rappeler ceux de la version de 1992 avec des pointillés lumineux qui rappellent les aérations de la SS EB110. Le bas est très découpé et repose sur un immense diffuseur. Là encore c’est très différent de la Chiron qui paraît presque sobre à côté. Les sorties d’échappement sont réparties verticalement de part et d’autre du diffuseur central. L’aileron est fixe sur cette Bugatti Centodieci.

Selon les sources, 10 unités seraient envisagées pour un prix de départ de 8,9 millions de dollars (8 millions d’euros). Techniquement, on devrait retrouver l’inévitable W16 quadri-turbo de 8 litres de cylindrée. Est-ce qu’il sera « retravaillé » pour cet opus spécifique ?

l’avis de Leblogauto.com

On attend évidemment avec impatience toutes les photos et les informations sur cette Centodieci, mais, il nous apparaît qu’elle est moins « réussie » que la Divo par exemple. Cette déviation déjà sur base de Chiron est plus musculeuse que la Chiron tout en conservant une certaine élégance.

Ici, on tombe dans la décadence du style, ce que l’on retrouve surtout sur les supercars exotiques que certaines marques sorties de nulle part. Trop torturé par certains aspects, elle force les références à l’EB 110 SS. En tout cas, tous les exemplaires seraient déjà vendus.

(29 commentaires)

  1. Les phares avant avec la découpe du capot c’est ouaouhhhh ! Magnifique.
    Pour le reste, c’est bling+bling, m’as tu vu, et pour moi très moche. Mais c’est la mode aujourd’hui pour plaire aux multi-millionnaires du rap et du pétrole.

    1. On espère que la prochaine recherche d’exclusivité exceptionnelle de Bugatti soit le raffinement et l’élégance.

      Ne boudons pas ici le plaisir de la création, mais bon…

  2. C’est raté, cela a t il vraiment sa place dans u. Concours d’élégance ? Car la beauté des lignes ne semble pas avoir été la préoccupation du carrossier. Roule t elle au moins ? Techniquement quoi de nouveau?

  3. Bel exercice, la ligne de la Chiron est totalement transfigurée.
    L’arrière est effectivement un peu trop chargé.
    Par contre, ils auraient dû mettre un coup de peinture sur la façade de l’usine pour le photoshoot.

  4. Centodieci … Jusqu’à présent VAG mettait l’accent sur l’appartenance au patrimoine français de Bugatti. Mais au travers de ce modèle voudraient ils se souvenir des origines italiennes du patron … ou simplement de l’EB110 originelle ?

    1. En fait le concept est né après que l’actuel designer en chef ait fait une visite à l’usine (abandonnée) italienne. Donc c’est clairement l’EB110 qui est visée.

        1. Certains « spécialistes » d’anciennes ou de voitures d’exception notent en effet que les Veyron d’occase rattrapent enfin le prix de la mise en vente.
          Sauf qu’il faut corriger de l’inflation donc on est encore en dessous, et surtout corriger de l’entretien très très coûteux de ce « machin ».
          Donc c’est plus symbolique qu’autre chose. Les Veyron (à part les séries spéciales ou uniques) d’occase étaient vendues bien en dessous du prix du neuf.

          Bizarrement (ou pas) la Chiron n’a pas cette décote aussi importante et Bugatti a compris qu’il fallait faire autre chose que des peintures spéciales pour vendre sa Chiron…une carrosserie différente, 4 à 10 exemplaires vendus à 7 ou 8 millions minimum….rentable 🙂 moche mais rentable 😀

  5. Je partage l’avis de l’article, à mon sens complètement raté. Modèle qui ne correspond pas du tout à l’ADN de la marque. Et pourquoi ce put*** de nom italien… !?

    1. Parce que la Bugatti EB110 était italienne. Ou, tout simplement, en référence à Ettore, né en Italie (et pas en Allemagne comme j’ai pu le lire sur un autre forum).

      1. Précisons qu’Ettore (né à Milan) est né dans le Royaume d’Italie (au drapeau du Royaume de Sardaigne).
        Personnellement je trouve plus « étrange » que Bugatti abandonne les noms de pilotes pour ses modèles.

  6. Pas besoin de passer par Mansory cette fois pour le futur propriétaire, tout le boulot est déja fait en interne par Bugatti…

  7. Je ne l’aime pas encore moins son nom mais c’est en un seul mot en italien sûrement ce qu’ils ont due se dire.

  8. Globalement c’est très spécial, l’exercice de style est franchement fascinant.
    Mais je ne saurais dire si j’aime vraiment ce design, c’est très particulier et inhabituel.
    Cela dit un certain membre ici (je crois l’innénarable SGL) ne pourra plus sortir sa mauvaise blague sur le groin de cochon.

  9. Donc au final on a une énième Chiron re-carrossée, vendue 3 fois le prix de base, et tout le monde s’excite. Le business model de VAG et son usage maladif du storytelling atteint ici son paroxysme. C’est drôle comme l’époque Artioli de Bugatti était jusqu’il y a encore pas si longtemps reléguée au second plan et décriée, et que maintenant que VAG a décidé de récupérer cet épisode ça y est, tout est rentré dans l’ordre, et la EB110 est canonisée. Les Veyron avaient leurs éditions spéciales avec des peintures spécifiques, la Chiron a les siennes à grand coup de kits carrosserie à l’élégance discutable.
    On pourra dire ce qu’on veut, mais Artioli et son équipe avaient au moins réussi à insuffler une sacrée dose de passion dans la EB110 (je vous invite à lire l’histoire de la voiture et les interview des ingénieurs ayant bossé dessus, comme l’immense Nicola Materazzi). Cette parodie d’hommage semble d’assez mauvais goût. Vive la marque, comme ils disent chez VAG.

    1. On est quand même ici plus loin que le kit carrosserie 😉

      VAG a compris son erreur avec la Veyron qui a eu toute les peines du monde à finir de se vendre car c’était en effet des peintures et des intérieurs « bespoke » plus que des voitures différentes.
      Ici, comme avec la Divo ou la Voiture Noire, on a des voitures qui ont des dessous communs mais des carrosseries très différentes (ici par exemple le pare-brise n’est pas du tout celui de la Chiron).

      Après, se rattacher à l’époque Artioli est assez osé en effet. Mais à mon sens moins que de sortir une bagnole noire torturée en disant qu’elle rend hommage à l’Atlantic… 😀
      Personnellement quitte à tordre le bras de l’histoire de la marque, j’aurais aimé une revisite plus proche de l’EB110. Mais ce n’est pas moi qui paye 😛 😉

      1. La veyron dont la côte commence doucement à remonter et s échange désormais à un prix supérieur au neuf. Elle aura mis du temps .

    2. D’ailleurs, si on réfléchit bien, la seule référence à l’EB110 – SS qui plus est – sont les cinq ouïes d’aération.
      Non, je n’adhère définitivement pas à cette voiture.

      1. Ce n’est pas tout à fait exact, il y a en fait plus de traits de design faisant echo à la EB110. Les 5 ouïes rondes, naturellement, mais aussi la découpe du pare-brise et des vitres latérales, les phares avants et leurs ouïes, la calandre et les entrées d’air inférieures sur les côtés. C’est justement ça qui fait bizarre, les références sont assez nombreuses, mais exécutées assez maladroitement.
        Reste à en voir une en « Blu Bugatti » uni, peut être que ça gommera certains détails pour le meilleur.

  10. Je suis d’accord. Naturellement je forçais volontairement le trait en parlant de kit carrosserie, mais on s’entend bien que passé l’aspect extérieur, il n’y a aucune modification technique.

    Ce sont donc des re-carrossages et le problème est que la Chiron a une architecture et des formes tellement caractéristiques qu’on la reconnaît même lorsqu’elle est couverte d’artifices comme la Divo, Voiture Noire ou cette Centodieci. C’est pour cette raison qu’il semble grotesque de vouloir adapter les lignes pures d’une Type 57, et dans une moindre mesure, d’une EB110, aux cotes du châssis de la Chiron. Ça donne des espèces de monstres au style assez douteux, en tout cas en photo (les détails sont certainement admirables en vrai). C’est du typique VAG, à partir d’une seule plate forme on donne l’illusion de faire plusieurs modèles, et le public y croit à chaque fois.

    L’achat d’un Bugatti n’est pas non plus dans mes projets (ni dans mon budget), mais c’est vrai qu’à l’annonce de cet hommage j’espérais aussi quelque chose de plus proche, surtout en proportions, de la EB110. Maintenant on est fixés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *